Enchanté, moi c'est Mathias.

C'était pourtant la base de s'appeler par nos prénoms.
Après, pour le reste, il est évident que je mentirai.
Je pourrai m'appeler Al', avoir 25ans dans 3 jours, habiter près de Lorient.
Avoir pour passion la natation, la lecture, et un faible pour les dominos.
M'enfin je vous laisse imaginer tout ça à votre façon.
Simplement, moi, c'est Mathias.

Avant je mangeais quelques BN par ci par là, comme ça.
Et maintenant je mange des Prince de Lu.
Pourquoi ?
Pour combler un manque.
C'est ce que m'a dit Pauline, et il ne faut pas avoir fait une école d'Ingé pour comprendre que c'est pas faux.
Sauf que j'en parle parce que ça devient grave.
Comme une drogue.

Je sais pas si c'est parce qu'il faut froid dehors ou parce que j'ai les yeux fatigués, mais lorsque je sors j'ai les yeux tout humides, comme si j'allais pleurer. Et j'aime bien ça. Comme si j'arrivais à pleurer vraiment. Et en plus en publique?! Ca donne une sorte de sensation de liberté. Et en plus je suis couvert par l'idée que cela ne vient pas de moi, mais du temps qu'il fait.

J'avais 36 tonnes de choses à faire ce samedi, plein de papiers, de trucs a régler.
Et nous voilà samedi, 14h30 passés, et à part le poison qui est en moi, rien est fait.
Je ne sais même plus de quoi je devais m'occuper.
Il fait gris, il fait nuit, il fait froid.
Les gens restent chez eux, s'ennuient, ou pas, font un scrabble, un monopoly, regardent la télé, boivent un chocolat, font l'amour, du ménage, ou je ne sais quoi encore.
Dehors quelques rares voitures circulent, elles semblent vides.
On dirait que des acteurs se sont dévoués pour sortir par ce temps horrible, histoire de ne pas laisser cette route vide. Pour donner l'impression que tout sert à quelque chose.
Quoi que, nous sommes les 12 décembre, il doit y avoir un bon paquet de fanatic* dans les magasins. 
Ces gens si loin de moi, sur d'autres ondes, ou d'autres vagues.

C'est comme dans la salle d'attente, je n'ai pas compris.
Trois dames sont arrivées après moi, et à peine arrivées, elles se sont jetées sur les quelques revues posées là, pour elles.
Elles tournent les pages tellement vite qu'elles ne regardent rien.
Alors je vous le demande, pourquoi elles font ça ? Pourquoi vous faites ça ?
Prendre ces revues dépassées, froissées et périmées qui ne vous apportent rien. Quel est le but.
Un défouloir sans doute. Ou autre chose.
Je me souviens la première, l'unique et dernière fois avoir "joué le jeu".
J'étais tout petit, ma maman m'accompagnait chez le docteur pour un mal de gorges.
La déco de la salle d'attente avait changée.
Il y avait un piano à notre gauche. Euh, si là aussi quelqu'un peut m'expliquer le piano tant qu'on y est..
On était tous les deux dans la salle d'attente et j'ai pris un magazine.
Ouais, touché, plein de fois. Chez un docteur. Ca m'a dérangé de le prendre, j'imaginais le paquet de microbes, ce que les gens pouvaient avoir, si ça pouvait etre contagieux etc, bref. Je crois que j'ai feuileté encore plus vite que les dames d'aujourd'hui, et je l'ai reposé, ça a dû durer une dizaine de secondes.

J'ai bien conscience que cet article n'a pas le moindre intérêt si ce n'est faire passer le temps.

Je n'ai jamais été bien expansif mis à part mes moments de bad trip.
Je vis les trucs à l'intérieur.
C'est comme s'il y avait une grande scène et que plein d'histoires se jouaient.
Pas du théâtre hein, mais des films, des musiques, à ressentir.
Des minicourts métrages. Des séquences.
Commes ces petits instants vers lesquels on court.
Qui se sauvent et nous échappent.

Rien à voir, mais.
Bien sûr desfois "on a envie de mourir".
Sauf qu'on ne doit pas.
Parce que c'est pas juste "arrêter de vivre et de souffrir" ou n'importe quoi d'autre, nan.
Cela n'a rien a voir.
C'est quelque chose à part.
D'infiniment Noir.
Et bien pire que ça.

Alors on se met en rang deux par deux, on se tient la main, et on espère.
Qu'un jour ça changera.
Avec un peu de chance et sur un malentendu, on aura droit à un bisou.
Quelque part. Quelque quand.

J'aurai bien terminé par un truc sobre et qui laisse à réfléchir genre "Il faut que chacun trouve sa voie".
Mais étant donné que je ne la cherche pas, on me retournera la chose.
Et j'aime pas ça.


Mon chef m'a dit de le crier au monde entier:
C'est moi, Mathias.




Publié par Mathias, le Samedi 12 décembre 2009 à 15:07





Il est 13h. Un dimanche.
J'ai dormi 12h. Un exploit.
J'ai envie de vomir.
Maintenant il est 13h30.
Comme si une seconde était 15min.
En semaine 15 minutes sont Une seconde.
La vie est mal faite.

Je coince mes doigts sous mes jambes pour les réchauffer, 13h37.
J'écoute une chanson ou deux.
Il est 13h47.

Hier on était le 12 décembre 2009.
Ca vous fait quoi de savoir qu'on ne pourra jamais revivre cette journée ?
Que le temps nous avale, qu'il s'apprête à nous dévorer.
Chaque seconde qui passe est perdue.

Je regarde souvent par la fenêtre.
C'est comme si derrière chacune d'entre elles il y avait la Liberté.

13h54, et ça recommence comme hier.
Je m'était jamais posé la question, mais il parait que c'est pas normal.
Je vis avec parce que ça me l'a toujours fait, enfin aussi loin que je me souvienne.
Oui, donc non. Pas quand je jouais les étés avec mon voisin.
Je tremble à l'intérieur.
Souvent jusqu'à l'extérieur.


 
Il y a ces heures qui passent
Tout ce temps gaché
Les éboueurs dans la rue nous ramassent
A 13h30 finissent leur tournée

Il y a ces secondes qui nous échappent
Dont on oublié de profiter
Chaque journée vécue comme une étape
Et la mort qui nous tend la main à l'arrivée

14h08 et au fond comme un bruit sourd
Celui de la machine à laver
Taches ménagères, supermarchés
Vers lesquels on court, tous Manipulés

14h10 le soleil entame sa descente
Derrière ces nuages gris foncés
L'accompagnement parfait à cette attente
Dans laquelle je me sens piégé

Derrière cette fenêtre j'aperçois la vie
La vie la fausse, préfabriquée
De gris pollution en arbres replantés
Où chacun suffoque, étouffé dans ses cris

Je veux me battre comme dans le Passé
Physiquement trop p'tit pour rivaliser
Mentalement trop fort pour abandonner
Humainement capable de tout gagner.


Nous sommes le dimanche 13 décembre 2009.
Il est 14h38. 37 s'en est allé.

Qui se soucie de moi. Qui sait que j'existe.

Je m'appelle Mathias, et je veux changer le monde.





Publié par Mathias, le Dimanche 13 décembre 2009 à 14:49




[...]
 

Ne pas penser à la Réalité.
S'abrutir l'esprit contre cette vie qu'ils ont créé.

Ne me parlez pas de Noël.
Je l'ai en cauchemar.
C'est une honte.
Une fête religieuse, hein..
Le nombre de croyants semble soudain démultiplié.
Evidemment, ce n'est plus qu'une fête commerciale.
Chacun fait ce qu'il veut, certes.
Sauf que tout s'est généralisé, et ça n'aurait jamais dû être le cas.
Ce n'est bon qu'à rendre les SDF encore plus seuls sur terre.
Ce n'est bon qu'à rendre les orphelins malheureux.
Et toutes ces familles décomposées.
Et tout ce gâchis recolmaté.
Le nombre de suicides qui explose.
Les maux au coeur qui implose.

Mais je comprends que vous aimiez.
On vous l'a appris.

Bref.

J'ai eu une idée géniale ce matin.
J'adopterai un garçon.
Ou quelque chose comme ça.

Ce me donnera une bonne raison de vivre.

Ou alors non. 

Excusez moi d'y revenir, mais ces pauvres illuminations qui font pitié, ça me déglingue.
Une truc en plastique qui clignote à chaque poteau électrique.
Pendant ce temps on débat à Copenhague.

Putain mais merde c'est pas ça la vie.
C'est pas ça la Magie.
Elle est en chacun de Nous bordel.
Nulle part ailleurs qu'en chacun de nous.
On la fabrique pas dans les usines.

Le pire c'est que la plupart on l'air de ne pas le savoir.

                                                                                                                                                                                                                                                          Pardon


Publié par Mathias, le Samedi 19 décembre 2009 à 17:32




Parfois, quand il fait nuit et que je marche le long des routes, j'ai envie de vous raconter ce qu'il y a dans ma tête. Le problème est que ça ne se raconte pas, je ne pense pas être capable de décrire ce qu'il s'y passe, puis je passerai certainement pour un.. J'ai souvent envie de raconter des choses d'ailleurs. Mais quand vient le moment, je suis trop fatigué pour le faire.

Aujourd'hui je me suis dit à un moment que si j'attrapais une grippe A foudroyante, qu'il me restait 4 jours à vivre, je voudrai voir J, P, et A. Mais après une courte réflexion, j'ai bien compris que c'était bête étant donné que je serai contagieux. J, P, et A. Et le 4ème jour serait consacré à ma famille.
Cet article vous plait ? Tant mieux, moi non plus.

