Changer de vie.


Trois mots qui interpellent une multitude questions.
Sur un coup de fil avec ma mère.
A croire que maintenant que nous sommes sorti de la tanière, nous prenons un peu plus conscience que pour eux, pour vous, pour toi, pour moi, la fin sera la même. Surtout, qu'il n'est jamais trop tôt pour commencer à profiter du peu qu'il y a à prendre de la vie.

Je n'aurai pas un pere, une mère et une soeur, vous savez ce que je ferais là maintenant tout de suite ? Je monterai dans la voiture et j'irai au bord de la mer, m'assoir dans le sable. Et je n'irai pas travailler demain. Je quitterai ce travail, je les laisserai s'entretuer sans moi. Il y a trop de pression, inutile qui plus est. Je ne crois pas que ce soit choisir la facilité. C'est choisir la liberté.

Je n'ai jamais été fainéant. Au boulot, je travaille sans relâche, bêtement. Illusionné parmi les illusionnistes.

Mon enfance, je l'ai vécue impatiemment.
Partir vite, bien évidemment. Mais ce n'est pas l'objet de ce jour.
J'attendais d'avoir l'âge de pouvoir gagner de l'argent. D'investir. En gagner toujours plus.
J'apprenais la bourse pendant que les copains apprenaient l'amour.
J'imaginais ma maison dans le sud. Je la décrivais à ma mère quand on se promenait en vacances.
J'en pouvais plus d'attendre. Je voulais être grand. Et faire des choses.

Il y a la vie ici, et il y a la vie ailleurs. Si différente.
J'ai eu "la chance" de partir deux fois en Afrique. Là où les gens doivent payer cher pour regarder des animaux "en liberté".
J'ai la chance d'avoir une mère qui voyage beaucoup. Qui me montre, et me raconte.
On peut pas rester indifférent. On peut pas se cacher éternellement que l'on vie une vie de con ici. D'horaires, de rendez-vous, de pression et de stress. Mais il faut travailler pour avoir de l'argent. C'est bizarre de devoir payer pour manger, et encore plus pour dormir. Je ne parle pas du fait de payer pour avoir le droit de se garer en ville. C'est étrange. C'est comme ça.

Insatisfaction perpetuelle.


http://ecrire.pour.exister.cowblog.fr/images/INTOTHEWILDPHOTO3.jpg


Ici ou ailleurs, le challenge est le même. Alors peu importe. Je me contenterai de cette vie là.
Mais aujourd'hui, les choses ont changées. Je découvre tout comme elle qu'il y a une vie. Et que contrairement à l'univers, elle n'est pas infinie.
Je me donnerai les moyens d'avoir le choix de ma vie.

"Le bonheur ne vaut la peine que s'il est partagé". C'est une première chose. Fondamentale.



Je crois désormais que la vie ne s'achète pas.
Que la liberté s'apprend.
Que le bonheur c'est Nous.
Pas moi.




Publié par Mathias, le Dimanche 29 mars 2009 à 16:40



 

Je n'ai qu'une envie, c'est d'attraper ta main avant qu'elle ne s'échappe.
Me dire secrètement que je ne veux plus la lâcher.
Te suivre, n'importe où, n'importe quand.
Ne plus jamais te quitter.



Publié par Mathias, le Mardi 31 mars 2009 à 22:09



Bonjour Docteur,


Vous savez docteur, je me suis posé une question cette nuit. Oui je réfléchis à ce genre de débilité qui n'aura pas la moindre importance sur ma vie, mais qu'importe. On ne choisit pas toujours ce qui inonde notre cerveau. Bref, je m'éloigne, pardonnez moi. Je me suis demandé comment vous pouviez exercer votre métier sans être proche des gens. Sans être leur ami, leur confident, leur famille ou que sais-je encore. Vous écoutez, là, je vous balance quoi, 1 euros la minute, peut être plus, mais qui êtes vous pour entrer dans ma tête, dans ma vie ? Qui êtes vous pour prétendre guérir mes maux sans avoir vécu ce que j'ai vécu. Trouvez vous vos réponses uniquement dans les livres ? Pardonnez moi, mais je pense tout le contraire de cela. C'est pour ça que je ne suis pas venu avant. C'est pour ça que je ne suis pas venu tout court. Je ne comprends pas qu'on puisse réparer la tête des gens par les maths. C'est stupide. C'est donc pour ça alors! Que seuls "ceux qui veulent s'en sortir pourront s'en sortir" !! Vous prenez les faibles, et vous savez d'avance que vous allez pouvoir jouer avec leur cervelle. Quoi de plus facile après. Quelle pitié. Les esprits faibles. Ils viennent vers vous, mais rien que le fait de venir vous voir,vous avez déjà gagné, c'est du tout cuit. Vous allez attendre bien sagement, a écouter ces dépressifs déblatérer ce qu'il ont à étaler. Et pendant ce temps, vous pensez que dans 3/4h vous allez devoir partir pour aller chercher les gosses du collège Jean Zay et que Céline G. payera le même prix, mais bénéficiera de moins de temps. Vous partirez en avant en ayant bonne conscience, a vous dire que peut etre vous pourrez rester quelques minutes de plus avec elle le 12 juin pour son prochain rendez vous. Pendant ce temps Christophe M. continue de parler, les larmes aux yeux, un peu, mais qu'importe cela fait parti du métier. Les patients sont patients, pendant que ces gens jouent leur vie. Dites, vous avez déja essayé de faire une moyenne pour évaluer le coût des mots qui sortent de votre bouche ? Ca doit faire cher, vous croyez pas ? Est ce que cela signifie que vous avez la parole sainte ? Etes vous une sorte de dieu ? Excusez moi.
Dites docteur, même si je ne respecte pas trop votre travail et que vous n'êtes en aucun cas attaché à moi, pensez vous que je vais guérir ? A vrai dire, je ne  suis pas là pour guérir. Puis il parait qu'on ne guérit pas quand on est pas malade. C'est Annabelle qui me l'a dit. 
Je me demande ce que vous faites dans la vie, pourquoi vous êtes devenu psy, ce que cela vous apporte, si vous ne faites ça que pour l'argent, si vous regrettez, si vous aimé rencontrer des cas vraiment déséspérés, que vous trouvez ça interessant, ou si au contraire ça vous fait peur, si vous doutez de pouvoir réussir ce pour quoi vous etes payé. Bref, cela ne me regarde pas, pas vrai ? Pourquoi c'est a moi de parler de ma vie, pourquoi je ne pourrez pas moi, vous poser des question. Et quand bien même, si je vous en posais, est ce que vous y répondriez ? aimeriez vous cela ? Seriez vous géné ? Je n'ose même pas imaginer, ça se trouve vous n'aimeriez pas parler de vous. Ce serait étrange quand même, avouez. Puis le cout moyen de vos mots diminuerait relativement vite. Vous ne seriez plus la parole sainte, vous ne seriez plus dieu, vous ne seriez alors même plus un homme, je ne seriez qu'un patient.
Pourquoi avoir choisi ce métier ? C'est parce que vous etes curieux ? Ou comme la plupart vous avez eu des blessures dans votre enfance et pour vous guérir vous voulez essayé de guérir les autres  ? 
Vous avez une secraitaire, défilent les patients à la chaine. Des Nous. Ces Autres qui une fois la porte passée sont des Nous, des vrais, avec leurs blessures, leurs mots, leur sensibilté toujours plus forte.
L'important, c'est le résultat, alors je ne dirai pas que je trouve stupide le fait d'essayer de comprendre -si toutefois vous le faites vraiment- des gens alors que vous n'avez pas vécu ce qu'ils ont vécu. C'est incensé à vrai dire.
Comment ça, c'est déjà l'heure ? C'est fou ce que le temps passe vite. J'ai l'impression qu'il y aura toujours plein de pensées, plein de mots, plein de phrases à sortir de ma tête sans arrêt. Comment ? Ah, oui, vous avez bien raison, 20h de thérapie en plus ce ne sera pas de trop. -J'aurai dû me taire, ça m'aurait coûté moins cher-. Mais une fois que je vais passer cette porte, vous êtes où ? C'est dehors que je veux guérir, pas enfermé dans cette petite pièce ou je me sais en sécurité. C'est trop facile. Alors, dehors, je fais quoi moi tout seul ?
Puis dehors les Nous sont des Autres, alors on se sent encore plus seul. 
Pourtant si nombreux.

