On a exploré à l'intérieur.
Non je n'attendais pas d'enfant. Il n'y en avait pas dedans.

C'était un moment extraordinaire.
Ca ne m'était pas arrivé depuis si longtemps. 
Elle avait son bras posé sur moi.
J'aurai voulu que ce moment ne s'arrête jamais.
Je me suis senti si bien.
Tout était calme. Simple. Intime.




Publié par Mathias, le Dimanche 6 septembre 2009 à 12:27





Bonjour.

J'ai croisé le bonheur. Ce fût quelques secondes par ci par là.
Je me suis même surpris à contenir un fou rire en revenant de la plage. 
Alors j'ai sourit, bêtement, de la plage jusqu'à la voiture.
Je me trouvais à cet instant même dans le bain de la liberté et du bonheur.
J'étais libre. Je menais la vie que je voulais. C'était beau. C'était simple et si riche.
Je menais une vie que j'aurai voulu vivre tellement plus longtemps.
Là bas, je me sens si bien que mes maux "habituels" me lâchent.
Là bas, je suis.. bien.

J'ai marché comme si je rejoignais le bout du monde.
Il fallait marcher longtemps, quasiment personne n'allait si loin.
C'était la nature sauvage et sa beauté révélée par son immensité.
Je marchais, j'étais libre et fort. Je n'avais peur de rien ni personne.
Je goûtais la vie et contemplais ce qu'elle m'offrait sans me poser de questions.
Je venais chercher des réponses.
C'est comme si j'en avais trouvé.

Aujourd'hui je suis rentré comme pour retourner travailler.
Lundi se profile. Heureusement, je replonge dans ce.. "monde" en douceur.
J'approchais et je sentais de nouveau les tensions sur la route.
Le bitume, les hlm, les immeubles, les racailles, ceux qui gueulent, et j'en passe.
La ville et sa vie de putréfaction.
La ville, sa vie, cette société tellement "à côté".
A coté de la plaque, à coté de tout.

Il manque la base. La nature et sa beauté.

Je ne me sens pas bien.
J'ai besoin d'une échographie.
Sans la nature reste l'humain.
Faute de l'un, j'ai besoin de l'autre.
J'ai besoin de sentir, de ressentir, de battre à l'intérieur.
Ici rien ne bat. Tout se fige et espère des jours meilleurs.
Coincés dans leurs hlm.

Tout dévie.
Il manque la base.

Ressentir, putain.





Publié par Mathias, le Samedi 12 septembre 2009 à 22:04







Je n'ai pas le temps.

Je n'ai pas le temps d'écrire.
De venir vider un peu ce qu'il y a en trop.

Le matin, la chaine Hi-Fi s'allume de 6h54 à 6h58. Quelque chose comme ça.
J'ouvre les volets électriques. Et se dévoile un paysage sans vie. Il fait encore nuit.
Je sens que dehors il fait froid. Je suis obligé d'allumer. Le soleil ne se projette plus sur le mur d'en face.
Ca sent la nuit. Ca sent le froid. 

Un regard dehors, pour s'assurer que cette vie n'est pas la mienne.
C'est bon. Les voitures défilent. Une personne par voiture.
Les gens vont travailler. Il parait qu'il n'y a pas de vrais Lyonnais.
Qu'il n'y a que des gens qui s'installent pour le travail. Cela semble tellement vrai.
Ils font la tête dans les voitures. Je le verrai tout a l'heure quand je partirai.
D'ici, je ne vois rien. Je suis loin de la route, et je suis en train de me preparer.
Un petit déjeuner devant Télé matin, et l'autre Grognon que je peux pas voir.
Mais c'est ça ou les dessins animés en une dimension.
Puis dans les dessins animés, ils ne mettent pas l'heure.
Pour pas que les enfants se doutent que plus tard ils ne regarderont que ça.
Que leur vie sera rythmée de routines en aiguilles.

Je pars. Je passe le moment où il lme reste 10 à 15min, et où je decide de faire la vaisselle de la veille.
Au sous sol, les gens partent en même temps. Tout le monde fait la même chose. C'est "normal".
Je roule et je regarde les gens. Le matins ils sont encore endormis. Le regard vide.
Je vous passerai la longue tirade où je les décris, avec tout ce que je pense.
C'est dommage c'était encore peut être le seul passage qui aurait pu être interessant.
J'arrive au boulot. Y'a juste mon chef direct d'arrivé. "Salut, ça va?" Jusque là, ça va.
J'ai quelques dizaines de minutes tout seul dans un grand bureau. Une heure parfois.
Oui, on prend à la même heure. Même si ça ne se voit pas.
Puis un arrive, puis l'autre. "Salut, ça va?".
Les rois du monde sont arrivés. Ils se la racontent. Comme tous les mecs qui vont arriver entre 8h15 et 9h05.
Ouais, 200 personnes environ quoi. Chacun fait semblant de s'interesser à la journée de la veille de l'autre, à celle qu'il l'attend aujourd'hui, etc. "Oui, hm, ouais, hm, hm mouais. Hm, c'est sûr. Ah ouais?". On aime montrer son emmerveillement face à ce que raconte l'autre, même pour de la grosse daube. Mais bon, ça montre qu'on s'interesse a l'autre, qu'on le respecte, qu'on l'écoute, qu'il a de l'importance, etc. Ce qui a pour effet de consolider les liens. Les faux liens. 
Ca défile, ça s'invite à prendre le café, a 9h, a 10h, a 11h, etc. Ouais, trop de stress, trop de responsabilités. Trop un steak.
Ca fait les bises à droite, à gauche, ça sous entends, ça passe au suivant, ça refait le monde. A droite, à gauche. Toujours.
"Whoua c'est pas vrai, deja midi, j'ai eu le temps de rien faire! pwoua."
Ben écoute tête de noeud, si t'avais pas prit tes 15 cafés, que t'étais resté dans le bureau plus de 30minutes, t'aurais peut etre tombé du taff tsé. Pff.
Nan mais ça c'est l'hallucinance totale: Le mec est dégouté que ce soit déjà l'heure.
No comment.  Je vis dans un autre monde.