Ah, je crois que j'ai changé, un peu. Un minipeu dirons nous.
Je vois que "minipeu" n'est pas dans le dictionnaire..
C'est dommage.

A la télé y'a "Le monde de gnagna", alors ils prennent des acteurs au physique caractéristique, ils leur collent des vêtements étranges, des oreilles pointues pour certains, et hop, c'est parti pour un peu de "magie" pour les petits et les moins petits. Le temps d'un film. Le rêve sur terre ne semble pas exister, alors on le créé, on le décor, on le maquille, on sourit, une flûte enchantée, et le voilà fabriqué. En kit. On colle, on assemble, on décolle, on colemate, on s'ressemble, ils formatent.


Aujourd'hui à un moment j'ai vu les gens dans la rue. Ils faisaient des têtes bizarres et semblaient se parler à eux-mêmes. C'est étrange je ne l'aurai jamais fait ça. Suis-je différent? Non, bien sûr que non. Nous sommes tous différents. Et tous semblables. Tout dépend de ce dont on parle.

J'ai aussi pensé à la fille de Picard. A son index et son majeur. A cet instant. A cette seconde.

J'ai les yeux déchirés, j'suis balade, et j'ai aucunement l'envie d'écrire. Mais qu'importe. J'aime bien faire ce que je n'aime pas envie de faire desfois. Ah, d'ailleurs, je vous ai pas dit, j'ai toujours eu envie de déjouer euh.. ce qu'il y a au dessus. Comme si rien était lié au hasard. Qu'on est tous des playmobil et que des enfants au dessus jouent, nous déplacent, etc. Y'a des playmobils qui sont un peu plus délaissés que d'autres, un peu plus seuls, et beaucoup moins nombreux. Bref. Je vous révèle un grand secret là mine de crayon. Vous savez, c'est comme Jim carrey quand il est sur le quai de la gare, que tout le monde attends, et que lui, d'un coup, il décide d'échapper à tout ça, de s'extraire. Sacoche de travail à la main il se met à courir subitement, prend la passerelle, et prend le train qui part dans l'autre sens. Je parle de machin of spotless mind. Puis après y'a Clémentine. Et ses cheveux. Puis ses mains aussi. J'aime bien ses mains. Bref, traverser une fois que l'on a passé le passage clouté, changer de trottoir quand il ne faudrait pas, choisir le tshirt qui était pas prévu la veille, ouvrir un paquet tout neuf de j'sais pas quoi pour finalement pas en prendre et choisir autre chose. Déjouer, fuir, courir, échapper, se détacher.

Il y a les gens qui disent. Ils disent beaucoup, et au final, quand on fait les comptes, ils ne font rien, il n'ont rien fait et on dirai bien qu'ils ne feront jamais rien. Moi, c'est tout le contraire. Partir je ne sais où, je ne sais quand, pour je ne sais quoi, sans but ni raison. Juste par envie, besoin, passion. Bien sûr, nous ne faisons pas les mêmes choses. 

Je ne sais pas pourquoi je faisais la gueule dans la pharmacie tout à l'heure. La fatigue, certes. Puis tous les gens me regardaient, je sais pas trop pourquoi. J'me suis garé à l'arrache, comme d'hab. Je suis entré et sorti plus vite que tout le monde, comme d'hab. "Euh.. je présume que vous avez l'habitude ?". Ouais, quand on relance pour 6mois, c'est qu'on doit avoir l'habitude. "On vous en donne 5?". "Non, 25". Et là je sens les autres. Chacun y va de son pronostique. De quoi parlent-ils ? Qu'est ce qu'il peut bien avoir ?

Il va bientôt être 22h et je vais devoir m'arrêter. Parce que.
C'est dommage, j'aurai voulu vous raconter les 1/25ème de seconde partout qui me détruisent et me fatiguent intensément.
Un regard et des pages qui s'écrivent.
Ca ne s'arrête jamais.
Un autre jour peut-être.
Si notre grand Dieu, ou nos amis les Playmobil, nous le permettent, cela va de soit.


Together we're Invincible.




Publié par Mathias, le Mardi 22 décembre 2009 à 22:02



 
"Pour citer Whitman : "Ô moi, ô la vie, tant de questions qui m'assaillent sans cesse. Ces interminables cortèges d'incroyants. Ces cités peuplées de sots. Qu'y a-t'il de beau en cela ? Ô moi, ô la vie ?" Réponse : Que tu es ici. Que la vie existe ! Et l'identité. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime.


Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime."





Publié par Mathias, le Samedi 9 janvier 2010 à 17:16



J'aimerai pouvoir écrire aussi vite que je pense, ça rendrait les choses plus faciles.
Parce que là je sais pas. Ca va trop vite, je sais pas où me jeter, et quand je prends le pc et que je me retrouve devant cette case blanche, plus rien ne sort.