Au revoir Monsieur
Merci, à vous aussi.

 

Publié par Mathias, le Dimanche 19 avril 2009 à 17:53




1er mai.

Toujours ces mêmes questions qui reviennent.
Serai-je mieux ici ? Se lasse t-on de tout ?
Je serai presque sûr que non.

Le seul problème étant toujours le même : la solitude.
Qu’importe l’endroit, cela reste un problème.

J’ai un peu de mal avec les gens, je ne sais pas qui ils sont.
Je ne sais pas si quelqu’un peut comprendre ; si quelque chose peut durer.
Qu’ai-je donc à apporter ? Comment savoir que je peux apporter quelque chose à quelqu’un ?
Cela n’est jamais arrivé. Je n’en ai pas la preuve.
 
Tout à l’heure, seuls sur la plage à marcher avec le soleil couchant, ça m’a beaucoup marqué.
J’étais tellement bien.
 
Ce soir, je n’ai cessé de rire. Comme un fou rire maladif. Au point que j’avais envie de chialer, ça me faisait mal en même temps, j’en pouvais plus. J’ai ris 3h.
 
Tout à l’heure, le soleil couchant.
 
 
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2ème mai
 
Ayé, là depuis 2 jours et c’est aujourd’hui, tout à l’heure, et après toute ces années que j’obtiens ma réponse.
La vie n’est pas plus belle ici mais elle peut être moins pire.
Tu n’es pas qu’enfermé avec les gens, leurs idées, leurs pensées, leurs voitures et leurs cafés.
Là se trouve un troisième élément et non des moindres : la nature, la vie, la vraie.
Il y a cette masse « infinie » d’eau qui bouge comme elle le souhaite sans que personne ne puisse rien.
Elle est le maitre, l’étendue infinie, le crépitement des étoiles à la surface.
Elle est d’une grande beauté comme elle peut être source de peurs et d’angoisses.
C’est la fin de quelque chose et le début d’autre chose.
Le long, de couleurs en senteurs, le bien être en prime.
Il y a des gens que l’on croise, vagabonds parmi les vagabonds, étrangers parmi les Etrangers.
Les regards s’échangent et communiquent en si peu de temps.
Malgré tout, peu importe l’endroit, il semblait manquer quelque chose ou… quelqu’un.
 
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3ème mai
 
Aujourd’hui était l’un de ces jours que je redoute, tellement beaux sur le coup, mais qui font mal ensuite..
On marchait sur le long, sentier jaune, puis je voyais quelqu’un de seule qui venait en face. Une image amenant une pensée, je commençais à me poser des questions quant aux différences sur les moments de solitude et les moments partagés (ce qui est possible de faire seul, ce qui est vivable ou non, est ce que je me sentirai aussi bien si j’étais seul à ce moment là, etc.) Les réponses étaient vite trouvées, puisque c’est du vécu.
Alors ensuite je repensais à autre chose d’un peu plus débile encore, j’étais de comprendre en quoi le « Ola !» des espagnoles est différent du notre quand on le dit. Précédemment, je m’étais dit qu’elles devaient certainement prononcer le « o » un peu en « euh », mélangez les deux et obtenez quelque chose de relativement incompréhensible et donc ça pourrait coller.
Donc j’en revenais là, et je me disais que non. C’était quelque chose de plus « strident », comme s’il y avait 2 sons qui sortaient en même temps, un « o » en espèce de « euh » et un couinement interne strident. Et j’en suis resté là puisque d’un seul coup, on me réveil :
« Ola ! »
Et là, c’est le drame.
La personne ne regarde que moi, et je réponds un « ola » des plus moches et sans le moindre accent chantant.
Elle était juste énomissimément mignonne, un peu espagnole, et elle a quitté ma vie aussi vite qu’elle y était entrée.
C’est le genre de seconde que je veux oublier au plus vite. Ca passera bien évidemment.
« T’as un ticket » (Ca se dit encore cette vieille expression ?)
«- Oh ben au moins »
« -Elle est mignonne en plus »
«- …(je meurs) ».
.
Un peu plus loin, on s’installe sur une plage, milieu d’apres midi, quasi deserte, il fait super chaud..
Là débarque une sorte de déesse grecque croisée à une sirène, au peu plus au loin, un peu plus derrière.
Elle a de longs cheveux qui ondulent, elle est juste grande, juste jolie, juste parfaite, juste en string aussi. Bref.
Je crois qu’elle me regarde souvent.
La suite je vais la garder pour moi. Mais c’est vrai que c’était plus que flagrant, et que.. arf. Bref, la fin est la même.
Arf, sinon y’avait aussi les deux autres en se promenant, la aussi… -_-‘’.
On dirait que tout était fait express aujourd’hui.
Je viens de prendre conscience que finalement parfois, il vaut mieux être seul…
 