A midi, sur la route, les gens sont reveillés. On met de la bonne musique, tout le monde se dépeche. Oui, a midi, tout est chronométré. 
C'est a celui qui gagnera le plus de secondes de "repos". Les secondes sont precieuses mais ne servent pas a grand chose paradoxalement.
Plus vite.
Je retourne travailler a 13h17. J'arrive a 13h28. Je suis encore le premier. Apres mon chef direct évidemment. 
Les autres arriveront a partir de 13h38 au mieux, en traversant la cour, en bombant le torse, relevant les épaules. Des putains de masse.
Laissez moi rire. Ou vomir. Mais laissez moi.
Bon, apres, l'apres midi n'en fini pas. C'est infiniment long. Ils continuent café, clope, chiotte, refesage de monde. Moi je fais leur boulot en attendant. 
Et encore, si j'en ai c'est deja bien. Desfois c'est vide, et les secondes sont des heures.
Soit je travaille trop vite, soit il faudrait que je boive du café, comme ça j'ai envie d'aller aux toilettes, j'y vais, je crois miss chépakoi, je lui fais la bise, je refais le monde avec elle, ensuite j'y vais, je reviens, et puis voila. Hop, une heure de gagné. La boucle est bouclée.
Seulement j'ai du mal. Je sais pas faire semblant, enfin si, puisque je le fais bien souvent. Mais autant qu'eux ? Impossible, cela fait des années que j'ai arreté. D'un coup, comme ça. Ben quand mes parents se sont séparés sûrement. J'ai compris que ça ne servait à rien. J'ai vu leur cinéma à tous ces gens. Et je n'apprécie que le grand cinéma. Celui où les acteurs sont payés pour jouer. Pas ceux de tous les jours qui m'épuisent. J'ai arrêté de jouer. Depuis bien longtemps. Alors je reste assis. Quelques coups de fil passent le temps. Quelques fuilles jetées sur le bureau passent le temps. On est prit pour de la merde parfois, mais c'est pas fait méchament. laule. Et ca occupe. 17h, on entend les roulettes de la conchita qui travaille 1h30 par jour et qui doit tourner à un taux horaire 2 ou 3 fois plus élevé que le miens. Pf, et le reste, ouais. Elle ne parle pas Français. Elle dit juste "Bonsoir". Et tous les jours c'est pareil. Tous les jours. Et tout le monde répond "Bonsoir!" bien fort avec un grand sourire. Cela montre qu'on respecte ce qu'elle fait, qu'elle est considérée comme les autres, et qu'on est pas raciste. Seulement certains le sont. Et leurs bonsoir sonnent différemment. A 17h15, il reste plus grand monde. Je sais pas ce qu'ils ont comme contrat. Ils arrivent a 9h, repartent à 17h, et ont leurs mercredi. Oui, je parle des secretaires en majorité, mais quand meme. Puis elles aussi gagnent beaucoup plus que moi. Mais bon, ça encore, c'est normal. 
Bref, il est 18h, cassos. Ah, nan, ils reviennent de leurs discutions de la journée, et me demandent de faire ci ou ça en speed avant de partir. Normal. Pf. 18h15. 18h30. 19h. 19h30. 20h. 20h15. J'ai fait un truc qui ne pressait pas. Mais c'était un caprice de l'autre con. Je suis l'avant dernier des 250 personnes à quitter la boite. Le con part toujours dernier. Pour montrer que le toutou est fidele. Il ne se rend pas compte de la vie de merde qu'il mène. Il le sait mais il fait tout pour se voiler la face. Pas de chance. Le probleme, c'est qu'a force de se voiler la face, il se persuade, et se laisse mourir dans sa propre illusion. Il finira comme ça. Il mourra comme ça.

Je rentre chez moi. Les gens sont "libre" sur la route, ça se sent. Mais fatigués, un peu.
Moi aussi je le suis. Les courses attendront demain. Le coup de fil a mon ancien prof attendra vendredi. Les papiers pour resilier mon abonnement de portable attendront le week end. Le ménage aussi. Le rangement aussi. Et tout le reste aussi. 
La semaine, le soir, je m'éffondre. 20h30, faut faire a manger, manger, débarrasser un minimum, etc. Je reve de m'allonger, de prendre le temps de souffler. Mais non. Il faut aller se coucher. Et ce n'est pas du repos. Parce que pendant qu'on dort on ne "vit" pas. Alors c'est parti pour le cérémoniale du coucher. Puis au lit. Puis fermage des yeux. Puis rouvrage des yeux, ...j'entends de la musique.

Il est 06h54. Un cauchemar vient de se terminer. 
Un nouveau recommence. 


Il faudrait arrêter de croire que l'on est indestructible. La fin n'arrive pas qu'aux autres.
Quand elle vient, elle ne fait pas de cadeau.
C'est plus vrai que notre esprit ne peut l'imaginer.
Je le dis parce que je le sais.




Des gens se suicident à cause de leur travail.
Imaginez comme la société nous illusionne. Nous en sommes prisonnier.
S'ils se suicident pour ça, cela signifie que leur métier avait plus d'importance que leur propre vie.


Imaginez..





Publié par Mathias, le Mardi 15 septembre 2009 à 22:11





Vendredi. 18h36.
C'est l'heure et le moment de la semaine où je commence à avoir du temps pour moi.
Pour enfin souffler.
J'ai de la chance, c'est le week end.
Vous savez, ces deux jours qui passent à la vitesse de deux secondes en semaine..
Je vais avoir plein de temps pour moi.
Je vais pouvoir aller faire les courses le matin.
Puis aller faire mon injection.
Puis passer à la pharmacie.
Puis faire a manger.
Puis faire la vaisselle, et tout le tralala.
Puis tenter le ménage dans l'appart si je suis pas trop mort.
Ce sera le soir.
La journée n'aura servit à rien. Je n'aurai pas eu le temps de faire quoi que ce soit de "valable".
D'humainement humain.
Alors peut être dimanche.
Sauf que dimanche, on fait le ménage qu'on a pas eu le courage de faire la veille.
Et qu'après on est mort.
Et qu'après, c'est dimanche après midi.
Et dimanche après midi, c'est affreux.
Il y a beaucoup "d'après". Trop, c'est évident.
J'en oublie le présent.
Nan c'est pas vrai c'était juste pour la rime.

J'ai pas appelé ce prof que je devais appeler. Et le week, ça se fait pas.
Et la semaine, je peux pas. Alors c'est pour ça, le vendredi en fin d'aprem, je trouvais ça bien. Trop tard.

J'ai pas appelé la famille. Enfin Elle, puis lui, puis Elle. Pas envie. Pas le courage.


En voiture, je regarde les gens, la vie. 
Toujours plus étonné.
Je ne cherche pas à comprendre dans ces moment là.
Nan, je regarde, l'air étonné. Je regarde tout. Sans regarder nulle part.
Je sens très fortement le monde qui s'agite tout autour.
Autour. Parlons en.

Autour des se dessinent de grandes auréoles qui bouillonnent de sentiments.
La colère, l'ivresse, la joie, le bonheur, l'amour, la folie, l'excitation, un bad.
Tout se ressens. 
Tout émane des gens.
Il y a plein de choses. Très fortes. 
Je ne regarde pas, j'évite, je ressens et subis.

Un regard furtif et des milliards de choses entrent dans ma tête.
Tout défile très vite, ça trie, ça crie, ça classe, ça identifie, ça imagine.
Non ça ne crie pas. Ce mot allait trop bien entre trie et classe.
On y retrouve la fin de trie, le début de classe.