J'ai pensé à plein de choses aujourd'hui, mais là tout de suite je me souviens plus de rien.
Ah, tiens, je vais tenter un retour dans le passé.
Je me suis couché plus tard que d'habitude, et reveillé à la même heure que pour aller travailler. Je suppose que ça aide pas à se reposer . Il était donc 6h45. La première chose que j'ai fait, c'est prendre mon portable pour voir si de 2h à 6h il s'est passé plus de choses que la veille qui a été un peu..(le mot n'existe pas encore). Il y a un message d'Annabelle, envoyé à 4h11. Je l'ai lu au moins 5 fois. Deux fois pour le lire, un oeil ouvert, les autres fois pour faire suite aux longues minutes de réflexion. Je réfléchis, je réfléchis, il est 8h passé. Je suis donc mentalement à la bourre. Je saute du lit, je dois pas petit déjeuner pour aller faire une prise de sang et d'autres trucs. L'étape salle de bain et bien évidemment une catastrophe. Je me dis qu'il faut au minimum que j'aille chez le coiffeur aujourd'hui, ce sera toujours ça, faute de rien pouvoir faire pour le reste. Mes cheveux se font une espèce de (le mot n'existe pas encore) et je ressemble à un jeune premier. Mettez moi un costard, une cravate, un cartable des années je sais pas combien, et l'affaire est faite. Puis je décide de garder cette coupe. Tant pis. Rassemblement général des 5 ordonnances, je regarde l'heure, il semblerait que le temps n'à temps pas. Il est déjà 8h52. J'ai rdv a 9h30 au labo, et rdv à 9h30 pour faire monter des nouveaux pneus sur ma voiture.Le labo est à 8 minutes à droite de mon appart, le garage est à environ 14minutes quand il n'y a pas de bouchons et que l'on sait où l'on va. Ce n'était pas mon cas. Je file donc au labo, je peux bien y aller en avance, contrairement au garage où la c'est l'inconnu. Je laisse mon garage ouvert, tant pis si on me vole mon vélo. Oui je sais pas pourquoi je m'obstine dans ma bêtise. Parce qu'en fait je laisse souvent mon garage ouvert parce que je me demande en combien de temps mon vélo va être volé. Ce qui répondrait à la question de savoir si oui ou non quelqu'un oserait, et si oui, en combien de temps. J'arrive tout près du labo, il est 9h05. Comme d'habitude, il n'y a pas de place sur la petite place du centre ville. J'aperçois derrière le deuxième lampadaire en partant du parking, au premier étage, l'appartement d'un couple. Le monde est petit, et je souris intérieurement. Car pour ceux qui ne sont pas moi, sachez que la veille je suis tombé par grand hasard sur le blog d'une couple, avec diverses photos, dont un "album" où ils ont pris des photos de Lyon, et de ses environs sous la neige lorsqu'il a tant neigé. Et bien évidemment, la photo prise du balcon est fatale. Ils habitent ici. Je reconnais tout. Il n'y a bien évidemment pas le moindre doute. Evidemment de l'extérieur, on ne sait pas que le 2ème étage leur appartient aussi, qu'ils ont un escalier en bois semblable au miens, bien que le leur soit beaucoup plus solide. On ne voit pas non plus que derrière la grande porte de garage il y a une Harley Davidson, noire et métal. On ne sait pas qu'ils sont allés en Corse, et. Et tout le reste. Je me rends bien compte que je mégare et je fais les calcul dans ma tête avec tout un tas de statistiques pour estimer à quelle heure je vais sortir, l'heure, le monde qu'il peut y avoir, le temps du truc, de trouver une place, de repartir, etc. J'en conclu donc que si je décide d'y aller, je ne serai pas à l'heure au garage. Je passe devant la porte du labo et repars dans l'autre sens. Direction l'inconnu. Et tout comme la bétise du vélo, il y a aussi la bétise de l'endroit inconnu où il faut se rendre. Je regarde jamais ou il faut passer, où c'est exactement, l'adresse aussi c'est la base je pense.. Mais nan. Je roule, à l'inconnu, et le temps est contre moi. Je m'autorise une petite escapade sur la deux voies. La première voiture que je double est une camionnette blanche, qui me suivra ensuite. Je passe les détails, si si. Et j'attéris à l'endroit voulu.  On se croirai chez les "margoulins", y'a une sorte de vieille grange, des pneus partout par terre, tout est sale, tout est moche. Comme tous les trucs ici. Je vois bien, les salles d'attente, les bureaux de médecins, les hôpitaux, etc, etc, tout est sale, tout est en mauvais état et pas soigné. Ca me change de mon ancien chez lui. Question d'habitude. Je repense à hier soir j'étais dans les quartiers chauds, ça a le gros avantage que lorsque l'on prend rdv, on a de la place rapidement. Il n'y a qu'un mec. Genre "ex-délinquant" mais toujours dans sa cité. Il me parle de ses potes qui se plantent en caisse, des racontars, de politique, etc. Je suis tellement désespéré que je lui pose 3 ou 4 questions, je commence sérieusement à m'interesser à tout ce qu'il fait, on parle beaucoup. Oh, réveille toi Mathias! Là un de ses potes arrive. Fidèle à.. hm.. typiquement comme imaginé. Mais je me demande quand même si je suis pas tombé sur le plus cas soc' des cas soc'. Bref, pour moi c'est fini, je vais payer, le prix est plus que correct et c'est une bonne surprise. Nikel, merci, au revoir. Bouarf, c'était bien sympa. Etrange comme j'aime. Direction le contrôle technique pour qu'il regarde gentiment, voit que mon pneu et neuf, et tchao. Je rentre dans le petit bureau, lui explique la situation, et il me dit qu'il faut prendre rdv. Je fais quoi.. j'explose de rire ou je garde mon sérieux jusqu'à l'appart ou je me taperai la tête contre le mur ? Hmmm.. va pour le gardage de sérieux dans le doute, on verra plus tard pour l'histoire du mur. Nan parce qu'il avait juste à tourner le tête et voir à travers la vitre de son bureau que mes pneus sont changés. Héhé. Tout va bien. Remontage dans la voiture, et partance pour la pharmacie. Après quelques centaines de mètres et re-éstimation du temps que ça va mettre, à la vue du monde qui grouille, des bouchons, etc, je décide de tourner violemment à droite pour prendre la ruelle à sens unique réservée à l'esquive. Tant pis pour les médocs, on verra ça un autre jour. Je retourne à l'appart. Un sms de Pauline. Je me change, je met la tenue du sportif du dimanche, et je repars pour voir ce qu'il reste de l'été et des deux ou trois mois sans courir. Oui, vous comprendrez plus tard qu'il ne reste rien. Jetage d'oeil à gauche au niveau du portail pour regarder ces gens qui font leurs courses. Analyse des gens (lol, on reste calme). Nan je ne détaillerai pas et ne raconterai pas les analyses mdr sinon est pas couché. Désespérant. Tac tac tac, y'a beaucoup de monde, à vue de nez, c'est un truc d'étudiant en quête d'une "voie professionnelle". Laissez moi rire. Bref. Une place se libère comme par miracle à ma place "habituelle". -_-. Hop, c'est parti, je cours. Ne me demandez pas à quoi ça sert. Ouais si en fait, c'est pour prendre l'air, dérouiller le corps, se bouger, voir du monde, respirer un bol d'air frais agrémenté d'une pointe de pollution des plus exquises. Apres 5min et des écouteurs qui décident de pas tenir, je tente le "sans musique". Evidemment il ne reste que le tempo irrégulier de ma respiration, une technique personnelle bien particulière. Oh, regardez, c'est un truc de fou, à gauche, parmi la 20ène de canards y'en a deux laisse tomber on dirait des perroquets. Ils sont méga colorés, comme méga propres et tout. Y'a aussi les cygnes qui tentent je sais pas quoi dans "le petit bain". Bref je cours. Un regard furtif, parmi les regards furtifs involontaires qui cisaillent le corps. Puis deux. Mais y'en aura d'autre, et qu'importe. A vue de nez, 6. C'est un peu plus que la moyenne. Pas besoin de ça. Le froid me brûle un peu la gorge. Ah, puis je suis à jeun, mais je ne m'en rendrai compte que vers 14h et quelques en rentrant à l'appart. C'est pas intelligent. Surtout avec ma tension de bébé dauphin et le sang qui coule en dehors des veines. Bref. J'ai couru 20min. Mais bon, j'ai couru trop vite dès le départ aussi. Alors je marche, un ou deux cisaillages de corps pour la route, et je remet mon mp3 en route. J'ai 3 piles et je décide de changer celle qui est en place parce que quasi naz. Je mets la deuxième, elle est vide. On reste calme. Je mets la 3eme, vide aussi. Tout va bien. Je vais donc devoir faire avec mon minireste d'energie pilaire. Les secondes de musique sont précieuses, et je fais demi tour. Au bout de 5 ou 10min, je me remets à courir et c'est une catastrophe. je suis tout courbaturé déjà. je suppose que mes techniques d'étirages ne sont pas tres efficaces à la base, surtout quand j'oublie de les faire. Ou que j'en ai pas envie surtout. Je cours un petit quart d'heure, et je m'arrete. marche jusqu'à la voiture. De l'autre coté de la berge, les tantes Quechua ont disparus. Est-ce bien ? Je sais pas. Faut espérer. Je me dis qu'avec le nombre de personnes sans abris, et le nombre d'habitants à Lyon, je.. ouais nan.. je comprends pas trop là.. je suppose que si on mets 1 euros par an par foyers, on doit bien pouvoir mettre tout le monde au chaud la nuit !!!!!! [B***** d* m**** écrit en majuscules). Je sais pas. Mais tfaçon tout m'échappe hein. Surtout les choses mal. lol. Tout va bien. On respire. Je prends le chemin du retour, et en passant devant l'aquarium de Lyon, je me dis qu'on est sacrément proches avec Ju quand elle est dans le coin. Je te vois avant de partir. Je fais une étape au lavage de voiture. Y'a jacky tuning qui lave sa caisse avec de la bonne techno et les portes ouvertes en grand pour en faire profiter tout le monde. Ca me semble bizarre que ça ça existe ici, alors que dans certains bleds en auvergne le mec aurait déjà reçu des coups de couteau rien que pour ça. lol. Hm, pas lol. Bref, je lave, 4 euros et cassos. Dans ces 4 euros j'aurai pu donner mes 1 euros à ma futur fondation "Un abri pour tous". Hm, c'est tellement pas original comme nom que c'est déjà pris 100 fois. Bref, je disais donc que les 1 euros de cire liquide euh.. enfin vous avez compris le décalage par vous même je suppose. Je rentre, j'arrive au portail, jetage d'oeil à droite, c'est fermé. Je file, et re portail. Il y a à droite par la petite rue qui va au parking extérieur la femme et son fils. (Oui, ET son mari). Elle est.. toujours aussi sexy. lol. Son fils est juste énorme en plus. Ouais vous savez celui qui mimait "toute toute petite sieste" dans l'ascenseur. De toute façon ça "pue" le couple coquin à 15 bornes lol. Echangistes ? Hm, libertins. Bref, cela ne nous regarde pas. En tout cas le petit a bien dormi, soyez rassurés, il court dans tous les sens, il est.. en pleine forme. Je rentre. Quelques coups de fil. Un nez qui saigne pour la première fois de ma vie. Trois fois rien, mais quand même. 14h20. Discussion msniène avec Aurélie. Un poisson dans le four, avec du riz quoi de plus classique. Je tente un 175°C pendant 28 minutes. 15h40. A table. Ceci dit c'est bon, mais bon. 15h55 et je pense aux enfants qui font leur gouter. 16h02 un message de Pauline pour un Au revoir. Une envie de voyage. Apres, retournage de no life sur msn, puis regardage de film. Je me souviens même plus comment ça s'appelle, hm, c'était nul. Ah, My mom's new boyfriend. Aucun interet. Pour poursuivre dans le sans interet, je commence un article génialissime qui à pour but de me faire écrire, qu'importe le contenu. Qu'importe les conséquences. Pour conclure, je voudrai rajouter que "la mère du fils", heureusement qu'ils font je ne sais quoi précisément, sinon elle ne serait plus avec lui. Elle aime son fils par dessus tout mais la routine l'ennuie terriblement. Mais elle croit en son futur, et se dit qu'il se passera surement d'autres choses bien plus intéressantes. Quand à mon rendez vous pour le contrôle technique, il est lundi à 13h, vous savez, quand vous avez déjà pas le temps de manger, encore moins de souffler, ben voilà, c'est là. Alors qu'il avait qu'à tourner la tête. Enfin bref, vous serez d'accord pour dire que la seule bonne nouvelle de la journée c'est que mon mandarinier fait plein de bourgeons !! Héhé vivement qu'il y ait plein de petites mandarines :x. J'croyais qu'il était mort, ou pas bien, il avait perdu la moitié de ses feuilles. Si un jour je vois des trucs oranges dedans, et que ce ne sont pas des boules de noël ou je ne sais quoi, alors je considèrerai ça comme un miracle.


Publié par Mathias, le Samedi 16 janvier 2010 à 20:34

 



" Nous pourrions nous embrasser quand nous sommes seuls
Quand personne n'est en train de nous observer
Nous pourrions nous embrasser à la maison
Nous pourrions le faire dehors quand personne n'est là
Ce n'est pas que nous ayons peur
C'est juste que c'est délicat...

Alors pourquoi rassasies-tu ma douleur
Avec les mots que tu as empruntés
Du seul endroit que tu as connu ?
Et pourquoi chantes-tu l'Alléluia
S'il ne signifie rien pour toi
Pourquoi donc chantes-tu avec moi ?
 
Nous pourrions vivre comme jamais auparavant
Quand il n'y a rien à donner
Eh bien, que pouvons-nous demander de plus ?
Nous pourrions faire l'amour dans un endroit sacré
L'expression sur ton visage est si délicate... "



Publié par Mathias, le Dimanche 17 janvier 2010 à 16:14



J'ai compris ce matin, que mon coeur allait mourir.