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4ème mai
 
Le 3ème mai m’a pas mal pris la tête aujourd’hui, ça hante et ça part pas.
Je me suis assis au bord à la limite de l’eau sur une grande plage déserte dans une réserve naturelle. J’ai mis la musique et j’ai rêvé.
Comme le font les jeunes filles de 15ans.
Le temps que je ne passe pas à me poser des questions est un temps à rêver. Quasiment.
Je me pose trop de questions, je sais.
Je rêve trop, je sais.
Visiblement parfois on ne choisit pas qui l’on est.
 
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5ème mai
 
Déjà 5ème mai. Les jours s’emballent, tout passe de plus en plus vite.
Aujourd’hui, Barcelone. Cette ville est tout simplement magnifique.
Il me restait plein de choses à y faire. Il faudra y retourner bientôt.
Dommage que la journée à été bousillée par 200euros de fourrière. No comment.
A oublier au plus vite.
A part ça, tout le reste, waow.
Je me rapproche de plus en plus du retour au boulot. MégaArf.
J’ai besoin de soleil.
J’ai besoin de la mer.
J’ai besoin de ces gens en vacances.
Comme de ces plages désertes.
Pas de tous ces cons qui se la racontent et qui me filent la gerbe.
Je l’ai dis, je le ferai, un jour je partirai.
 
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6ème mai
 
Trop fatigué pour écrire.
Endormi quasiment heureux.
 
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7ème mai
 
Le 3eme mai est encore dans ma tete. Simple précision.
Je me souviens encore tres bien d’une journée de l’an dernier, et d’autres journées les années d’avant. Ces journées qui font mal aux bobos pas réparés.
 
Comme d’habitude les éternelles questions qui hantent ma tete lorsque je suis ici :
« Pourquoi ne pas vivre ici ? » Sous entendu pourquoi se faire chier à bosser dans ces villes à la con où tout le monde roule énervé, ou tout est gris et bitumé, et où comble du comble, tu passes ta lamentable vie à partir bosser quand il fait encore nuit, à manger vite, et à revenir chez toi quand il fait à nouveau nuit. Business.
C’est quoi cette vie de con ? C’est quoi ? C’était mon rêve. Bosser, gagner de l’argent.
Voilà que je commence/continue à douter.
De toute façon ma priorité reste ma Elle. Je sais pas trop où elle est. Peut être au bout du monde, peut être juste à côté..
« Pour donner un sens à ma vie ».
J’ai besoin d’une chose simple pour être heureux, c’est bête.
Je sais que je suis en train de tout gâcher.
Je sais que je regretterai.
Je sais qu’on ne revient pas en arrière.
Je sais que je mourrai. Pas assez sans doute.
 
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8ème mai
 
Le 8mai, c’est férié. Et tout ce qu’il s’en suit.
 
Aujourd’hui, arrivée de Personne3.
En l’attendant, on a marché le long de la plage, avec une légère brise marine indispensable, et retout ce qu’il s’en suit.
Je regardais les gens, les couples la 50ène, habillés propres certainement venus pour le week end de 3 jours. D’autres couples un peu plus vieux, encore d’autres un peu plus jeunes. Ces derniers avaient un petit enfant. Le genre qui sait parler, mais y’a que les parents qui comprennent. Il était tout mignon, tout seul avec son râteau et sa pelle, faussement abandonné par sa famille qui revenait de plongée. A chaque fois que la mêre revenait pour le chercher, il partait en courant mort de rire en direction de la mer, juste pour mouiller ses pieds et gagner quelques précieuses secondes à gratter dans le sable. Le tout avec son regard canaille. Il a fallu que ça se termine après plusieurs allez et venues de la mère par un attrapage du gamin comme on transporte une bombonne de butane, avec un « J’veux pas allez mannnger !! suivit d’un couinement rieur.
Au retour, plus près de la voiture, un père et ses deux enfants. Ils étaient infiniment sages.
Là j’ai un peu compris ce que vous dites quand vous parlez de « Des enfants et de leur innocence ».
A part ça, j’ai toujours toutes ces questions dans ma tête, elles ne sont pas prêtes de partir.
Et j’ai toujours besoin de ma Elle.
 
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9ème mai
 
Je suis rentré.
Je ne préciserai pas que c’est relativement horrible de revenir dans cette vie de gerbe.
Mais qu’importe. Les gens vous dirons que « c’est la vie » qu’il faut travailler pour vivre, que c’est normal de passer les 9/10ieme de sa vie à travailler, à courir après ce qu’ils appellent la réussite.
Ils sortiront de leur coma confortable lors d’un décès, d’un accident, ou que sais-je encore.
J’veux ma femme près de moi, et mes gamins qui font des pâtés avec leur seau et leur pelle sur la plage. Ou j’sais pas quoi. Mais certainement pas la vie que je mène aujourd’hui. Cette vie que beaucoup pourraient m’envier. Tellement pire partout.

Moi je veux juste être près de. Le reste n’est que le décore.



 
 

Publié par Mathias, le Samedi 9 mai 2009 à 23:23




Des vies après
Je rentre au port
Une seule pensée
Toucher ton corps

Dans la pénombre
De leurs yeux noirs
Passait une ombre
J'ai cru te voir

Tous ces regards
Nous dévisagent
Je broie du noir
Mais reste sage

De ces milliers d'étoiles
Je n'en vois qu'une
Celle qui se cache
Derrière la lune

L'infime espoir
Grandit tournant
Donne le tourni
Me tient vivant

A passer ces secondes
De douleurs infinies
Dans le lit je tombe
Et rêve d'une autre vie



Publié par Mathias, le Jeudi 14 mai 2009 à 20:24


Voilà je me décide à écrire. Toutes les conditions sont réunies: Je suis debout depuis 6h, comme hier, il fait 34°C dehors, j'ai couru partout à la recherche d'une pompe à vélo (pratique les dimanche et également rageant sachant que tous les voisins en ont, mais je ne sais pas où ils sont, bref), il est 10h30 et résultat des courses : Rien. Je n'ai rien a dire, je n'ai pas la moindre envie d'écrire, je m'ennuie.