Au fond, la vie que je mène aujourd'hui, c'est une vie que je choisis chaque jour.
Je pourrai me bouger les fesses, faire des choses, me changer les idées, voir du monde.
Mais je n'aime pas me retrouver face au mur de l'incompréhension négative.
Je ne veux pas ressentir ces choses étranges, cauchemardesques, ces sentiments créés par l'humain.
De l'humiliation, de la honte, etc. Se sentir différent, se sentir de trop, sentir que l'on ne sert à rien.

Pourtant je sers. Je me sers à moi même.
De plus en plus je me créé des mondes, des émotions.
Je prends ce qu'il y a à prendre, et je transforme, pour ressentir plus beau, plus fort.
Pour ressentir plus fort.
Il suffit d'un rien et tout tape.
Le coeur implose.

Il y a plein de gens et de situations que je ne comprends pas.
Comme ceux qui organisent des fêtes alors que ça leur fait chier.

On dirait que des gens ont besoin de se rapprocher toujours plus d'une "normalité fabriquée".
Vous savez, ceux qui font ça, ce sont ceux qui n'ont pas le regard fixe. Mais celui qui est guidé par l'illusion.
Je vais passer pour un mec d'une secte. Ca ne me dérange pas. Vous savez, je trippe ici. Tout seul, comme un con. Je n'ai que ça.
Alors je dis des gros mots, des trucs moches, des trucs moins moches. Des choses vraies, d'autres qui le sont moins.
Mais rien est dit au hasard, jamais. Sinon, aucun interêt.
Cela fait parti de ces mondes que je m'invente.
Et ça ne fait rien que vous ne compreniez pas parfois.
D'une part, parce que vous êtes quatre à visiter ce blog, d'autres part parce que je n'arrive jamais a écrire 1/10ième de ce que je pense et "éprouve". Arf.
Tout ça pour dire, qu'ici se trouve un espace de liberté.



J'ai sommeil.
Je me frotte les yeux.
J'écoute de la musique. Sans doute triste.
Et j'attends. Je réfléchis. Il ne se passe rien.
Absolument rien.
Mais j'en ai besoin.



 

Publié par Mathias, le Vendredi 18 septembre 2009 à 23:32



Evidemment c'était pas l'après midi à regarder une "comédie romantique".
Je me sens bizarre. A moitié endormi. J'ai mal. Un peu.
Je me sens comme dans un lit d'hôpital.
Un patient qui ne peut pas parler. Ni écouter.
Je n'ai que les yeux pour regarder le monde qui s'agite tout autour.
Je ne sais pas comment sortir de cette boîte transparente.
Je ne sais pas ce qu'il faut faire.
Je ressens les choses. Des choses.
Physiquement, je ne ressens plus rien.
Tout se passe à l'intérieur.
Je m'électrocute dans une cellule de prison.
Je m'inquiète. Simplement.




Publié par Mathias, le Samedi 19 septembre 2009 à 17:00



- "Bonjour, j'voudrai une boite de.. d'Actified s'il vous plait.
- vsvsxvjh..our ?
- Comment ?
- Actifed jour et nuit ?
- Euh.. je sais pas oO
- C'est un rhume que vous avez ? Vous travaillez en ce moment ?
Pendant qu'elle parle, je vois les deux boites. Sur une, est écrit RHUME en gros, on ne voit que ça. Sur l'autre, Jour et nuit.
RHUME: 6,20 euros. Jour et nuit: 6 euros.

Qu'est ce que j'ai, ben oui, j'ai un rhume.. oO
- Jour et nuit !

La suite est plus classique.
- "6euros s'il vous plait. Vous voulez un petit sac ?
- Non merci."

Voilà. Cet article ne veut rien dire. Et je trouve ça très bien.




Publié par Mathias, le Lundi 21 septembre 2009 à 21:17



Je viens du sous sol. Je monte les escaliers pour aller récupérer le courrier.
Je passe la porte pour entrer dans le hall.
Je tourne la tête à gauche, et je souris.


" Bonsoir! =)
- Bonsoir "

Une femme. Style BCBG, qui vient à peine de passer les trente ans.

Je prends mon courrier. Une lettre.

La femme du 1er ressors, elle a oublié quelque chose.
Son fils.
Il est tout petit. L'index et le majeur dans la bouche. Tout blond. Les yeux bleus.
Je tiens la porte pour qu'ils re entrent dans le hall.
Nous montons dans l'ascenseur.

" Vous allez au.. ?
- Premier."

Puis elle interroge son fils.
"- Qu'est ce qu'il y a, tu as sommeil ?
  Tu n'as pas dormi à l'école ? "
Il répond:
"- Si.. si.. mais on on.. on a fait une toute petite sieste.."
Il tente de mimer la chose avec ses tous petits doigts.
Je souris, puis elle me regarde.
Les portes de l'ascenseur s'ouvre et elle rajoute:

"- Bon bah on va manger et tu iras te coucher tout de suite après, d'accord ?"
Ils sortent.

"- Bonsoir! me lance t-elle.
- Bonsoir.."

C'était la séquence du jour.


Alors bien sûr, elle ne pensera pas que le mong qu'elle a croisé en rentrant écrirait quelque chose sur cette séquence de sa vie. Puisqu'elle est courte. Et qu'elle n'a rien de spéciale.
C'est sans doute qu'elle ne se rend pas compte de la chance qu'elle a d'avoir pu dire et entendre ces mots de son enfant.
Moi j'aurai jamais d'enfants. Je serai à jamais spectateur comme je l'ai été aujourd'hui.
Spectateur. Comme c'est lamentable.



Publié par Mathias, le Jeudi 24 septembre 2009 à 18:56






Bonjour.

Cet après midi je suis allé courir un peu le long du Rhône.
Là où ils indiquent à combien de kilomètres se trouve la mer.
"309,5". Je continue, et me demande s'il est possible d'y aller en courant.
La réponse vous la connaissez.
Et moi aussi, mais à chaque fois que je passe dessus, je me le demande.

Puis je suis allé m'assoir une heure sur un banc dans un parc.
A l'ombre, entre les enfants qui jouent, et les gens qui eux aussi s'assoient.
Ou courent. Marchent, parlent. Ce genre de trucs quoi.

Vous savez, on peut regarder à droit, puis à gauche, etc.
Mais si on regarde à droite pendant un long moment, et qu'on regarde à nouveau à gauche, tout le décor a changé d'un coup.
Et vice versa. Vice versa ? Hm. Etranges ces mots.

J'aurai eu de quoi écrire, je crois que je serai resté tout l'après midi. Encore et encore.
Comme les mecs qui font pitié, qui n'ont pas d'amis et qui font des trucs de lopettes. lol.
Si vous trouvez mes propos méchants, homophobes, etc, c'est que vous ne me connaissez pas. 