Trouble du rythme cardiaque.
J'ai pas ça, mais je vais quand même vous dire que je l'ai.
En fait, mon coeur, je maitrise pas trop.
J'ai cru mourir plusieurs fois, a cause de lui.
Enfin, un seule fois vraiment.

Le truc, c'est que ce matin, ils ont raconté tout un truc.
C'était une chronique. Une histoire quoi.
Mon histoire.

L'histoire d'un mec.
Le mec qui sort et qui rentre de votre immeuble tous les jours à la même minute.
Pour ne pas dire seconde. C'est moi.
Ce mec que l'on voit passer, que l'on ne peut croiser que dans l'ascenseur, c'est moi.
Il suit les mêmes lignes. Les mêmes horaires. Marche dans ses pas de la veille.
On le voit passer, de sa voiture jusqu'à la porte d'entrée du bâtiment A.
Puis petit a petit, il disparait. La tête. Le dos. Les fesses. Les jambes. Les chaussures.
C'est finit. Après on ne sait plus ce qu'il se passe.

Au début ça parle de l'irrégularité des battements du coeur.
Jusque là ça me va. Je trouve ça.. "interessant".
C'est la partie où je passe devant le bâtiment.
Puis c'est moins interessant, plus terre à terre.
Formation d'un caillot sanguin qui peut se détacher et cheminer vers le cerveau.
Le mot caillot je l'aime pas trop. Ca me fait un peu peur.
Ca rime avec mort. Mais je sais pas ce que c'est et je veux pas le savoir.
Bref, c'est la partie que vous ne voyez pas. Celle où je prends l'ascenseur.
Et vous serez sans doute extrêmement déçus d'apprendre que l'histoire s'arrête ici.
La chronique continue.
On parle "d' accident vasculaire cérébral", puis mon préféré, "Insuffisance cardiaque".
Il n'y a pas de suite.
Je suis dans l'ascenseur et mon coeur décide de jeter les armes.
Il me laisse là, comme ça, tout seul.
J'ai comme l'impression que c'est la vie qui m'a posé un lapin.
Pourtant ce n'est que mon coeur.
Et le mec que vous avez vu passé vendredi à midi 08 dans la petite allée qui longe le bâtiment A, est mort.
Seul. Dans l'ascenseur.

Ils ont dit que les battements du coeur, trop irréguliers, le fatigue.
Et avec le temps, il s'abime. Et se meurt.
Vous comprenez ? Il se fatigue à battre de façon irrégulière.
Je l'ai bien aimé cette histoire du matin.
Je finissais mon chocolat, je m'apprétais à monter à la sdb.
Et l'histoire m'a avalée. Je suis resté debout, attentif comme jamais.

Et je suis mort. Quatre heure et cinquante minutes plus tard.



Publié par Mathias, le Vendredi 5 février 2010 à 19:38


...
Envoyer des sms, ne plus en recevoir.
Se poser des questions, ne pas trouver les réponses.
Rêver, les pieds sur terre.
Réveille toi Mathias, et pars vite de là.




Publié par Mathias, le Samedi 6 février 2010 à 10:54



...
"C'est.. la facture ça?
- Non, c'est pour gagner des cadeaux pour le week end prochain.
- Il y a quelque chose de spécial le week end prochain ?
- Oui Monsieur, c'est la St Valentin."

Ce matin, à la caisse des "femmes enceintes prioritaires", on apprends que le vieux monsieur est célibataire.
Ce matin, à la caisse des "femmes enceintes prioritaires", on écoute une vielle dame renchérir un "De toute façon c'est qu'une fête commerciale de plus".
Ce matin, à la caisse des "femmes enceintes prioritaires", on apprend que la caissière est amoureuse, mais n'ose plus dire ce qu'elle en pense.
Ce matin, à la caisse des "femmes enceintes prioritaires", on apprend que Mathias, qui arrive derrière, n'a pas la carte Auchan.

Ce matin de toute façon il pleuvait. La matinée se devait grasse, mais à 6h j'étais levé.
Le bruit de la pluie. La pluie. Elle lave et salit.

Je me sens bien quand je cours.
Vraiment bien.



Publié par Mathias, le Samedi 6 février 2010 à 21:11





C'est dans les fonds du couloir
Sombre qu'il se noie dans le noir
Se cogne la tête contre un dimanche
Face à cette nouvelle semaine qui s'avance

Est ce que l'on s'aperçoit dans le fond des couloirs
Lorsque les fleurs jaunes au plancher scintillent
Est ce que l'on peut se noyer à trop se boire
A se demander s'il s'agira d'un garçon ou d'une fille

Tout implose à l'Intérieur, car c'est de là qu'il s'agit
Ce mélange d'envie et de peur, ce sentiment qui surgit
Si l'on se cogne, est ce que l'on meurt
Ou est ce que l'on donne un sens à sa vie ?

Il attend le dimanche où il s'évadera
A l'autre bout du monde qui lui tend les bras
Il attend le dimanche comme il attend l'amour
L'heure du voyage; un aller sans retour
.
 




Publié par Mathias, le Dimanche 7 février 2010 à 19:56

 


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"Tu deviens un peu dingue aux entournures quand même."
 
Tant mieux, parce que cette phrase je la comprends pas, et je la trouves magnifique.


Publié par Mathias, le Jeudi 25 février 2010 à 21:19

 

Je ne savais pas ce qu'il fallait que je fasse.
Si je devais lire ce blog, de fond en comble. Lever mon interdit.
Si je devais me retrouver face à une nouvelle page désespérément blanche, à combler.

Ouais.
Il y a des choix à faire dans une vie.
Je ne saurai dire pourquoi je suis parti acheter cet appareil photo.
Il a dû se passer moins d'une minute entre le moment où je me suis dit que peut être je pourrais en acheter un, et le moment où j'ai franchi ma porte pour y partir.
Après tout, ce n'était peut être que pour une seule et unique chose. Voir cette fille et son fils. Voir cette jeune femme et lui esquisser un léger sourire. Puis voir son fils. Celui que je voyais déjà du haut de ma fenêtre en train de taper dans un ballon, tenu à la capuche de son blouson par sa maman. Je l'ai revu au portail donc, il avait toujours son bonnet avec le pompon, oui, celui que je décrivais à ma mère au téléphone, en essayant désespérément de lui tirer l'information: Ai-je moi aussi été vêtu de la sorte, façon lutin ? Aurait-elle osé m'imposer ces choses que l'on ne s'imposerait pas a soi même ?
Qu'importe. Le mal est fait.
Puis de toute façon, il aurait pas eu son bonnet avec ce pompon (tricoté par la grand mère ai-je besoin de le précisé!), ben il aurait été moins mignon. Et tenu par la capuche. Par sa maman. Et sa main. Qui devait être très certainement fine et douce. 
Le petit me regarde (je ne compte plus les petits qui me regardent, et pire, ceux qui m'appellent "papa". (Et je ne veux aucun commentaire!! lol).
Je disais donc, le petit me regarde, alors qu'il était censé regarder dans l'autre sens (pourquoi, je sais pas). Et sa maman s'est mise a me regarder, toute gênée et souriante comme on ne sourit jamais. Gênée parce que le petit insistait, peut être était il lui aussi en train de m'appeler "Papa" ? Je ne sais pas, je n'entendais rien dans la voiture. Et je sais même pas si ça parle à cet age là un petit truc comme ça. Je ne sais pas s'il parle mieux que moi, ou s'il sait toujours rien dire. Faudra que je me renseigne. Savoir à quel âge un enfant commence à parler. C'est basique quand même de savoir ça je suppose. lol. Je sais même pas si on commence par parler, ou par marcher. XD. Bref. Avec un peu de chance on fait les deux en même temps, pour simplifier les choses. 
Je me suis sans doute égaré.
Si je veux, je peux m'égarer encore plus.
J'aime bien m'égarer. S'égarer c'est la liberté un peu. Je sais pas pourquoi, mais Elodie ne pouvait pas s'appeler autrement qu' Elodie avec sa voix. Et la fille de la pub qui aime les filles et qui ne le sait peut être même pas encore elle même. Et le dentiste qui était gentil avant de. Et patati. Et pâte à tarte. Il suffit de lire si peu de mots pour écrire une vie. C'est juste hallucinant. Bref.
Son sourire me parlait, et je ne savais pas ce qu'il fallait faire. Alors j'ai sourit. J'ai répondu à tout ce qu'elle ne me disait pas. Puis je suis je suis parti, parce que le portail était à présent ouvert. Je lui ai fait un signe en partant comme pour lui dire tout ce qu'elle n'aura pas entendu de moi.


Mettre le clignotant, tourner. Et changer de vie.
Un jour, je parlerai du 6ème sens.
 
 
 


Publié par Mathias, le Samedi 27 février 2010 à 0:00


 



Plonger dans les eaux troubles à s'en asphyxier le coeur. Il est parfois très difficile de retourner aux fontamentaux. Je ne sais pas comment ça s'appelle. C'est dire s'ils m'ont bien endormi dans leur monde. Parce que ce monde n'est pas le miens. Je n'ai pas choisis de naitre.