Je calculais que si je partais maintenant sur un coup de tete à 13h j'peux etre à la plage. Stabu. Et pourquoi j'ai pas fait ça à 6h?!! Raa j'ai tout faux. Bref.

J'ai énormissimément envie d'aller en Andalousie. Ou en république Tchèque, en Croatie, en Turquie, aux Baléares, aux Canaries, à la Réunion, en Inde, en Nouvelle Zélande, en Chine, au Tibet, en Mongolie, en Birmanie, aux Comores, en Papouasie nouvelle guinée, en Australie, aux Tuamotu, au Béliz, Nicaragua, en Guyane, en Afrique du Sud, aux Grenadine, au Bostwana, au Brésil, en Suède, en Argentine, en Finlande,aux Seychelles, et tout le reste du monde.

J'ai pas trop envie d'aller en Angleterre.

J'ai pas envie d'aller en Allemagne.

Bon évidemment là on est dimanche, et les dimanche c'est affreux. Surtout quand on a pas de pompe à vélo, mais bon.
Demain rebelote au boulot. Même que le mec avec qui je travaille le plus il commence sérieux à me saouler. Fin en même temps c'est un looser, alors qu'il vienne pas me prendre la tête. Ouais vous savez le genre seul à 45ans, sans gosse, sans femme, sans rien. Ah si, un tracteur dans la maison à la campagne. Et ce *******, il me prend de plus en plus pour de la merde. Genre à balancer les feuilles sur mon bureau. lol, s'connard. Oups. Bref. Nan ce n'est pas une impression personnelle, tout le monde le chambre en disant qu'il fait toujours la gueule. Faut dire avec sa vie de merde j'en ferai autant. Enfin j'espere bien qu'a sa place j'aurai démissionné, ou je me serai taillé les veines. Bref, on verra.

J'ai pas tout compris, mais je crois que dans le sud de la France ils sont en train de sortir un médoc qui guérit ma maladie "incurable" lol. Sans le moindre effet secondaire en plus. C'est un article du 18mai. Stabu, qu'ils se grouillent qu'on en finisse. Pwoua stabu.

A part ça, j'avais d'autres choses à dire.



 

Publié par Mathias, le Dimanche 24 mai 2009 à 12:03





Finalement on sait jamais trop où on va. Ce que l'on devient.

Je retrouve le mal dans les mots, les maux dans la tête et le coeur qui s'éventre.
Je sais que tu as froid, au loin, perdue dans un labyrinthe, ce jeu auquel tu n'as jamais voulu jouer.
Je retrouve le passé qui passe, qui s' agrafe, s'écorche et me saigne.
Des rivières rouges, s'écoule la vie, perdue entre deux eaux toi tu délaisses ton corps, entre la mort et les maux.
On peut s'abandonner, s'effleurer de loin, pour être sûr de ne plus jamais nous toucher.
Je peux t'abandonner, te perdre comme l'on perd la vie dans un tourbillon infini.
Les spirales on les connait, les cahiers, les regrets...

[Mais] tout n'est pas que du passé.



On peut tout perdre pour des conneries visiblement.



Publié par Mathias, le Dimanche 24 mai 2009 à 22:15



Plantage de décor: C'est l'histoire d'un mec, perdu, qui est devenu fou.



A l'époque.
A l'époque s'éventre dans les cris qui le transpercent, des heures d'attente pour des secondes d'oubli, perdu au milieu de la nuit.
Il attendait que l'orage passe, la mer au bord des yeux, sa mère au bord du miroir doré du bas.
Il attendais assis au bord du lit, que la nuit approche, que le monde s'endorme pour tenter d'exister. 
Un monde dehors qu'il n'a jamais pu visiter. Ecrire pour crier les maux dans un bruit sourd de corde et de sanglots.
C'est quoi la vie ? C'est quoi l'amour ? Ces questions n'existaient pas.
Une seule pensée, une seule obsession. Partir, guérir, ou mourir.
Quand est-ce qu'on s'en va ? Se demandait-il.
Quand est-ce qu'on s'en va ?

C'est quoi la vie.
Ainsi naissait cette deuxième vie, un peu cachée, un peu étrange.
Des secondes à respirer, suffoquer dans le noir, caché pour écrire à l'abri des regards.
Ces regards, le viol d'une vie qui se fane comme une fleur qui n'a pas eu le temps d'exister.
Il y a des gens dans cet écran, des mots surtout, des vies qui apparaissent, puis s'effacent.
A discuter il a appris qu'il y avait une vie à vivre. Pour chacun. Donc pour lui ? Va savoir.

Les questions.
A la découverte de l'inconnu. Comprendre était le mot clé. "Pourquoi ?"
Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Qui ? Quand ?
Le début d'un monde nouveau, "d'enfermement vers un monde exterieur".
Comprendre les gens.
Pour se comprendre soi même.
Mais les questions fusent, encore et encore, toujours plus, jusqu'à étouffer le cerveau.
[En Souffrir physiquement]
Il s'enfermait dans ses questions, dans leurs réponses. Pour comprendre.
A la recherche du bonheur.

Les résultats d'analyses.
Il détenait de nombreuses réponses, il devait à présent trier au fur et à mesure, ranger, classer.
La boulimie des mots, de la compréhension en passant par l'incompréhension, chemins étroits, sombres et sinueux.
A présent, il savait.

L'oublie.
Le temps passe, il l'avait oublié.
Toutes ces heures, ces années pour comprendre.
Et en arriver là.

Bilan.
Physiquement libre: 80%.
Moralement libre: 4%.

La prison.
Enfermé dans sa tête, prisonnier de lui même.
Il était assis sur une chaise en plastique gris, rebord abimé.
Il y avait des portes de sortie partout autour de lui. Les mains au dos.
Mais il ne pouvait bouger, effectuer le moindre mouvement pour se libérer de ses chaines.
Les douleurs corporelles le ramenaient à la réalité.
Un début de combat avec lui même pour effectuer un mouvement.
Il tombe. Plus la force de se battre.