Bon, parlons sérieusement.
Je pense que tu avais raison, quand tu me disais "Toi aussi tu as le droit au bonheur".
Non pas dans le sens proprement dit comme quoi j'aurai droit au bonheur, mais qu'il y a un problème là derrière.
J'en ai pris conscience là bas.
Je me suis demandé pourquoi. Pourquoi ai-je le sentiment de ne pas avoir droit au bonheur ?
C'est une drôle de question remarque.
Hier, à force d'écouter des chansons que j'aimais bien, au bout d'un moment je me suis mis à fredonner le truc, ou quelque chose comme ça. Je ne me souviens plus exactement, mais qu'importe. 
Et là, dès que je me suis rendu compte de ça, je me suis trouvé nullisime, genre je méritais des claques.
Je me suis senti tellement con. Enfin, quelque chose n'allait pas.
Moi + Ca, ça va pas. Y'a un truc qui va pas.

Et dans le parc, en regardant les enfants jouer dans leur petit enclos qui leur est reservé, j'ai compris.
En effet, j'ai le sentiment de ne pas avoir droit au bonheur.
Quand j'étais plus jeune, mon père ne me considérait pas comme un enfant.
On parlait travail, argent. Jamais rien d'autre.
Je me souviens qu'un jour il avait écouté un copain qui avait dit qu'on allait jouer à la console.
Vous auriez vu sa tête. "Pff quoi ?!! Ne m'dites pas que vous jouer encore à la console ??!"
Primo, je n'y jouais jamais. Secondo, tous mes copains jouaient à la console.
Bref. Peut-être un an auparavant, mes parents m'avaient acheté la Playstation pour noël.
Je crois que je voyais ça comme le plus beau cadeau que j'ai eu.
J'ai acheté un jeu. 
Puis, plus rien.
Trop honte de jouer à la console à la maison. Si mon père me voyait..
Vous voulez en savoir plus ?
Vous voulez rire ? Vous n'allez pas rire. Et moi je vais peut être pleurer. Mais qu'importe.
Au début où j'ai eu la console, je l'allumais quand mon père n'était pas là.
Puis dès que je l'entendais rentrer, j'éteignais tout subitement, et je courrais me réfugier quelque part.
Idem pour la télé (c'est pour les feignasse, et y'a qu' des conneries).
Idem pour la musique du salon (c'est pas la fête).
Idem pour les jeux de société (vous avez rien de mieux à faire?!).
Idem pour l'ordinateur (pff, j'me demande s'que tu fous à passer ton temps là d'ssus).
Combien de fois j'ai dû débrancher les choses directement par la prise de courant.
Pour que ça aille plus vite.
Ca fait longtemps que je ne m'étais pas remémoré ce genre de petites choses.
D'autres m'en viennent. Bien pires.


A partir de ce moment là, bien évidemment je ne pouvais pas ramener d'amis à la maison.
Alors je n'en ai plus ramené. Depuis l'âge de.. j'étais en CM2.
CM1, c'est le début de mes souvenirs.
En CM1, c'etait la fin de la Vie.

En CM1 + 6mois, je commençais a comprendre qu'il y avait un truc qui existait. L'amour.
Hm, pas facile d'écrire ce mot. lol.
Y'avait M. qui voulait sortir avec moi.
Y'avait AS qui voulait aussi.
Et les autres.
Mais M. et AS. j'aurai voulu aussi.
M. avait un pull jaune la première fois que je l'ai vu.
AS était bien bronzée, elle revenait de vacances sans doute.
Bref.
Mais elles voulaient trop. Et je me sentais agressé. Je l'étais je crois.
J'ai pas eu le temps de donner mon avis.
Avant cela j'aurai déjà voulu comprendre.
Je savais pas ce que ça voulait dire "sortir avec qqun".
Et je comprenais pas qu'elles me fassent des bisous.
J'en voulais pas. Pas comme ça. Pas maintenant.
Je n'ai jamais vu mes parents s'aimer.

Bon c'est bon on arrête ? Vous allez pas me gâcher mon samedi quand même ! Non mais.

Je vais vous faire une fin à la tragique tiens. Puis après je m'arrete parce qu'il aurait trop à raconter, et que j'étais pas parti pour ça.
Bouarf, puis non. Vous voulez connaitre la morale de ces petites anecdotes mignonettes ?



Je n'ai pas droit au bonheur.
Je n'ai pas droit à l'amour.

 

 

On raconte ce genre de connerie quand on a plus rien à perdre.


Bonne soirée.

 

Publié par Mathias, le Samedi 26 septembre 2009 à 18:10




On peut tous regarder la même chose sans bouger d'où l'on est.
Et j'ai toujours trouvé ça.. rassurant.



Voilà, je suis ici.
Je suis venu ici, parce que je me devais de sortir du passé.
Je voulais souffler. Quelque part, n'importe où.
Quitte à m'enfermer dans un coin.
J'avais besoin d'arrêter le temps.

Je voulais oublier le passé. Tout oublier.
Je voulais que ma mère retrouve La vie.
Je voulais que ma soeur s'enfuie.
Tout est allé.. relativement vite.
Après ces cinq mille cent jours.
De cauchemars.


Opération réussie.

J'ai trouvé un espace de liberté.
"Physiquement libre: 80%"
J'approche même les 85.

Je suis libre.
Séparé de tout.
Personne ne m'attend nulle part.
Personne. Absolument personne.
N'avoir personne a de multiples avantages.
Cela fait beaucoup moins de souffrance lorsqu'ils quittent la terre.
Il ne me reste "que" ma famille, soit trois personnes.
Il s'agit d'une famille coupée en deux.
D'un coté, lui, de l'autre, nous.
Ca me force d'aller le voir de temps en temps.
Mais c'est la famille, et quoi qu'il arrive je suis capable de tout pour eux.
Ils sont tout. Et rien ne doit leur arriver.
On arrête pour la parenthèse famille si vous le voulez bien.

Je suis arrivé là, après avoir vécu la libération de ma maman et ma soeur.
Je me suis arrêté. Entre ces murs. Je me sentais en sécurité.
Un peu loin, un peu moins mal.
J'étais essoufflé. Je me suis reposé. J'ai réfléchit, mais plus posément.
A présent, je ressens moins le "Ressentir tout trop fort".
C'était violent quand même. A trop réfléchir. A trop se détruire.
Croire que l'on aime quand il n'en est rien.
Etre là par des mots, et avoir mal.
Donner tout ce que l'on a pas. Creuser vers le rien.
Croire qu'il s'agit d'un début, alors que je n'ai pas encore vécu la fin.

Je ne peux pas sortir.
J'ai finit de me reposer, je voulais voir "Après".
Mais je ne peux plus sortir.
J'étouffe.

Le passé me bouche le passage.
Je suis tétanisé.
Je ne peux pas bouger.
Je ne peux pas agir.
Les "Je ne sais pas" sont les seules réponses à mes questions.
Je ne sais pas ce que je veux, comment sortir, où aller, comment, avec qui.
Je ne sais pas ce qu'il faut faire.

Je ne sais pas ce qu'il faire.

Je suis enfermé dans cet endroit sans vie.
Tétanisé.
J'étouffe.

Je ne peux pas sortir.

Je ne peux pas.