Je sais pas trop comment je suis venu au monde. Il faudrait remonter infiniment loin, sans être sûr de trouver la réponse. Et je sais encore moins comment je vais mourir. Je ne sais pas si l'on meurt. Ni où l'on meurt. Mais ce n'est pas la question. 
On vient au monde, et on nous colle un code barre sur le front: Nom, prénom, nationalité, date et heure de naissance, de père X, de mère Y, de grand père Z. Ca fait pas 1 seconde que l'on est sur terre que déjà ils nous accrochent un bracelet en plastique jaune au poignet. Ce poignet, tout potelé. Ce bracelet chimique qui vient polluer cette petite chose si frêle et si magique. On sourit. On pleure. On pleure. On est baladé dans tous les sens. Le formatage commence. L'étroitesse d'esprit s'apprend. S'impose. On grandit un peu, on commence à comprendre ce qu'ils racontent. Et c'est parti. Ca c'est bien, ça c'est pas bien. Ca oui, ça non. Oui. Oui. Non. Oui. Moui. Hm. Non. Je prefere pas. Non. Fais pas ça. Mange pas ça. Touche pas ça. Dis bonjour. Dis merci. Dis oui. Dis non. Refuse toujours. Va pas la bas. La drogue c'est pas bien. La fumée c'est pas bien. L'alcool c'est pas bien. Pour ne pas pourrir ton corps. Mais tu ne comprends pas que ma tête l'est déjà ? Ma tête, tu y as pensé ? Tout se referme à l'intérieur. Tout. L'exploration de la vie s'en est finit. Déjà. Tout se referme à l'intérieur.
L'amour, c'est pour "plus tard". 
Je fais quoi moi en attendant ?

Attendre d'avoir le droit de vivre. Attendre. Encore et encore. Acheter une montre, et regarder le temps passer. S'il reste l'amour, c'est déjà ça. Je dois attendre. C'est pour les grands. J'ai fais un bisou sur la bouche à Marie. 5ans. Les toilettes de la maternelle. Dernier WC au fond à droite. Y'a Etienne qui était à ma droite.
Visiblement je n'étais pas assez bien élevé, pas encore assez étroit d'esprit. Pas assez formaté.
Mais l'imposition est longue d'apprentissage. Il faut mettre une majuscule. C'est une lettre plus grande et plus jolie que les autres. Il faut mettre un point. Il faut écrire de gauche à droite.

Il faut aller à l'école et y apprendre la vie. Cette société qu'ils ont créée. Y apprendre l'humiliation. Y apprendre les coups. Y apprendre la compétition. C'est très important aussi. L'égoisme. Se battre pour être plus fort que les autres. Ne pas avancer avec eux, mais contre eux. Les écraser et se faire écraser à la moindre perte de souffle. Se faire piétiner. Se faire noter. Se faire classer. "Peut mieux faire". Une mauvaise note. Une punition. Deux mauvaise notes. Une punition. Nul. Bon à rien. Se sentir minable. Heureusement, ne pas savoir encore que le suicide existe, pire, qu'il est possible. Même si le suicide, c'est pas bien. Ouais, lol. Le suicide, c'est pas bien. Non seulement tu ne choisis pas de venir sur Terre, mais comble du comble, tu n'as pas le droit d'en partir. Tu n'as pas le droit de demander à mourir quand tu es condamné a souffrir le martyr le restant de ta vie. Meme paralysé. Même avec ta maladie. Même avec tes maux. Rien. Ce monde est SM. Leur monde, pardon. 

Alors tu vas au fond de la classe, avec les bons a rien. Puis tu grandis, encore. Lycée. En cours de musique tu dois chanter. Tu n'as pas envie, mais c'est pas grave, on te l'impose, tu n'as pas le choix. Chante. Tu as compris ?! Chante!!!! Moi je n'ai pas chanté. Pendant que les copains du fond de la classe apprenaient la vie, se mettaient des races, draguaient Anne-Sophie et Alexandra, moi je séchais le cours de chant. Je suis rentré à 7h30. Puis je suis allé dans un autre bâtiment. Me cacher dans des toilettes. Décidément ces toilettes, à croire que j'y passerai ma vie. J'ai eu O. Ou 2. Je sais plus. Cette situation m'est souvent arrivée, et certains profs n'osent pas mettre 0, alors ils mettent 2. Mais qu'est ce que j'en ai à faire moi. Je veux pas qu'on m'impose de chanter si j'en ai pas envie. Je suis a l'école. Pour apprendre ? Nan ? C'était pas ça le contrat ? Alors apprends moi à chanter M. PAUL. Apprends nous a écouter la musique. Apprends nous à la comprendre. Apprends nous à la créer. Ta séance masochiste, tu l'auras, mais plus tard. Puis on grandit.

Notre meilleur pote Jérémie a 15ans et nous apprends qu'il a couché avec une fille samedi. Nous sommes devant les bâtiments annexes. Je suis avec un Nicolas. Nicolas, il lui manque une case. Jérémie, c'est un ouf. Et moi, j'aime pas l'école. Autant dire que nous étions la triplette. Celle qui est toujours montrée du doigt pour les conneries de faites. Je ne me souviens plus comment on a sauté le mur de 5mètres à midi. J'étais juste avec Jérémie. On a grimpé dans un sapin, monté sur le mur, puis sauté chez des gens. Dans leur cour. Devant leur maison, et leurs fenêtres. Puis on est sorti par leur portail. Il y a des cas graves à l'école. Des gamins malheureux. Et mal aimés des autres. Il en faut. Beaucoup de personnes ont besoin de faire du mal a plus petit que soit pour se sentir plus fort, et surtout, pour ne pas être eux même les cilbles. Heureusement, je n'ai pas été cette personne là. 

Quand on est a l'école, dans ce truc chrétien, on a pas le droit de sortir. Juste le droit de respirer, parce que pas le droit de mourir. Et de suivre les horaires à la lettre. De faire bien sagement ce que l'on nous demande, et de ne rien faire d'autre.
Les cours d'histoire pour comprendre comment on a pu en arriver là. Des cours de géographie pour pouvoir rêver, se dire qu'il y a d'autres endroits. Peut etre moins pire. Ce cours de géo avec Julie.. Pour une fois que je m'asseyais a coté d'une fille. Julie, en cours de sport, elle voulait voir mes fesses. Elle avait inventé je ne sais pus quoi, qu'elle voulait regarder l'étiquette de mon short, qu'il n'y avait pas de piège. Puis elle a regardé. lol. Je l'aimais bien Julie. Puis tant qu'on parle de fesses, les siennes étaient particulièrement jolies. Dommage que les cours de géo n'ont pas duré longtemps, et que cette prof de français a décidé de mon avenir: le redoublement. On a beau dire ce que l'on veut, rien n'y fait. Tu redoubleras et c'est comme ça. Puis tu seras tellement dégouté d'être vraiment un bon a rien pour de vrai, que t'auras plus le gout a rien. Plus l'envie. Puisque les gens nous imposent les choses. La hiérarchie. Elle m'a dit que je redoublait. Avec son sourire de conne. Elle se foutait du reste. L'important pour elle a ce moment là, c'était de savoir ce qu'elle allait bien pouvoir faire à manger le soir en rentrant. Elle m'a redis à nouveau l'année d'après que je pourrai pas aller en seconde. Avec son sourire de conne, vous l'aurez compris. Que j'ai pas le niveau. J'suis un cancre. Un bon à rien. Je fais parti de ces mecs du fond. Pas de bac S. C'était mon rêve, dommage. Je peux le dire d'ailleurs maintenant, quand j'étais petit et que je devais faire un voeu, suite à une étoile filante par exemple, mon voeu était d'avoir un BAC S. Ca aurait fait plaisir a mes parents. Ils auraient été fier de moi. Je n'ai toujours voulu que ça. Qu'ils soient fiers de moi.

Ca sert à quoi un bac S ? A faire plaisir à mes parents. Et après ? Comme on est loin de la vie. De la Vraie..

C'est affolant. 
Je passe la partie BEP. J'en avais déjà parlé. Cette année là, a été très destructive. Ca m'a permis de me reconstruire moi même. Sans que l'on ait a me dire qu'il faut ci ou ça. A partir de là, j'ai vraiment commencé à penser par moi même. Et ça a tout changé. 
J'ai voulu remonter la pente, par moi même. Comme un grand. Parce que mes parents n'avaient pas compris que je ne peux pas travailler si on me l'impose. Je travaille si je travaille pour moi. J'étais le nul. Le bon à rien. J'étais à présent à l'écart. Un peu seul. Et je me suis reconstruit. Bon, ça ressemble plus à une cabane en terre cuite qu'au Taj Mahal, mais c'est déjà ça. J'ai remonté la pente. J'avais à coeur de me prouver à moi même que je suis capable de faire des choses. Alors je me suis offert un bac, certes il n'était pas S, mais STI. Mais il était à moi. Et je me suis autorisé tout un tas de 0. Zéro. Nul. Peut mieux faire. A les capacités mais. Aucun effort. Ce prof là il était jeune, et je n'aimais pas sa façon d'enseigner. Sa façon de me détester. De me sous estimer. De m'humilier. Alors pour les contrôles surprises, il adorait me regarder quand il disait ça. Il aurait jubilé de me voir me prendre la tête, de me stresser pour ces
conneries. Il posait la feuille sur ma table, et sans la regarder, je la retournais, et je mettais ma tête entre mes bras croisés. Pour "dormir". Pour rêver plutôt. Fallait être un peu con. Mais fallait être aussi et surtout, un peu libre. 
Les autres se battaient. Fallait avoir la meilleure note. Calculette. Blanco. Stylo. 