Dans sa tête.
Il restait là. Couché. Abimé. A ne plus pouvoir bouger.
Son cerveau continuait de fonctionner.
Il repensait à ces heures perdues. A ce gâchis.
Cette montagne de gâchis. Ce futur qui n'est plus.
Il repensait à ce qu'il avait été, après la tempête.
Ce corps inerte. Et tous ces gestes, tout, qui n'était pas normal.
Il repensait, compris que déjà, la folie s'était emparée de lui.

Psychiatrie.
Aujourd'hui interné parmi les fous.
Il repense parfois à la famille.
Il repense parfois à ces années Sud ouest.
Il repense parfois à ces années Est.
Bien sagement. Reposé. Immobile.
Maintenu par des injections, des cachets.
Pour manger, pour anesthésier, pour soigner, pour dormir.
En attendant de mourir.




Publié par Mathias, le Samedi 6 juin 2009 à 19:16





SAMEDI 27 JUIN








Publié par Mathias, le Dimanche 28 juin 2009 à 18:27




[...]


 
Si je n'écris plus vraiment, c'est parce que le bonheur n'est pas ici.
Ce n'est pas une nouvelle, je le sais depuis bien longtemps.
Ce besoin d'écrire qu'ils ont, tous, pourquoi..
J'avais besoin moi aussi, ça a même été une drogue. Excitante et violente. Plus tu donnes, plus tu t'en ramasses. Ca fait mal, toujours.
Les mots sont dans ma tête, mais la drogue est ailleurs. Plus douce.
Il n'y a pas de miracle, pour ne plus souffrir du passé, il faut essayer de ne plus y penser.
Cette méthode fonctionne pour d'autres choses. Il faut chasser les mauvaises idées dès qu'elles apparaissent, ne pas les laisser entrer.
Les mauvaises pensées sont comme les mauvaises personnes, elle ne servent à rien. Alors pourquoi se les trainer ? 
C'est aussi simple que ça finalement, il faut choisir sa vie. Et ne pas laisser les autres nous l'imposer.
Bien sûr on ne choisit pas tout. Il y a plein de contraintes, raison de plus pour vivre comme on le veut le reste du temps.
J'oublie d'allumer mon portable, j'oublie surtout de répondre, les heures où il faut manger, les heures où il faut rentrer.
L'avantage quand tu n'as rien, c'est que tu n'as rien à perdre.

Mon père est parti quelques jours dans la semaine, il n'a rien dit, à personne.
Il a bien raison, j'avais besoin d'une excuse pour me libérer encore davantage physiquement. Aller où j'ai envie, quand j'ai envie.




Je suis curieux, j'ai envie d'aller partout, même là où c'est nul. J'ai besoin de voir.
Se retrouver à une intersection, et tourner au hasard. 

Voir s'que ça fait.




Publié par Mathias, le Dimanche 28 juin 2009 à 19:28




E
videmment je me perds, à la frontière entre ciel et paradis, tu es. "La lettre perdue".

Deux comprendront.
Il fait cafard ce passé. Il fait bizarre aussi.

Un passé proche qui donne une sensation indescriptible. Comme des courts métrages vécus dans un rêve.
On a la sensation qu'il se passe quelque chose d'étrange à coté de la vie.
Ils sont lointains, fondus au large, et paradoxalement, on peut les rejoindre le soir..

Je n'oublierai pas, certains mots, certains bouts de phrases.
Je les mets dans un coin où personne ne passe.


http://ecrire.pour.exister.cowblog.fr/images/OOOOoOOOOooOOO.jpg



Publié par Mathias, le Mercredi 8 juillet 2009 à 20:57




[...]


De vos jours et de mes nuits
De ces secondes que je n'oublie
Coincé dans le tunnel de vos folies
Etre prisonnier de sa propre vie

Regarder dehors, par la fenêtre
Voir ce que l'on a jamais pu être
Les secondes qui marchent, qui courent
Jusqu'à atteindre le non retour

Cette fin qui nous reveille
Ce début où l'on s'éveille
Et ce milieu, que l'on décore
Triste sapin que l'on arbore

Une étoile, si haute
Qu'il est difficile d'y accéder
C'est comme tes rêves
Que tu t'éforces d'éloigner

Tu continues à esperer
Gentiement tu pleures
Mais restes cachée
A les voir chacun à leur tour se briser




Nan j'déconne.


 

Publié par Mathias, le Samedi 11 juillet 2009 à 20:43





 
Nous y voilà. La kiffance à l'état pur. 
Ou comment tripper sans le moindre rail de coke.




Publié par Mathias, le Dimanche 12 juillet 2009 à 17:19




[...]


Tout ce temps qui passe
Ne laissera aucune trace
Comme un reflet dans l'eau
Qui de vagues s'efface

J'irai voir la mer
Retrouver mes repères
Ecouter ses silences
Dans lesquels je me perds

Traverser l'océan
Rencontrer la mort
Comme quand j'étais enfant
Mais montrer qu'on en sort

J'irai pas voir la guerre
Egoïste que je suis
Ce n'est pas nécessaire
Tout est déjà détruit

J'irai voir l'Amour
Avant qu'il ne soit trop tard
Lui passer le bonjour
Prendre un nouveau départ

Je suis fatigué de nos mots
Qui chaque jour nous consument
Comme ce bateau qui prend l'eau
Le regard vide sur l'écume..




Publié par Mathias, le Dimanche 12 juillet 2009 à 17:47





Elle voit le vide tout autour.

Le vide, ce n'est pas rien. C'est pas comme s'il n'y avait rien, nan, il y a le vide.

Tu sais, il y en a plein qui ne savent pas que tu existes.
Ils ne savent pas la richesse, la violence, et ils ne peuvent mesurer la profondeur.

Les Autres, ces acteurs sans visages et sans vies. Ce tourbillon qui t'entraine dans sa siprale.
Tu peux tourner avec eux, flotter dans leur folie normalisée et happer les autres, sans savoir, sans vouloir comprendre.
Tu peux sombrer dans cette spirale, te perdre, sauter, et t'abandonner dans un vol de souffrance jusqu'à mourir.
Tu peux être éjecté sur l'extérieur, et là, tu flotteras en attendant d'être avalé de nouveau si tu n'es pas trop éloigné. Si tu l'es trop, tu seras en plein délire, tu seras devenu fou. Hors norme. "Différent", à te faire punir des Autres. Tu déranges, on te parle, te juge, te camisole, jusqu'à ton départ, tu déranges. Si tu n'es pas trop éloigné, tu seras Conscient. Tu regarderas ce monde étrange, les Autres avec leur 308 et leur labrador, les Fous avec leur inconscience illimitée, les Morts encore un peu vivant qui plongent, sans réfléchir. Tu peux plonger, prendre conscience, et pédaler pour remonter. Tu peux être fou, te faire happer et devenir un illuminé semi-normalisé.

