Parfois, quand il fait nuit et que je marche le long des routes, j'ai envie de vous raconter ce qu'il y a dans ma tête. Le problème est que ça ne se raconte pas, je ne pense pas être capable de décrire ce qu'il s'y passe, puis je passerai certainement pour un.. J'ai souvent envie de raconter des choses d'ailleurs. Mais quand vient le moment, je suis trop fatigué pour le faire.

Aujourd'hui je me suis dit à un moment que si j'attrapais une grippe A foudroyante, qu'il me restait 4 jours à vivre, je voudrai voir J, P, et A. Mais après une courte réflexion, j'ai bien compris que c'était bête étant donné que je serai contagieux. J, P, et A. Et le 4ème jour serait consacré à ma famille.
Cet article vous plait ? Tant mieux, moi non plus.

Ah, je crois que j'ai changé, un peu. Un minipeu dirons nous.
Je vois que "minipeu" n'est pas dans le dictionnaire..
C'est dommage.

A la télé y'a "Le monde de gnagna", alors ils prennent des acteurs au physique caractéristique, ils leur collent des vêtements étranges, des oreilles pointues pour certains, et hop, c'est parti pour un peu de "magie" pour les petits et les moins petits. Le temps d'un film. Le rêve sur terre ne semble pas exister, alors on le créé, on le décor, on le maquille, on sourit, une flûte enchantée, et le voilà fabriqué. En kit. On colle, on assemble, on décolle, on colemate, on s'ressemble, ils formatent.


Aujourd'hui à un moment j'ai vu les gens dans la rue. Ils faisaient des têtes bizarres et semblaient se parler à eux-mêmes. C'est étrange je ne l'aurai jamais fait ça. Suis-je différent? Non, bien sûr que non. Nous sommes tous différents. Et tous semblables. Tout dépend de ce dont on parle.

J'ai aussi pensé à la fille de Picard. A son index et son majeur. A cet instant. A cette seconde.

J'ai les yeux déchirés, j'suis balade, et j'ai aucunement l'envie d'écrire. Mais qu'importe. J'aime bien faire ce que je n'aime pas envie de faire desfois. Ah, d'ailleurs, je vous ai pas dit, j'ai toujours eu envie de déjouer euh.. ce qu'il y a au dessus. Comme si rien était lié au hasard. Qu'on est tous des playmobil et que des enfants au dessus jouent, nous déplacent, etc. Y'a des playmobils qui sont un peu plus délaissés que d'autres, un peu plus seuls, et beaucoup moins nombreux. Bref. Je vous révèle un grand secret là mine de crayon. Vous savez, c'est comme Jim carrey quand il est sur le quai de la gare, que tout le monde attends, et que lui, d'un coup, il décide d'échapper à tout ça, de s'extraire. Sacoche de travail à la main il se met à courir subitement, prend la passerelle, et prend le train qui part dans l'autre sens. Je parle de machin of spotless mind. Puis après y'a Clémentine. Et ses cheveux. Puis ses mains aussi. J'aime bien ses mains. Bref, traverser une fois que l'on a passé le passage clouté, changer de trottoir quand il ne faudrait pas, choisir le tshirt qui était pas prévu la veille, ouvrir un paquet tout neuf de j'sais pas quoi pour finalement pas en prendre et choisir autre chose. Déjouer, fuir, courir, échapper, se détacher.

Il y a les gens qui disent. Ils disent beaucoup, et au final, quand on fait les comptes, ils ne font rien, il n'ont rien fait et on dirai bien qu'ils ne feront jamais rien. Moi, c'est tout le contraire. Partir je ne sais où, je ne sais quand, pour je ne sais quoi, sans but ni raison. Juste par envie, besoin, passion. Bien sûr, nous ne faisons pas les mêmes choses. 

Je ne sais pas pourquoi je faisais la gueule dans la pharmacie tout à l'heure. La fatigue, certes. Puis tous les gens me regardaient, je sais pas trop pourquoi. J'me suis garé à l'arrache, comme d'hab. Je suis entré et sorti plus vite que tout le monde, comme d'hab. "Euh.. je présume que vous avez l'habitude ?". Ouais, quand on relance pour 6mois, c'est qu'on doit avoir l'habitude. "On vous en donne 5?". "Non, 25". Et là je sens les autres. Chacun y va de son pronostique. De quoi parlent-ils ? Qu'est ce qu'il peut bien avoir ?

Il va bientôt être 22h et je vais devoir m'arrêter. Parce que.
C'est dommage, j'aurai voulu vous raconter les 1/25ème de seconde partout qui me détruisent et me fatiguent intensément.
Un regard et des pages qui s'écrivent.
Ca ne s'arrête jamais.
Un autre jour peut-être.
Si notre grand Dieu, ou nos amis les Playmobil, nous le permettent, cela va de soit.


Together we're Invincible.




Publié par Mathias, le Mardi 22 décembre 2009 à 22:02

Par pascommelesautres le Samedi 10 avril 2010 à 11:25
Tes mots, toujours, et en plus, référence à Eternal Sunshine, et une autre à Muse. Je vais rester ici un ptit bout de matinée (ou ce qu'il en reste), je crois.
 

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