Si j'ai souvent été nul, c'est parce que je n'ai jamais voulu comprendre. J'ai jamais cherché à comprendre. Je n'y voyais aucune utilisé. Formules à rallonge, théorème de X, citation de Y. Mais moi j'aime pas ça. J'aime pas quand on dit que ce livre est bien qu'il FAUT le lire et l'aimer. Que cette formule permet ci ou ça. Que machin il a dit ci, que l'autre a montré que ça. Merde, on a pas fini de se palucher sur ce qu'ont fait les autres ? Et nous alors ? Pourquoi on nous apprends pas a créer ? Pourquoi on a pas le droit d'être seuls juges de ce que l'on trouve beau, de ce que l'on trouve bien, etc. On nous impose nos propres goûts. Bref.
Puis 2ans là bas. Le bac c'était deja bien, mais là.. 
Puis un an de plus, qui ne sert a rien, certes, si ce n'est un Accomplissement personnel. Comme je me le suis souvent dit, c'était pour mettre une petite cerise sur le gateau. Finaliser ce que j'ai créé. Mon parcours.
A présent, une nouvelle page est tournée.



Je suis parti pour souffler. 
Le travail, c'est le summum. On croit que quand on est grand, que lorsque l'on aura un peu d'argent, on sera libre et tout. Laisse moi rire. C'est encore pire. Tu pars le matin il fait nuit. Tu rentres le soir il fait nuit. Tu disposes de 2 jours de week end de libérté. Ah non. Le samedi tu vas faire tes courses dans des grands endroits à courses. Tu vas faire ta prise de sang. Puis le truc a poster. Puis le rendez vous a la banque. Tu rentres, t'es tué. C'est le week end, alors tu décides de te reposer. Tu t'affales devant la télé. Ce ramassis de connerie. A la tv, aux infos, un flic a tué un jeune d'origine Africaine. Alors ça y est, tous les flics sont des cons. Et le flic était blanc, alors tous les blancs sont fachos. A la tv, un séisme, un tsunami, une tempête. Une minute de silence. On déprime, on voudrait sauver le monde, alors que l'on ne peut pas le faire. Que c'est pas a nous de le faire. Certains envoient 10euros pour se donner bonne conscience. L'état envoie des milliards pour la guerre. Puis d'autres milliards pour sauver la Grèce de la crise économique. Dans les rues on parle de la pluie, du beau temps, de la mort du vieux du 3ème, du déménagement de l'oncle de la nièce de la belle fille qu'on ne connait pas, du tremblement de terre, du tsunami, etc, etc. Et notre vie dans tout ça. 

A la tv, déco, une semaine pour tout changer. Ca me fait une belle jambe. Vie de couple, comment gérer ? Ca me fait une belle jambe. L'usine qui ferme a Dunkerque, l'épicerie qui ouvre dans le fin fond de la Creuse, les oignons pour savoir s'il y aura de la neige a noel. Si tu veux le logo de chat qui lèche ton écran, tape 1, la sonnerie du portable qui fait des pets, tape 2, l'application qui fait croire a tes amis que tu fais une radio de ta main, tape 3. 

Ben moi je veux taper 4. Parce que 4, c'est bien. Je veux partir de tout ça. De ce monde devenu si étrange. Je veux nager tout nu à l'autre bout du monde, dans des endroits sauvages, regarder les poissons de toutes les couleurs, avoir pour seul soucis de ne pas me piquer les pieds sur un oursin. A la base on était nus. Ca pourrait paraitre étrange maintenant. En pleine nature aussi. Into the Wild. Ce n'est pas que j'aime pas les voitures et tout ça, mais voir les gens se palucher sur internet pour savoir quelle prochaine voiture ils font acheter, ben moi ça me déglingue. Oui au boulot ça fait des mois que ça dure. Wouaw la nouvelle ford fiesta! woua la nouvelle fiat! Puis la laver a chaque rayon de soleil. C'est la vie de gagne petit. C'est LA vie que je n'ai pas envie d'avoir (et accessoirement que j'aurai hum). La vie des gagne petits. Ca fait longtemps que je voulais faire un article la dessus. Mais ça ne se fait pas je crois, alors qu'importe. En deux mots, ça me.. nan. On verra ça un autre jour. 

J'en étais au samedi et au moment ou on se repose de toutes les daubes que l'on a fait jusqu'en début d'aprem. Au moment où l'on s'abrutie devant la tv. Ben on a pas le temps de s'abrutir, qu'il faut préparer le repas du soir. On se reposera demain. Puis le lendemain, on remarque que l'on a pas eu le temps de faire le ménage la veille. Alors on entame le ménage. Lol. C'est con hein. On allait presque avoir quelques heures pour nous, ben non. Heureusement, il y a les vacances pour ça. Les 5 semaines de vacances dans l'année. Je ne ferai AUCUN commentaire sur.. Ah, un papillon vient de passer devant ma fenêtre. Ca existe encore ça les papillon, même en ville ? Je sais pas, jamais fait gaffe. Il doit pas savoir où il habite.

Je ne dis pas tout ça en pensant que ceux qui vivent ce genre de vie sont cons, non. J'en fait parti. J'ai ma télé HD, ma voiture que je lave, mon pc, une bouteille d'eau Evian et une boite de Chocapic. Je n'ai pas vécu ce matin. J'ai juste écris. Et il est 13h05, je n'ai pas mangé, je n'ai pas eu le temps de me laver, mon bol est encore sur la table, je suis resté là, a m'abrutir, seul, devant un truc sans vie avec des touches,a taper dessus pour qu'elles s'affichent à l'écran. A la base, j'étais parti pour écrire un truc qui me tenais a coeur, un truc comparatif entre la base, la moelle de la vie, et la vie de tous les jours, ce que la société en a fait, comment elle l'a transformé, ce que nous sommes devenus, ce que nous aurions pu être. Pour mesurer le nombre d'années lumières qui séparent les deux. 

S'interdire, s'interdire, toujours. C'est usant. C'est sans intérêt, voila. Sans intérêt. C'est comme le tabou sur le sexe et tout. C'est étrange. Enfin c'est en train de changer. Ca aura mis le temps. Je parle de ça, parce qu'a attention a la marche c'est l'exemple typique, entre les gamins qui parlent des "jouets" qu'ils ont trouvé dans la table de nuit de leur maman, la prof de lycée qui dans la semaine parle de sa vie d'échangiste à la tv (lol, je trouve ça énorme), etc. et j'en passe. Ce que je veux dire par là, ce n'est pas que je suis un obsédé pervers etc, nan, et ce qui me connaissent le savent! mdr. Nan, c'est que j'adore, ces décalages qu'il y a parfois. Comme ce que je suis en train de faire, d'en parler, rapidos, certes. Il y a des peintres, des profs, des architectes, des pianistes, des sado maso, des libertins, des naturistes, etc, et je les comprends, tous. Et les respecte, tous. On a qu'une vie, et c'est juste "basique" d'y faire ce que l'on a envie. Et de s'en libérer. J'ai pris comme exemple le sexe parce que c'est ce qu'il y a de plus tabous. Mais c'est également valable pour la religion. Je les comprends et les respecte toutes, dans le cas où c'est un choix personnel. C'est comme un mec qui veut faire de la danse, une fille qui veut faire plombier, etc. Chacun doit pouvoir être libre de faire ce qu'il a envie.


C'est ça. Être libre de faire ce que l'on a envie.
Parce qu'il N'y a PAS de règles.
Nous sommes tous pareils. Et personne n'a à décider de ce que l'on doit ou ne doit pas faire.
On doit pouvoir vivre suivant ses envies. Les assumer, et en profiter.
Être libre. Respecter les autres, et se respecter soi même.


Publié par Mathias, le Dimanche 28 février 2010 à 13:36

 






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Pardon mais je ne comprends pas. Je n'y arrive pas.
Il faudrait que je sache, pourtant.