Tu as raison, il fait vide un peu. Si je veux, il n'y a plus aucun bruit tout autour. Toi, là, tu le verrai le vide. Les Autres, non. C'est toujours plus rassurant de s'illusionner. Faut-il encore pouvoir le faire. Se persuader que tout va bien. C'est marrant quand même. Je vois déjà ces Gens, leurs pensées crier, avec cette phrase: Se persuader que tout va bien. Ca dérange. Ils n'acceptent pas cette vision de la chose. Je comprends.

On est tous tellement différents par rapport à tout ça, à ce monde qui nous entoure. Chacun ses croyances, ou non, ses envies, ou pas, etc, etc..

Tu regardes un arbre, tu te compares. Il a atterit là, il peut plus bouger. Il mourra ici. A quoi aura t-il servit ? A t-il choisit sa vie ?
Et le vent qui le caresse, faire des bourgeons, des feuilles, qui tomberont, etc.. T'as vu les arbres en ville ? Moi ça me fait pitié. Ils absorbent le CO2, ok, mais là ils vont faire une overdose, c'est pas possible autrement!

Dis, ouais, dis moi, dites moi
Pourquoi les gens sortent de leur hystérie, se réveillent, seulement dans les moments les plus catastrophiques ?
La mort d'un proche, une maison qui brûle, un accident grave, etc..

Et pourquoi les gens qui souffrent deviennent des Nous ?
Pourquoi ils ont des yeux, comme la plupart des autres, mais que eux, s'en servent ?
Pourquoi ils voient, pourquoi ils savent, et pas les autres ?

On est obligé d'avoir mal pour prendre le temps de se demander où on se trouve ?
Pourquoi on est pas tous gentils les uns avec les autres ? C'est trop demandé ? Pourquoi y'a autant de cons ?
Je vous "rassure", j'en suis un aussi. Ouais, ça vous rassure.

Y'a tellement de choses à voir, partout.
Prenez quelque chose dans votre main, et prenez le temps de le regarder. Plusieurs minutes.
Au début, vous ne voyez rien, ou que la base.  Un papier, un p'tit pois, un stylo, puis vous commencer à voir ci ou ça.
Des questions viennent, et.. et rien. Vous regardez, vous touchez, vous sentez, vous écoutez, etc. La base quoi.
Et vous vous rendez compte que ce n'est pas qu'un p'tit pois. Et d'ailleurs, qu'est ce qu'il fout là ? Il vient d'où ? Comment il a été ramassé ? Depuis combien de temps ? Pourquoi il est vert ? Mais ne commencez pas à le couper en deux, sinon vous y passerai la journée.

Raaa c'est bon je déconne, j'suis pas teubé.
Et même, vous êtes qui pour dire que je le suis ?
En quoi je le suis plus que vous ?
Sur quoi vous basez vous pour penser ça ?
Bref, passons.

[ J'aime pas vraiment cette chanson. ]

Peut être que vous trouvez ça débile.
Peut être que moi aussi je trouve que ça l'est.
Mais on s'en fout, non ? Quelle importance.




Publié par Mathias, le Mercredi 22 juillet 2009 à 19:39





Le bonheur.
Je le cherche. Pourtant, il pourrait ne pas être si loin que ça. Il n'y a pas plus de bonheur ailleurs qu'ici je pense. Seulement, j'ai toujours dit que le bonheur, c'est surtout ne pas être malheureux. Comme s'il fallait d'abord souffrir pour pouvoir le voir, le sentir, et profiter. Profiter de l'absence des maux. Le pire là dedans, c'est que je n'en fais rien de ce premier jour du reste de ma vie. On pourrait bien m'annoncer que je mourrai demain, je ne suis même pas sûr que cela changerait quelque chose.
Je sais pas si j'ai déjà été vraiment heureux. Car au fond, je ne sais pas oublier le passé. Je ne sais pas oublier les maux. Si longtemps.  J'ai peut être été heureux quand j'ai su que j'avais mon bac, quelle futilité. Tellement, que ça a fait comme un blocage, je ne réalisais pas, c'était impossible. Et j'ai pas pu en profiter comme je l'aurai voulu. J'attendais qu'on m'annonce que "non en fait, on s'est trompé de ligne" (oui ils ont fait ça oralement et il se sont trompé de ligne pour la classe d'avant.. "Vous l'avez, ah, non, excusez moi je me suis trompé, vous l'avez pas").
J'ai bien conscience qu'on peut mourir demain, cet après midi, ou dans 1h. Mais j'y arrive pas.
Les jours passent, défilent, se ressemblent et se confondent. Comme un seul et même jour qui n'en finit pas.
Parfois j'ai envie de changer, parce que je suis prêt. Envie d'être comme tout le monde, de "profiter" de quelque chose, qui n'existe pas, mais bon.
D'autre fois, je ne veux rien, j'évite au maximum tout ce qu'il y a à éviter, pour essayer de ne pas penser. Mais les Autres sont là, partout, et tout me dégoute. Moi, Eux, tout.

Ca sert à quoi d'écrire ça ? A part m'enfoncer encore plus, je sais pas.

Hier il y avait encore plein de mariages. J'ai l'impression qu'il y a que ça ici. J'en ai vu trois ou quatre, pour le peu que je suis sorti.. Et tous les week end c'est pareil, ça prend des photos au parc, ça klaxon dans les rues, et voilà. Au suivant. Trop de mariages tue le mariage on dirait.

J'ai envie de partir en vacances, qu'il se passe quelque chose. Que tout s'arrête.