Publié par Mathias, le Mercredi 30 septembre 2009 à 19:47




Je cherche au fond des tiroirs
L'odeur noircie du passé
Qui s'éveille un peu chaque soir
A partir du diner

Je cherche au fond des couloirs
Parmi ce labyrinthe immense
Certains moments remplis d'espoirs
Lorsque la vie fût une danse

Je cherche au fond des vallées
Cette eau si pure venue des montagnes
Je m'imagine un jour pouvoir laver
Les souvenirs du passé qui me gagnent

Je cherche au fond de vos corps
La magie qu'il manque à mon coeur
L'infini troublant qui s'endort
Ce souffle en moi qui se meurt



Oh oui mon dieu je suis en train de mourirrr Ggrggrrr
Ca m'fait bien rire en attendant.

Publié par Mathias, le Vendredi 2 octobre 2009 à 21:49





Adorable et psychopathe.

On a un peu tous des couteaux plantés dans le ventre.
Certains se relèvent, d'autre essayent. D'autres encore restent au sol, épuisés.

J'ai ai marre. Marre de quoi ?
De ne pas avoir le droit d'être moi même, même ici stabu.
J'aime pas quand tu dis "hm", j'aime pas quand tu dis "lol", j'aime pas quand tu dis "kiffe", j'aime pas patati et patata.
Mais pourtant vous le savez que je m'en fout ? "Nan tu t'en fout pas puisque tu en parles" et patati et patati.
Pwoua mais comme ça me saoule ! lol. Hm. Héhé, j'kiffe.
Je serai Moi. Toujours plus. Ca ne sert à rien de se mentir, d'être quelqu'un d'autre. De s'entourer de gens qui ne nous correspondent pas. On est tous différents, et personne n'est parfait. Pour personne.
Il y a des gens que j'apprécie dès la premiere seconde, que je respecte, et que j'aiderai au maximum sans les connaitre.
Et les autres, ben désolé, mais si je les sens pas, j'ai pas envie d'etre avec eux. J'ai pas envie de.. je sais pas, ça me fout déjà assez la gerbe de leur serrer la main les matins "Salut! un sourire et puis voila" et l'autre connard qui répond rien, qui se croit au dessus. Pf. lol. C'est bon tsé, j'arrete. J'suis pas du genre à faire des courbettes à des gens que je n'apprécie pas.
Il y a des gens formidables. Enfin meme pas, "gentils" c'est tout. C'est tout et c'est génial.
C'est génial parce qu'il y a tellement de cons, de grincheux, de racailles, de j'sais pas quoi d'autre, que.. voilà quoi.
Ils sont où les gentils ? Pourquoi y'a autant de cons ?
Mouais, j'sais pas.

En tout cas je suis content. Un peu chaque jour je me sens bien, 10 secondes.
Un sourire, un bonjour, un merci, mais surtout un regard. Tout se sent tout de suite.
Je cherche derrière les rayons, je cherche derrière les cartons, les emballages, les vetements, les masques, je cherche.
J'efface les déchets des trottoires, les laisses des chiens, tous les cons, etc. de mon regard, de ma vie.

Je nettoie ma planète, je nettoie mon monde et mes rêves.

Comme un petit Prince perdu sur sa minuscule planète.
Un petit Prince aux cheveux d'or
J'ai envie de la quitter, de voir ce qu'il se passe Ailleurs
Voir si ce qui brille n'est pas qu'un leurre.
Voir si la Vie cache des trésors.

Moi non plus je n'aime pas les gros mots.
J'aime la perfection d'une belle phrase bien rangée.
Une majuscule, un point. Et dedans, des choses qui font briller les étoiles.

J'ai besoin que le décor soit joli.
J'ai besoin que les gens soient gentils.
J'ai besoin que le coeur batte la mesure.
Sans fausse note et sans bavure.



Publié par Mathias, le Mardi 6 octobre 2009 à 22:11



Lâcher l'Obscure illusion.
Pour prendre le chemin de la Vérité.


Courir loin. S'éloigné du passé.
De tout ce que l'on déteste.
De ce qui n'est pas bon pour moi.
Pour toi.
Pour nous.

J'imagine que l'on court, sans cesse.
Vers nulle part.
Vers cet espoir flou et béant comme un trou noir.

"L'important n'est pas d'être fort. Mais de se sentir fort."

Vous quittez ce monde qui vous entoure
Vous partez vers la Liberté
Et ce décore de murs peints tout autour
Se dénude de toute crédibilité

Il y a un fil directeur.
Une ligne blanche.
- L'Illusion -.
Chacun se suit, se bouscule et se retourne.
Un pied devant l'autre, d'orteil à talon.
Comme sur une poutre
Au bout vous serez jugés.

Il parait qu'il n'y a pas de meilleur endroit.
De meilleur moment.
Que là où l'on se trouve.
Que tout se vaut.
Et que c'est à nous de faire ce qu'il faut.

Oui, pour dire "ce qu'il faut faire",
Pour "donner des conseils",
Pour avoir "les solutions aux problèmes",
Pour nous interdire,
Pour nous haïr,
Il n'y a pas de fainéants.

Vous trouverez toujours quelqu'un pour vous faire du mal.

Je ne sais pas comment ça marche tout ça.
Vers quoi les Autres courent. Pourquoi leur regard est vide.
Pourquoi ils restent là, comme ça.
Pourquoi ils n'en parlent pas.

Ce monde nous assomme.
La fatigue, le stress, mc do, playstation, bon de réduction, Pétrole Hahn.
Ca r'ssemble à rien.

J'ai quitté plusieurs fois.
Je suis parti.
Micro vision d'une autre vie.
En marchant un peu, il y avait une crique.
On se retrouvait, cette dame et moi, les matins.
Je me mettais à droite, elle à gauche.
Elle était Allemande. J'étais Français.
Nous étions en Espagne.
Le soleil se levait à peine en face de nous.
Il n'y avait pas de bruit, si ce n'est les clapotis de l'eau sur les galets.
Il y avait nos corps que le soleil rechauffait.
Il y avait la brise qui nous caressait.
Il y avait l'eau que nous allions explorer.
Les couleurs, les poissons.
Et quand on sortait, le soleil qui se battait contre les gouttes sur nos corps.
Je l'aime ce moment.

Je suppose que l'amour apporte beaucoup.


L'important n'est pas d'être vivant. Mais de se sentir vivant.




Publié par Mathias, le Vendredi 16 octobre 2009 à 20:32

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Publié par Mathias, le Samedi 24 octobre 2009 à 22:23




Je passe une soirée de merde. Avec rien à la tv.
Et surtout la fatigue. Toute la fatigue de la semaine cumulée.
Encaisser les reproches, même les moindres choses, je peux plus. J'y arrive plus.
Ça déborde.

Ça déborde et ça fait presque plus mal.
Comme quand le corps s'habitue.
Qu'il s'anesthésie.
Pourtant j'ai mal.
Il y a du sang.
Tu connais ça, toi.