Il y a plein de choses qui ne vont pas. L'insatisfaction permanente.
J'aimerai avoir sans cesse les yeux ouverts, comprendre que le principal, c'est que tout le monde se porte bien. Aujourd'hui.
Mais j'ai besoin de plus. J'arrive pas à faire autrement. Je veux pas vivre condamné. A souffrir, à me mentir, à sourire forcé.
Je veux pas recommencer une nouvelle semaine.
Je ne comprends pas pourquoi là bas les journées sont trop courtes, et pourquoi ici les minutes sont trop longues.
Est ce que l'on se dégoute forcément de tout au bout d'un moment ?
Genre, au bout d'un moment des vacances toute une vie c'est nul ? Sûrement. Mais pourquoi ?
Il faut que je rencontre quelqu'un qui aime la vie. J'aurai des tonnes de choses à y comprendre.
Je ne peux pas m'empêcher de penser que ces personnes qui crient par dessus les toits qu'elles aiment la vie, qu'elles se mentent à elles-même. Comme si elles avaient fait un gros effort intellectuel pour se voiler la face. Mais mince quoi. C'est comme ces personnes qui se font insulter dans la rue, et qu'à force, après avoir fait leurs séances de psy elles prennent ça au second degré. C'est un mauvais exemple.
Je peux pas continuer comme ça. J'ai envie d'ailleurs moi. Et je veux pas attendre les vacances, pour payer des fortunes pour me retrouver avec ces autres personnes. Des vacances avec un chrono au dessus de la tête "Profite profite profite c'est bientôt fini". Travailler une année pour 15jours de vacances. Ou 12. Parce que les trois derniers on les connait hein..
Hier j'étais bien. Je me suis assis dans le parc, j'ai enlevé mes chaussures, la musique dans les oreilles, le soleil dans la figure. J'étais en tshirt, je regardais l'étang, les gens qui passaient. J'étais bien. 
Mais je suis pas heureux ici. Parce qu'au travail je ne le suis pas. Je rigole beaucoup, mais c'est nerveux. Et je ne suis pas moi. Hier, j'avais peur de personne, je me sentais méga libre et bien dans mes pompes. Au boulot, je connais les gens, mais je sais pas. J'y arrive pas. Je n'ai pas la moindre envie de partager quoi que ce soit avec eux. Vous savez quoi, je l'adore s'te chanson mine de rien. Bref. J'ai pas envie. Je me suis forcé 3 ou 4 fois à faire des choses avec eux. Mais j'arrive pas à faire semblant comme eux. Et j'ai toujours pas compris ce qu'ils aiment la dedans. Ils doivent bien y aimer puisque toutes les semaines il se passe ce genre de daube. Je pige pas stabu. Je pige pas. Peut etre que c'est leur trip de faire semblant. Ca doit pas être le miens. 
Vous penserez à moi vendredi, ça va être trop bien. On arrose pour la... 1.. 2.. 3.. 4.. oh oui, pour la 5ème fois au moins la naissance d'un p'tit. Ben c'est cool, j'suis content pour le mec (qui a 1an de plus que moi), mais j'ai pas envie d'y aller à cette daube. Je veux rentrer manger chez moi à midi, revenir à 13h30 et repartir vite à 16h30. Essayer de trouver un peu de liberté. Faire ce que j'ai envie, parmi mon choix. Je ne sais pas, j'arrive pas à être moi la bas. J'ai rien contre eux pourtant. Je suis pas heureux à mon travail. Est ce que l'on peut l'être au travail ? Ma mère me dit souvent que de toute façon "le travail c'est pas toujours marrant" et que "c'est pareil pour tout le monde". Ben mince. Si je partais d'ici, ce serait du gâchis pourtant. Quand je vois que certains galèrent, et que moi je ne suis pas à plaindre. Et que je me plains. J'ai besoin qu'on m'aide. Aidez moi à comprendre. S'il vous plait. Pourquoi personne ne dit rien. 

Evidemment, seul, tout s'amplifie.

Plus jeune, j'avais hâte de travailler. Faute de pouvoir faire autre chose. J'avais envie de travailler. Gagner beaucoup d'argent. J'avais plein de projets, plein de rêves, que des trucs qui ne sont pas donnés à tout le monde. J'étais sûr d'y arriver. 
Maintenant, je n'ai plus envie de faire un boulot "à la con", travailler pendant 35ans pour commencer à vivre. Non merci.
C'est maintenant que j'ai envie et besoin. 


Cet été j'ai envie de louer un bateau. Jeter l'encre un peu n'importe où, et me jeter ensuite moi aussi.
Mais après, j'aime pas quand ça s'arrête. La vie semble ainsi faite. Ce qui est bien ne dure jamais. 
Jamais jamais jamais.




Publié par Mathias, le Dimanche 14 mars 2010 à 16:10







Le problème, c'est qu'il y a une force à l'intérieur.
Une chose très profonde et très puissante. 
Et que je gère rien..


     Si la magie dans ta vie n'existe pas, à toi alors de la créer.
 


Je sais pas trop quand c'est "plus tard". Si on compte en minutes ou en années.
En années visiblement, en espoirs aussi.
Je suis pas sûr de vouloir ce que je veux. Il faudrait plonger pour comprendre.
Remonter à la surface et se surprendre.

Je suis un sauvage. Un truc un peu brut de décoffrage.
Je ne partage pas avec les gens dans la réalité. Parce que je n'en connais pas.
Et je pense que je n'en connais pas aussi parce que je ne m'assume pas.
Virtuellement c'est plus facile. A l'intérieur une petite partie ose s'exprimer.
C'est marrant, je ressens de plus en plus certaines choses.
Comme si la marche à la libération s'esquissait.
L'assumation de Soi. 

J'ai mal parce qu'en même temps ce n'est pas moi que je veux guérir.
Et plus ça augmente et plus j'ai mal, et plus j'implose.
Plus j'ai mal et plus j'implose.


Et plus j'ai mal et plus j'implose.
Et plus j'ai mal et plus je cours.
Et plus j'ai mal et plus j'ai besoin de me faire mal.
Et plus j'ai mal et plus je cours, je m'à-bout-de-souffle.
Et plus j'ai mal et plus tout grossit à l'intérieur.
Alors je cours. Je me déchire. Je me détiens.
Je me détourne. Je me décorps. Je me contourne.
Me contorsionne.
La vie m'entoure et me serre fort.




Publié par Mathias, le Lundi 15 mars 2010 à 22:47




=)

Ne cherchez pas. Vous ne pouviez pas m'arrêter.
Il faut dire que je partais avec un sacré avantage.
J'avais mal. Très mal.

Le 1er janvier je devais faire un super article pour expliquer que cette année, je ne prendrai pas de résolutions. 
Et que cette année 2010, serait l'année des révolutions.
Je repousse à l'article d'après, et me voilà en avril.
C'est donc un peu tard pour parler de tout ça.

Je disais donc, que j'aurai pu continuer longtemps.
Pour la première fois, Princesse de provence n'était pas là.
Je voulais parler de deux personnes que je vois souvent:
Il y a une fille.
Et un géant.
J'ai pas vu la fille aujourd'hui. Juste le géant.
A l'aller, et au retour.
La fille, le géant, la prochaine fois que je revois l'un d'entre eux, je lui dis bonjour.
Parce que le géant, il a plein de trucs à raconter, ça se voit.
Et que la fille, ne veut rien raconter, ça se voit aussi.
Et c'est deux personnes à qui j'ai envie de.
Dire bonjour, c'est bien. Ca sert à rien, mais c'est bien.
Le géant, j'ai quand même tenté un sourire. 

Quand je suis rentré, je suis monté dans l'ascenseur avec la femme semi libertine, semi SM, un truc du genre.
Elle était avec son fils. Vous savez, celui de la toute petite sieste, qui mimait le truc. Bref. J'le kiffe.
Il est rentré dans l'ascenseur, m'a regardé: "Moi j'ai 4annns !!! et je sais faire plein de trucs! je sais faire des boules!" Il avait une sorte d'herbe. Ouais, une.. herbe. Un brin d'herbe quoi Bref. Et il l'a serré en boule dans sa main. Il relève la tête tout content et me regarde: "Et voilà!!! j'ai fais une boule!!" (Evidemment ça ressemblait à rien lol) Et sa mère qui répond: "Oh bah tu parles d'une boule.." L'ascenseur s'ouvre et ils partent. Et c'est trop court. Parce que le petit il est trop bien. Et sa mère est géniale. Elle sortait ses 3 gros sacs de l'ascenseur, le petit était toujours dedans à coté de moi "Si je veux je peux faire plein de boules!" Et sa mère "Ouais ben tu pourrais m'aider à sortir les sacs au lieu de faire des boules" lol. Elle est incroyablement sexy. Et avec son fils, elle est euh, fin bref. Ils sont trop biens.


Tout ça pour dire que j'ai pas envie de parler de tout ce qui ne va pas.
Ce qui ne m'empêche pas de beaucoup y penser..



Publié par Mathias, le Lundi 5 avril 2010 à 17:16

 


Je vous déteste.

Vous avez vu le vent dans les grands arbres quand il fait beau et que le soleil se couche ?
Je l'ai vu, assis dans mon canapé. Là où il fait vide.
Je me demande si je vais mourir seul aussi. 

Desfois je suis seul, et loin.
Desfois je suis loin. Et seul.

J'aime bien la solitude, mais elle fait peur parfois.
J'aime bien la mer, mais elle fait peur, quand elle est trop grande. Et qu'elle est trop nuit.
J'aime bien la nature, mais j'ai peur que les arbres et tout ce qui est vivant ait une conscience. Alors que non. Scientifiquement.
J'aime bien nager, mais j'ai peur de ce qu'il y a sous mon corps. Un gros poisson. Un rocher. Un oursin.
J'aime bien courir, mais je m'étouffe au bout d'un moment.
J'aime bien les gens, mais pas tous. Ou très peu. Ceux que j'aime, je ne les connais pas. Un regard et s'en va.
J'ai peur de mon corps si fragile. Je ne maitrise pas tout.
Je gonflais un ballon, je tapais dedans, il retombait lentement. J'ai cassé des vases. J'ai beaucoup pleuré.
J'aime bien le silence. Mais il y a ces objets, qui font cafard lorsque tout s'éteint.
Merde. Desfois ça crie dedans. Croiser une personne et vouloir je ne sais quoi. Mais tellement fort.
Merde. Est ce que l'été a une fin?
Mon dieu que l'esprit est fragile. Monter un mur, essayer de le faire bien droit. Puis tout détruire.
Il y aurait de quoi devenir fou. Se dire que peut-être quelqu'un est dans notre dos. Que peut être que mes plantes sont vivantes, et si je les fais crever je les tues. Et les rescapées me detestent après. Croiser un chat qui nous regarde et se dire que c'est peut-être une personne de la famille, décedée. Mais nan. Ne t'inquiète pas. Tout va bien.
Mais si tu éteinds tout, que tu coupes tout, jusqu'à ce qu'il n'y ait aucun bruit. Que tu prends 10secondes pour déconnecter ta vie, de ce qu'ils ont fait de toi, ben mince. Qu'est ce que je fais là. C'est quand qu'on s'en va?  Il fait froid et j'ai peur. Je veux rentrer maintenant.