Les pub.
J'en ai marre de voir ces têtes à claques, pardonnez l'expression, mais le mec de carglass, il me saoule. Puis d'abord quand il fait 30°C dehors, on met pas tous la clim à 5°C en position maxi. Alors merde, faut qu'il y arrête.
L'autre d'Amora aussi avec son coup de soleil, alors je veux bien rester calme le temps qu'elle sorte sa phrase, mais la revoir juste apres dans une autre pub Amora, c'est bon, je sature.
Coca Cola, ouais, parlons en. Quand tous les monde sort dans la rue, le sourire aux oreilles, à brandir des bouteilles de coca, et faire "la fête" parce qu'ils ont acheté deux bouteilles de deux litres, c'est bon quoi. Puis ils mangent n'importe quoi, tout le monde est heureux, tout le monde profite, allez hop on invite les voisins et les gens qui passent à venir boire un verre de coca, et vive les bisounours. Ils espèrent quoi là ? Nous faire croire que c'est comparable à la vie que l'on mène ? Vous voulez que j'essaye ? Je vais me mettre dehors au milieu du parking de la résidence, j'vais sortir une bouteille de coca, une table, quelques chaises, et j'vais lever les bras, sourire à tout le monde, etc. Ouais, vive les mong'. Bref.

J'ai fait un peu moins de 50km hier, j'avais le vent en face à l'aller, et par contre au retour.. en face aussi -_-'. 
Juste avant je suis allé au labo, c'était sympa, je suis connu maintenant là bas -_-'.
J'ai acheté des pommes et euh.. fin bref.

Vendredi soir je me suis assis à coté d'une sorte de pièce de théâtre semi-improvisée, etc, fin tout ce que j'aime pas quoi, et j'ai attendu que ça finisse. Y'avait une fille qui arrêtait pas de me regarder, alors je pensais à ce qu'elle pouvait penser, et je suis parti lol. Puis les gens qui parlent fort, j'aime pas ça. Là ils gueulaient, ok, c'était pour que les quelques spectateurs écoutent, mais j'aime pas ça. Les paroles n'allaient pas avec le ton. C'est trop violent. Tout ça pour dire que le footing le vendredi soir c'est peut etre le mieux au final. Tu peux bien te tuer avec la semaine qui est derrière toi, le ras le bol du boulot, la déprime à venir du week, etc. 
Y'a vraiment des personnes qui sont infiniment "jolies", c'est marrant d'ailleurs, ce qu'elles dégagent. Il n'y a rien de plus.. "beau". Parce que certes il y a ce que l'on voit, mais il y a également toutes ces fioritures à coté, la personnalité, les mots, les pensées, et toute l'étrangeté humaine. Fin tout ça pour dire qu'il y a des personnes qui dégagent des choses indescriptiblement indescriptibles.

Il suffit de pas grand chose. Un mot, ou trois. Des gens, ou un.
Le matin j'espère, et le soir c'est tout le contraire.

=)


Publié par Mathias, le Dimanche 26 juillet 2009 à 13:00



Ca me fait comme un grand trou qui pétille et qui grouille au fond du truc qu'ils appellent le coeur.
Il me fait peur ce coeur. Je maitrise rien, absolument rien.
Pour me foutre la honte, je pourrai te raconter des choses à ce sujet.
Je dois aimer ça la honte. Ca doit rejoindre ton besoin de mal. Être basé sur le même principe.
Depuis que j'écris, bien planqué, je dis tout, sans rien cacher. Je dois aimer ça me mettre minable.
Pourtant je n'aime pas ça. Mais j'ai besoin de parler, ou d'écrire. A croire que ça enlève déjà une partie de tout ce qui traine dans ma tête.
Mon coeur, il bat. Desfois il s'arrête, genre une seconde, puis une seconde, puis une seconde, et il tape très fort. Comme s'il voulait sortir de ce corps.
D'autres fois, il va très vite, juste après une sorte de respiration douteuse. Une autorespiration. J'espere que vous pensez de moi que je suis un looser. Ca aura le mérite de vous rassurer. De vous sentir un peu mieux dans votre tunnel bien droit.
Qu'est ce que je pourrais vous dire d'autre.. Il s'emballe et je peux pas l'arreter. Ou alors il s'arrete et je peux pas le faire battre.
La vie ne tient qu'à un fil, et je ne fais rien pour la changer. Absolument rien. Je reste là, enfermé dans une boite, à attendre que la semaine reprenne. J'ai hâte de revoir tous ces cons. De me sentir différent. D'attendre que le week end revienne. Pour enfin attendre la semaine.
Tu penses que mon coeur peut s'arrêter de battre, comme ça, d'un coup ?
Pourquoi il bat d'abord, comment il arrive à faire ça, y'a pas de moteur, pas d'éléctricité, ni rien.
Comment veux tu que j'ai confiance en lui ? 
J'ai fait de la tachycardie en début d'année. Le doc m'a dit que c'est rien, mise à part qu'on a l'impression qu'on va mourir.
C'est pas faux.

A la base, il y a de l'herbe, des arbres, des oiseaux, des animaux en tout genre.
C'est rare les endroits où l'on peut être dehors et ne pas écouter des bruits de moteurs. Les voitures, les motos. Les avions.
Quand tu regardes un film, que tu es un minimum dedans et tout, qu'il se termine, que tu éteinds, il y a plus de bruit. Puis tu entends une grosse moto qui passe au loin. Et ce bruit, là, maintenant, après ça, me file la gerbe. C'est moche, c'est creux.
Y'avait un reportage hier sur la Patagonie. Ils ont tous parlé de cette solitude qui y règne. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'ils entendaient par là. Leur solitude ? La "solitude" de la nature ou quelque chose comme ça ? je sais pas.
Tout ça pour dire que lorsque tu te retrouves tout seul, tout mal, tel que tu es, au milieu de cette nature, en pleine nature, tout est différent. Il n'y a plus tes kilos en trop, il n'y a plus ta petite ou grande taille, il n'y a plus le dégout de toi même, tes maux, etc. Parce que ce sont les gens qui font que tu te détestes. Tu comprends ? Ces jugements tout autour, ces regards, ces Autres.
Je pense qu'en pleine nature, des humains perdus se croisent. Je pense qu'il doit y avoir une grande proportion de Nous, par rapport à ici. Ou tout le monde se cache interieurement, se masque et se faufile bien gentiement.

Où est la vérité.
Qui sont ces gens.


Publié par Mathias, le Dimanche 9 août 2009 à 18:43





http://ecrire.pour.exister.cowblog.fr/images/mmmmmmmmmmmmmmmmm.jpg

Il n'y a pas de fin lorsqu'il n'y a pas de début.

J'ai -envie?- d'arrêter. Tout.
Arrêter de me voiler la face.