Je mange un activia vanille.
Saveur vanille.
Le yaourt des "pauvres"
Je me comprends.

Bonjour, je m'appelle Al'
Je n'aurai jamais de femme.
A mon tour de le dire.
A croire qu'on s'est passé le mot.
Sauf que certains espèrent.
D'autres n'y croient plus.
Je n'y crois plus.
Je n'espère rien.
Les miracles n'existent pas.
Ils existent comme la magie.
Comme l'horoscope.
Comme la voyance.
Comme les sectes.
Comme les être imaginés
Pour se raccrocher à l'espoir.
L'Espoir.
Pff. L'espoir.
Gné.
Mais ne t'inquiète pas ça va changer.
C'est vrai ?
Oui.
Comment tu le sais ?
Je le sais, c'est tout.
Alors Youpi. Alors Hourra.
Champagne.

Ça tombe bien.
Je n'ai jamais eu envie d'une Elle.
C'était juste pour être comme les autres.
Comme tout le monde.
Comme un mouton.
Tout petit dans une boite.

Y'a Aurélien qui a dit "On a qu'une vie".
Y'a Sandrine qui a écrit 'On a qu'une vie"
Et vous voyez, je comprends pas.
Parce que s'ils le disent, c'est qu'ils le savent en principe.
S'ils le savent, j'espère bien qu'ils ont conscience de ce que ça signifie.
Si c'est le cas, alors je comprends.
Est ce que cette vie leur suffit ?
Pourquoi il continue de travailler ici ?
Je sais pas, dites moi, je comprends pas.
Et cette question que je pose, jamais personne n'y répond.
Alors ça me stress, ça m'angoisse.
Parce que vos regards se détachent devant ces questions.
Que vous n'êtes plus vous même, mais ces pantins préfabriqués.
Alors s'il vous plait, réveillez vous, et expliquez moi.
J'ai besoin de comprendre, sinon je pars.
A quoi bon attendre.

Vos regards se perdent dans le vide.
Je ne sais pas pourquoi.
Vos regards se perdent dans le vide.
Je ne sais pas pourquoi.

Demain j'irai faire ma prise de sang, j'ai 3 ou 4 mois de retard.
J'irai m'acheter le CD qu'il me manque.
J'irai m'acheter des baskets non contrefaites pour courir.
Je vais me péter les genoux sinon.

Et vous voyez, les gens, je ne sais pas qui ils sont.
Parce qu'il y a les Gens: Les gentils, les cons, les racailles, les vieux, etc.
Mais il y a aussi les Gens: Les êtres humains.
On semble tous égaux quand on perd quelqu'un.
Ou quand on est triste. Tout ça je l'ai déjà dit.
Alors pourquoi.
Pourquoi certains s'obstinent d'être méchants avec les gens ?