Hypnotise moi. Parce qu'il y a cette chose. J'ai besoin que tu me dises.
Est ce que toi aussi tu vois comme ça ?
Et si oui, pourquoi personne ne fait rien.
Et si non, mince..

Je me vois, à mourir, dans un lit d'hôpital. Et au bord du fond. Au bord de la fin.
Voir la beauté du monde dans un regard, attraper sa main, et lui dire. Lui parler. Jusqu'au bout.
Parce que c'est la fin, parce que c'est dur et pleure.
Regretter. Par milliers.

Putain. Dites moi s'il vous plait. Dites moi ce que vous voulez, mais dites moi la vérité.
Parlez moi beaucoup. Parce que le temps défile. Et qu'il sera trop tard.
Dites moi. Ce qu'il y a dedans. Ce que vous voyez dehors.  
Il reste plus beaucoup de temps.
La fin.



Pourquoi je n'aime pas ma vie.
Pourquoi je ne fais rien.




 

Publié par Mathias, le Dimanche 11 avril 2010 à 20:38

 


J'ai besoin d'un miracle.
Je sais pas ce que les gens ont dans la tête. Par rapport aux autres.

Je me demande s'ils regardent et ont envie.
Ou s'ils regardent quelqu'un d'extérieur qui n'est pas leur monde.

Nan parce que j'ai besoin d'un miracle.
J'aimerai bien qu'Une vienne me parler.
J'aimerai bien voir qu'Une a besoin.

Et donc, pour être clair, la question est là.
Ce "besoin" que j'ai, est ce que d'autres l'ont ?
Est ce que les autres qui ont déjà leur monde et leurs amis n'ont pas ce besoin là?
Est ce que, même avec ce qu'ils ont déjà, ils en ont besoin ? Si oui, pourquoi personne ne fait rien ?
S'il vous plait répondez moi.


Je regardais le monde qui tournais, et j'ai fermé les yeux.
Quand je les ai rouverts, j'ai remarqué que je pleurais à l'intérieur.



A 13h13 un homme bizarre et souriant me demande l'heure.
"Une heure et quart" Merci. De rien. Au revoir.


Je veux pas de femme.
Je veux pas de mariage.
Je veux pas d'enfant.
Je les ai regardé dans le parc.
Y'avait cette maman qui engueulait son fils, et moi qui me demande ce qui est bon ou pas pour un enfant, ne pas trouver de réponses.
Il y avait en face un énième couple pour un énième mariage pour des zénièmes photos au parc. Quelle originalité. Déconcertante. Et les autres, qui se sont éparpillés, le visage plein d'ennuie. "Vivement qu'on soit rentré à la maison".
Il y a ces klaxon, désespérants, dans les rues. Avant les photos. Après les photos. Mettre un costard sous quarante degrés. Ne pas oublier de sourire, par tous les temps. Même si on a froid. Même si on a chaud. Même si on a les reflets du soleil sur l'eau, pendant la photo.



Car pour ne citer qu'elle,
Ô toi, Ô la vie
Prends ce corps qui est miens
Envolez-vous d'un battement d'aile
Rejoindre les méandres de l'oubli.



J'aime bien quand un monsieur me regarde et me souris. Je sais alors qu'il a tout compris.

Je voulais dire quelque chose d'important:
"J'apprends à marcher pieds nus dans la forêt". Voilà.

A l'autre parc, plus loin et plus sauvage, il y avait des gens qui se baignaient.
Pas loin des premiers de l'année sans doute.
Il y avait pas mal de monde sur les "plages".
La "plage" la plus remplie était de loin la "plage" naturiste.
Il y avait autre chose de rempli. Ce sont les bouts d'herbe. 
Les étendues. Et ces bizarreries, ô combien désespérantes elles aussi.
Il n'y avait plus un mètre carré de libre. Des groupes de 5, de 10, ou plus.
Ils venaient avec leurs gros barbeuc en fonte, et se faisaient une grillade.
Je ne dis pas que c'est pas bien, j'aimerai bien moi aussi.
Mais il y en a trop. C'est fatigant de les voir porter ça, avec les matelas, les chaises, la bouffe et j'en passe. Ils me font penser à des parisiens qui prendraient le métro avec le seau et la pelle des enfants, à traverser la ville pour rejoindre paris plage. Ou le tas de sable déposé sur la route. Il vient d'où le sable. Du Sahara ? Ben mince.

On devrait toujours être vrais. Ne rien cacher. Absolument rien. Cacher c'est mentir. Mentir c'est être faux.
A quoi ça sert d'être faux. Se lier avec des personnes qui ne nous correspondent pas ? C'est bête.
Je le fais aussi. Comme tout le monde. Mais moins. Et j'apprends, je prends le chemin de la vérité vraie.
Profonde et intime.

Est ce que les secrets, les sentiments, ou que sais-je encore, peuvent être aussi forts à l'extérieur qu'ils le sont, dedans.

J'aurai bien voulu finir par une phrase à la con style:
Est ce que tu m'aimes, est ce que tu mors, est ce que l'on se meurs à s'aimer trop fort.
Mais bon, ça ne veut strictement rien dire et c'est complètement con.
Donc je finirai par cette grossièreté. 



Publié par Mathias, le Samedi 17 avril 2010 à 23:21

 



La maman de Gabin avait une sorte de kilt hier.
Elle jouait l'exhib au milieu des deux bâtiments perpendiculaires.
Elle est bien comme maman. Elle est parfaite.
Elle jouait avec Gabin au foot. 
Son "mari" les a rejoint, l'a pris par la taille, derrière, et l'embrasse.
J'ai cru revoir Sarkozy et son ex. Le baiser de la victoire.
"Je t'aime". "Oui je sais, moi non plus". 

Il est étrange ce petit Gabin.
Il est très ouvert, parle à tout le monde et sait faire des boules avec des brins d'herbe.
Mais il y avait deux enfants qui jouaient aussi au ballon à coté. 
Mais il ne les a jamais rejoint. Il n'a pas joué avec eux. Ne leur a pas parlé.
Il ne faudrait pas, mais je les ai pris en photo, quand il étaient au loin.
Parce que quand je partirai je les regretterai un peu, ils resteront des bons souvenirs.
Si courts et si simples. 
Pendant que Gabin escaladait la montagne de terre d'environ 1m30, je regardais sa maman.
C'est le genre de femme que l'on regarde plein d'envies et de fantasmes au premier regard.
Et quand elle est avec son fils, on a qu'une envie, c'est de la prendre dans nos bras.
Elle n'a pas besoin d'être protégée, elle n'a pas besoin de nos bras.
Mais l'envie de la toucher est trop forte. 
C'est comme d'avoir plus envie de lui faire un sourire, partager quelques secondes de sa vie, plutôt que de lui faire l'amour.
Elle ne peut pas être qu'avec lui. C'est pas possible. Elle ne peut pas être comblée. Pas par lui, ça se voit de toute façon.
Elle est parfaite. Imparfaite où il faut. Excessivement plein d'amour envers son fils.
J'irai bien taper un foot avec lui un de ces quatre. Ecouter les milliards de choses qu'il pourrait sortir.
Ecouter ses histoires, comme regarder un Tim Burton, mais pouvoir lui répondre.  
Je me demande ce qu'il cherchait la haut sur la petite bute de terre. Il était tout petit. 
Sa maman était en plein milieu, cambrée, sublime et fragile. Et lui, il continuait, tout petit, à gratter dans la terre. 
Je suis sûr qu'on peut pleurer à les regarder. Tellement ils sont tout. Tout ce qu'il y a de plus beau.
Et fragile. Trop fragile pour moi.

Je n'ai pas envie de la voir pleurer la mort de ses proches. Ni de la sentir angoissée parce que pas comblée, lorsque touchée par son mari. J'ai pas envie de la sentir imaginer le quitter, savoir comment faire pour Gabin, au milieu de leur séparation. Qui gardera le chat, et la télé qu'on ne coupera pas en deux. Et Gabin. On le coupera en deux ?

Non bien sûr que non. 
Sauf que si, bien sûr que si.




http://ecrire.pour.exister.cowblog.fr/images/Auborddeleau-copie-2.jpg
J'étais là samedi. Je sais pas pourquoi.



Je regretterai également la pharmacienne. Je l'aime beaucoup. Comment dire. 
Ca se voit en plus. Qu'elle est comme ça.
Mais ce n'est pas dans ses yeux qui sont marrons, mais dans ceux de sa collègue, qui sont bleus, que j'ai plongé.
J'ai pris le ticket accompagné de sa voix douce "Donc voilà vous pourrez venir les récupérer demain".
Je n'ai pas osé toucher sa main que j'ai regardé, je me suis contenté de prendre le ticket et de relever la tête.
Et j'ai plongé. Vous savez, pour de vrai. Comme quand on saute du haut des rochers des calanques, et que l'on ressort, mouillé.
J'ai plongé, je suis ressorti, j'étais complètement trempé. 
Mon "Au revoir" était un peu foireux. J'avais pris froid.

Je suis triste de n'avoir pas croisé le Géant ce week end. Ni la fille.
Je voulais leur dire que j'existe, juste pour voir.




Publié par Mathias, le Lundi 19 avril 2010 à 20:40

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