Vingt quatre ans, c'est trop.
Je t'entends déjà penser que rien n'est jamais trop tard.
Stp, épargne moi ça.

Je n'arrive pas à comprendre. 
J'ai pas envie d'essayer de toute façon.
Les vérités m'ont toujours fait peur.
Alors je vais fuir. Comme un lâche.
Je n'abandonne que moi.
Je ne suis pas dans ta vie. 
Je ne suis pas dans la vôtre.
J'ai le droit de m'enfermer seul, et de mourir ici.
J'ai le droit d'avoir mal.
J'ai le droit de ne pas savoir comment en sortir.
J'ai le droit de ne plus y croire.
De ne plus avoir la force.
De ne plus avoir l'envie.
Je n'ai jamais eu de preuves.
Aucun miracle. Aucune vie.

J'espère que je vous fais peur.
J'espère que je fais pitié.
Je n'en doute pas vraiment.

J'ai envie d'aller voir le monde.
Ce qu'il reste de beau. Et qui se meurt.

- Passer de l'inerte au vivant -

Si seulement cela suffisait.
J'ai besoin des gens pourtant.
Y'a un putain de truc chez vous.
Au dedans; et rien n'apparait.
Tout le monde se voile, et disparait.
Il y a des pleurs, il y a des maux
Des vies s'effacent un peu trop tôt.
De la souffrance nait la magie
Par l'ignorance croire en la vie.

Cherche issue de secours
Dans ce labyrinthe en furie
Il faut que je cours, que je cours
Que je m'échappe, que je m'enfuis

Bonjour les Bisounours
Je ne vous aime pas
Vous me faites peur.

J'espère que je vous fais peur moi aussi.
J'espère que je fais pitié.
Je n'en doute pas. Vraiment.


Je cherche. Je vais trouver.
Dans quel sens partir.
Je ne veux plus rester.
Je ne veux pas de toi.
Les lames s'éguisent
Les larmes se grisent
Sous cette pluie sans nuages.

Je veux partir.
J'en ai un peu marre, maintenant.

Je comprends pas comment ça fonctionne.
Vers quoi les Gens courent.
Peut-être qu'il n'y a jamais rien eu de plus à voir.
Rien de plus à comprendre.
Tout est là, sans coeur et sans visage.
Et vous courrez.

J'avais besoin de   .
Mais la journée se termine.
Une de plus.

Comme un train qui démarre.
Et qu'on reste sur le quai.

Au revoir les Bisounours
(Je ne vous aime pas).

Indiquez moi simplement,
Je cherche euh..
Je cherche une issue.
Une issue de secours,
Dans ce labyrinthe en furie.
Il faut que je cours.
Il faut que je cours.
Que je m'échappe,
Que je m'enfuis
..



Publié par Mathias, le Samedi 15 août 2009 à 23:37



J'attaque mon Moi intérieur au fusil mitrailleur.
Le genre de truc qui explose, devant, derrière, pique, partout, au fond.

Je suis en train de mourir.
Si j'exagère, oui. Je suis en vie, ça se voit.

Je ne vois pas où il est. Ce qui vous rend heureux.
Je ne suis pas un depressif ni rien. Je souris à la vie, comme en photo.
A toutes ces conneries sans vie et au boulot.
Je souris, j'ambitionne même, parfois.

Mais désolé. Je quitte la scène.
La mise en scène, les décors, tous ces trucs faux et sans vie m'épuisent.
Je ne le vois pas.
Je ne suis pas un dépressif, ni rien. Je vois, c'est différent.
Je vois, je comprends.

Le décor tombe derrière.

Tout est fait pour faire joli, mais visiblement c'est loupé.
C'est moche, mais faut pas le dire, car beaucoup se donnent du mal.
A construire ce qui n'existe pas.
A retenir ce qui menace de tomber.
A colmater, jour après jour, et après.

Il y a des choses que je n'arrive pas à aimer.

Il faut se forcer. A sortir. A voir. A parler. A aimer.
C'est étrange.




Publié par Mathias, le Vendredi 4 septembre 2009 à 17:58





Une voie sans issue.

Je me trouve dans cette impasse.
Je jette mes dernières forces à droite, à gauche.
J'essaye de comprendre, toujours.
Peut être qu'en fait, je comprends toujours, mais que je cherche à trouver le contraire car la vérité me semble si..
J'en ai peur. Ou je ne la trouve pas belle.

Il fait froid sans L.

Ah tiens, au fait, c'est bon, je veux un enfant.
J'en ai vu dans l'avion, à la plage, etc. Avec leur maman à se blottir, avec leur papa à se baigner. 
C'était beau. C'était simple. Comme L.
C'était la perfection d'un tout sans fioritures ni mensonges.

Je me demande comment on sort d'ici.
La vie se fait routine.
Bilan: il ne me reste plus qu'à espérer que je ne sois pas augmenté le mois prochain, et qu'une crise débute.
Et j'aurai enfin de bonnes raisons de partir d'ici. 
Où rien ne m'attache. Où personne ne m'attend.
Où la vie est travail.

Il y a plein de choses dans ma tête tout le temps.
Tout s'inonde, se déséquilibre et se perd.
Sur chaque chose, chaque personne, forcément ça n'en finit jamais.
C'est épuisant.

Au risque de me répéter, je n'étais pas fainéant.
J'avais des objectifs dans la vie bien précis.
Ca parlait de réussite, d'argent. 
Rien, absolument rien, me semblait impossible.
J'étais préparé depuis bien longtemps.
Mais il y a toujours cette pensée de "pré-ado" qui me rappelle qu'on a qu'une vie.
Et j'ai juste envie de tout lâcher, prendre ce qu'il y a à prendre.

Comme chacun le sait, nous passons le tiers de notre vie à dormir.
Ajoutez à ça la moitié du reste en temps de travail.
Vous êtes content, il reste pil poil de quoi passer à la banque, faire les courses, le plein de la voiture, le trajet au travail, voir le doc', etc etc etc la liste est encore très longue.
Il faut donc avoir pour métier sa passion.
Ou se la jouer Alexander Supertramp.
Ou alors ne pas se poser de questions, mettre son masque, sourire =), et prendre ses deux semaines de vacances en août. Comme tout le monde.

Cherche une issue.



Publié par Mathias, le Vendredi 4 septembre 2009 à 22:17

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