En BEP je me suis pris une claque.
Je savais pas ce que c'était à la base les racailles
Les trucs comme ça.
J'ai souvent été nul à l'école.
C'est pour ça que j'ai atterri là bas.
Parce que j'étais officiellement un cancre.
Officieusement non chrétien.
J'ai appris plein de choses en BEP.
Je suis pas sûr d'avoir appris la moindre chose d'ordre scolaire en revanche.
J'ai appris la méchanceté.
J'ai appris la colère.
J'ai appris la violence.
J'ai appris le vol.
J'ai appris à encaisser.
J'ai appris à donner.
J'ai appris à fuir.
J'ai appris à me taire.
J'ai appris le mal être.
J'ai appris à connaitre les mecs.
J'ai appris les trafics.
J'ai appris l'alcool, le shit.
J'ai appris le rap.
Je vais vous dire maintenir ce qu'il y a de pire dans tout ça.
C'est de prendre conscience de quoi ces mecs sont capable.
Ils n'ont pas le moindre coeur.
Ils n'ont pas la moindre raison.
Ils se nourrissent de toute cette merde qui me répugne.
Je présume qu'une dizaine de bédos par jour n'aide pas.
Entre chaque cours.
Je ne parlerai pas de ce que je pense du métier de prof dans ces lycées.
De ce qu'ils endurent.
C'est l'histoire de deux ans à rester attentif chaque seconde.
Oui, le "chaque seconde" est important.
Et sans l'avoir vécu on ne peut pas se rendre compte de ce que c'est.
En cours c'était que des insultes. Mais surtout des coups.
Partout, tout le temps, et pour tout le monde.
C'était un jeu hein. C'est amusant d'avoir mal partout les soirs.
Les coups étaient dans les cotes et dans le fois.
On avait la chance d'avoir le vice champion de france de boxe j'sais pas quoi dans la classe, et son cousin encore plus barraqué que lui. Nacim et Khalid. Se prononce "Ralide" apparemment. En milieu d'année il y avait un chtit rat gringalé qui nous a rejoint. Le genre de branleur qui n'avait nulle part ou aller. Personne voulait de lui. Niveau vestimaire, tout était tres recherché, on peu difficilement faire plus ridicule, avec la sacoche lacoste, la casquette burberry de travers, avec les chaussettes blanches montées à fond par dessus les jeans. Le tout étant bien évidement criblé de trous de boulettes.
Deux ans de cours à ne rien foutre, à glander. Tout le monde les écouteurs dans les oreilles. Mais juste un, parce qu'il fallait rester vigilant. Contre tout vol, contre tout coup, etc. Certains les pieds sur la table, les clopes sur les oreilles, les pavés de shit exposés sur les tables, les billets aussi. Les sacs remplis de vetement du "bled", des essayages, etc. Les profs mourraient de peur. Parfois meme ils n'ouvraient pas la bouche une seule seconde. Quand y'avait qu'une heure. Il y avait des réseaux, il y avait des groupes. Il fallait etre au courant de tout, ouvrir l'oeil tout le temps.
J'avais la chance d'être interne. Dans la chambre on était 4. J'étais dans le lit du dessus, derriere la porte.
En dessous, y'avait le Turc: Erdal (je sais pas comment ça s'écrit, mais ça se dit comme ça), sa spécialité: Vente de jeans. Tous les soirs, des mecs débarquaient, et essayaient les jeans du bled. Ceux qui passaient, étaient les pires du lycée. Bref.
De l'autre côté, y'avait le Portugais: Anthony je crois, ou pas. Sa spécialité: Ecouteur de rap. (de merde, si toutefois il est necessaire de le préciser). C'était un gros porc, je vous passe tous les details. Ils parlait parfois de sa copine Bélinda. Il ne faut jamais dire le nom de sa mere ou sa soeur dans ce genre d'endroit hein, c'est evident. Il était en bas.
Au dessus de lui, il y avait.. Ca dépend, mais le plus souvent raaaaaa je sais plus son prénom, mais euh, l'un des 5 Français de la classe. Sa spécialité: Faire pousser des pieds de beuh dans son armoire. Deuxieme spécialité: Tapper. Troisieme spécialité: Ses yeux globuleux et défoncés par le shit.
Ils ne changeait pas souvent de vetement, surtout Erdal, son armoire était blindée de jean. Et de billets.
Le français, blindé de.. "plantes".
Le portugais il laissait son armoire ouverte, ce qui signifiait qu'il avait rien à voler, et qu'il avait pas peur.
Bref.
Les soirs, on éteignais les lumieres vers minuit/1h, le temps que toutes les tetes de mort qui venaient squatter se barrent.
Le portugais avait sa grosse radio pres de lui. Skyrock, Difool, et toutes ces merdes qui me filent la pire des méga gerbance..
Pendant ce temps, le français se levait et tapper qqun au hasard. Le Turc aussi. Le Portugais aussi parfois.
Sans parler de toutes les crasses possibles à faire. Certains s'amusaient a pisser ou à $^ùù* dans le lit des autres, à mettre plein de trucs dégueux etc etc etc. Bref, je passe tout ça.
Tout ça pour dire qu'il fallait que j'attende que tout le monde dorme.
Evidemment, vous ne pouvez pas imaginer ce que c'est que de subir, d'entendre "difool" et sa bande de con parler sexe. Comme ça sans arrêt, chaque soir.
Alors j'attendais que chacun dorme. Une fois que c'était fait, je devais me lever. Et descendre, pour éteindre sa radio de merde. Tous les soirs.A 2 ou 3h.
Sa radio de merde. Skyrock de merde. Difool de merde. CSA de merde.
Le matin j'étais le premier a me lever. Pour aller prendre ma douche tranquil. Ouais c'est super de prendre sa douche au milieu de tout le monde avec une vitre transparente qui donne sur la salle de bain, dans une ambiance comme ça, c'est le pied.
Ah, pour manger les matins, les midi, les soirs, fallait fomer des groupes de 6 pour rentrer (capacité de chaque table). Et fallait faire gaffe de pas tomber avec les pires, sinon t'étais sur de rien manger. Parce qu'il y avait un plat pour tout le monde. Ouais le self existait pas la bas.
Heureusement a part tout ça, on pouvait sortir du lycée les soirs avant d'aller manger. En dehors, c'était pire. Le lycée etait a coté d'une cité où trainait un groupe d'une vingtaine de jeunes. Je vous passe le moment où un mercredi aprem un ami devait me rejoindre, il était 3min derriere moi, et il s'est fait attaqué par cette bande, oui, une dizaine, a coups de marteaux. Je l'ai accompagné chez les flics, il a ajouté sa plainte a toutes celles deposées par les meres des gamins qui se faisaient raketter, toutes les semaines. Bon, le chef de bande, Medhi jsais pas quoi, il a fini en prison quand meme suite a tout ça. On passer les coma ethiliques, les ouvertures de tete, les bad tripp, etc. Bien que ce soit super interessant, mais je dois me lever tot demain.
Ah, si, y'avait un truc "marrant" aussi. Y'avait un Champion à coté du lycée. Tous les soirs, oui, tous les soirs, le groupe de voleur y allait, ils rentraient, ils se servaient en flacons de parfum, magazines, gel, etc, etc et ressortaient blindés sans payer cela va de soi. Ils suivaient strictement la liste faite juste avant a l'internat. Ils passaient dans chaque chambre et demandaient ce qu'on voulait. Et nous revendaient ça à 50%. C'était quasiment que du parfum a chaque fois. Ils se sont jamais fait prendre. Parce que le magasin flippait.
Il y aurait tellement plus à raconter, mais à quoi bon, on se rend jamais compte des choses lorsqu'on ne les a pas vécues.
Ouais, en y repensant je suis loin d'avoir tout dit... Bref, la suite un autre jour peut-être.
Depuis, je me suis promis de quitter ce monde de merde le plus vite possible, et toujours le fuir, ne plus jamais le voir, meme de loin.
Ne plus y penser. Les laisser dans leur merde.
Parce que vous n'imaginez pas une seconde ce dont tous ces cons son capables.
Ils sont capables de tout.
Ils n'ont peur de rien. Mais de rien.
C'est vrai.
Vous ne me croyez, et ça fait parole de j'sais pas quoi. Mais bref, je le sais. Moi.
Et à la rigueur vaut mieux pas le savoir.
Simplement je préciserai que je suis l'un de ceux qui s'est le moins fait tapper, racketter, insulté, etc.
Parce que je n'avais pas peur d'eux. Parce que j'insultais quand d'autrs n'osaient pas. Etc.
Parce que je savais qu'au pire ça me menerai à me battre, et que j'avais besoin de me défouler, je tenais plus. J'avais tellement mal. Je me sentais tellement mal. Dans ce monde. Mais je n'avais pas peur d'eux.
Je ne me suis jamais battu. Je me suis juste fritté avec un supporter officiel de l'OM. Le pire des cons. Le "rouatane" de base. Depuis, je deteste l'OM. C'est débile, je sais. Mais je n'aimerai jamais. ENfin.. je Déteste, je hais. C'est moche tout ce que j'écris. Je suis désolé. C'est juste une histoire parmi d'autres.

Veuillez m'excuser.

Il est tard, je suis en retard.
Bonne nuit.



Publié par Mathias, le Vendredi 30 octobre 2009 à 23:59



Mes voisins d'en face ont acheté un ananas.
C'est le genre de chose qu'on achète pour tenter de changer.
Des petits gestes pour casser une routine.

J'ai ri de 11h à 15h30.
Et à 16h, c'était plus la même.
Il y a comme un décalage incompréhensible.
A 14h30, j'ai été coupé dans mon élan.
Un peu calmé. Un peu triste.
Quelque chose comme ça.

La journée est passée en coup de vent, et c'est la nuit qui s'invite maintenant.
Je suis pas joyeux.

J'pourrai être heureux, ailleurs, avec.

Je pense.


Publié par Mathias, le Samedi 21 novembre 2009 à 16:42






Il courrait comme vous courrez dans vos cauchemars sans fin.
Il tentait d'échapper à ces choses qui n'existent pas.
Il tentait d'échapper à la réalité dans ses songes si troublants.
Courir toujours plus vite à s'asphyxier le coeur.
Tout était désert et sans vie.
Courir dans le vide, pour sortir des sables mouvants.
Pour se détacher du calque de sa vie.

Crier au milieu de cette partie pavée.
S'arrêter, au milieu de nulle part.
Lever les yeux au ciel, serrer les poings, et crier.
Crier pour laisser une onde qui se propagera dans l'Univers à jamais.

Courir toujours plus vite et s'essouffler.
Sauter au dessus des bancs, bousculer les gens.
Crier les pleurs du mal et s'extraire de la vie.

Il y a forcément une fausse vérité.
Je l'espère en tout cas.
Parce que j'ai mal dans ce monde.
Je suis sûr que tout est faux.
Que vous êtes tous des acteurs.
Chacun son rôle bien précis.
Ces rôles que l'on retrouve à chaque instant.
Lire la vie dans les yeux des Gens.

Les yeux.
Les miens me servent à tuer la vérité.
Ils me servent à projeter des films, des histoires.
De mystères, d'inconnues, en un tourbillon Illusoire.
Transformer la Désillusion pour capter l'Instant Magique.

Parce que tout me semble si froid.
Si méchant. Si gratuit. Sans but. Ni Sens.

Je veux capter l'Amour Invisible qui se dégage, Inconscient, de l'infime interstice.
Celui qui permet de respirer sous l'Armure froide qui nous protège des Autres.
Et de nous même.

Il y a cette plaie, béante, saignante.
Ce jardin secret où l'on cultive des roses, où l'on s'y pique.
Ou l'on s'ortie, à arracher les mauvaises herbes du Passé.

Il y a le Trou Noir au milieu du ventre.
Il aspire les étoiles filantes qui illuminent le coeur.
Pour les faire disparaitre.
A croire que certains se noient dans leurs propres pleures.

Courir plus vite et s'essouffler.
Courir plus vite et trébucher.
S'écorcher et saigner.



Je continuerai de capter l'Instant Magique.
Cet Amour Invisible, qui déjoue vos pièges et vos mensonges.




Publié par Mathias, le Samedi 28 novembre 2009 à 23:30



Je me suis enfermé dans une pièce sombre.
Sans les écouteurs et sans Illusion, il y flotterait presque une odeur de cauchemar.
Mais ce n'est pas le cas.
Il y a cette pièce, puis une boite, dans lequel se trouve une autre boite, dans lequel se trouve une autre boite, ainsi de suite.
Qui "tend vers l'infinie" vous raconteraient ces profs de maths dont le métier n'a guère plus de sens que le miens.
Je me situe, petit, au milieu de la cible. Atome parmi les atomes, créé de rien, ou presque.
Je bat la mesure et me laisse aller comme coulant dans le fond d'une piscine.

Vous savez, Muse, c'est devenue une drogue. Une compagnie.
Je me maintiens à une certaine profondeur. Grâce à ça.
Desfois la musique semble toucher la perfection, et ça me ferait presque chialer.
Parce que ça se marie infiniment bien avec les maux.
C'est comme mon oxygène du moment.
J'ai passé la journée à écouter.
Je n'ai pas réussi a m'en décrocher.
Sinon je coule. Plus profond et plus Noir.
Alors je reste au milieu du Sombre et du Froid.

Si je devais mourir demain, je ne ferai rien de plus.
Car le mal est fait. Qu'on ne rattrape pas ces années gachées.
Ce qui est derrière, reste.
L'infini, et le passé. Ces choses qui nous échappent.
Le temps qui passe et nous avale.

J'aime pas quand on court vers rien.
La musique.
Avec elle on peut marcher sur les nuages, sauter dans le vide.
On peut voler. S'envoler. Se libérer.
Alors on court vers Elle.
Mais on ne contrôle rien.
On vous colle un piano, une guitare dans les mains, et tout s'effondre.
La lumière s'éteint, le rideau tombe et c'est un silence sans vie qui s'installe.

Je ne comprends pas les gens qui stressent au boulot.
Je stress aussi, parce que c'est un travail stressant.
Toujours plus vite, toujours plus de sous. Débile.
Je serai mort et je regarderai depuis l'extérieur, à travers la fenêtre et je me verrai, mouton parmi les moutons.
Parce que j'ai décidé d'être dans le même milieu que les autres. Pour eux.
On travaille, pour gagner de l'argent. C'est normal. Ca sert à tenter d'égaliser quelque chose d'inégalisable.
Mais on a pas trouvé mieux.
Et c'est incroyablement.. comment dire..
Tiens, il n'y a pas de mot pour décrire ça.
'Fin c'est complètement débile quoi.
L'essentiel est que lorsque l'on est dedans, on se satisfait pleinement de notre pitoyable vie.

Ah, "pitoyable". Nan ben cherchez pas, c'est bon, ce mot fait parfaitement l'affaire.



Publié par Mathias, le Dimanche 29 novembre 2009 à 18:23






"Ca va ?"
Je n'ai jamais compris.
Pourquoi elle demande à chaque fois si ça va.
Ok, desfois ça fait un peu mal, mais je vais pas mourir, loin de là.
Si ça fait un peu mal, faut le dire ?
C'est juste pour voir si on va pas tomber dans les pommes ?
Je sais pas.
A chaque fois ça me démange de lui demander.
De leurs demander.
Bon la pour une fois ça me fait mal.
Et j'ai juste envie de vomir.
"Ca va ?"
Et même si ça ne va pas, il est trop tard.
Le poison est en moi.

Ce matin avant de sauter dans la voiture, j'ai gravé à nouveau un CD de Muse.
Puis je suis parti au travail.
La première chanson c'était celle là.
J'ai mis le son a 14.
C'est toujours 12 ou 14 pour Muse.
Parce que toute la voiture est "habitée" par la musique.
Et cette chanson, elle a des passages magiques.
Vous comprendrez comment la vivre en regardant le gamin qui apparait à 1:45 au concert de Wembley.
Et la chanson prend tout son sens à 4:32.
Bref, vous en avez rien à faire, et c'est bien normal.
Ce que je voulais dire, c'est que j'avais les yeux humides.
Je n'avais besoin de rien de plus à ce moment là que ce que j'avais.
Comme si le bonheur était une boule extrasensible.
Et que cette musique allait jusqu'à l'effleurer.
L'effleurer, pour que ce soit encore plus fort.

Bien sûr c'était le matin.
Bien sûr j'allais à l'abattoir, sans chaines.
Bien sûr il pleuvait, et je passais devant ce lycée.
Et ces instants étrangers.

Il parait que tout le monde a quelque chose à apporter à tout le monde.
Il parait qu'il n'y a pas de gens moches.
Il parait que le bonheur c'est plein de p'tites choses.
Il parait que la roue tourne.
Il parait que la vie est une parabole.
Il parait aussi que Bambi est gentil.
Mais Bambi est-il un mâle ou une femelle ?
Peu importe, il mangerait volontier cette salade composée.

Il faut que j'aille me boulimifier.

Vivement demain.



Publié par Mathias, le Jeudi 3 décembre 2009 à 21:30

Cet article est protégé par mot de passe :  

Publié par Mathias, le Vendredi 4 décembre 2009 à 23:18




Euh, bonsoir, je voulais juste dire dans ce petit article qui ne vivra pas longtemps, que je vais pas mal. Et aussi que je veux être brûlé à ma mort, et que personne ne doit garder les cendres. Donc qu'elle soient jetées quelque part. J'ai une préférence pour la mer. Quoi que, bof, non. Peu importe vous savez.
Sauf décision contraire de ma famille. Voilà, c'est tout, mais c'est important.



Publié par Mathias, le Mercredi 9 décembre 2009 à 21:36

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