Vendredi. 18h36.
C'est l'heure et le moment de la semaine où je commence à avoir du temps pour moi.
Pour enfin souffler.
J'ai de la chance, c'est le week end.
Vous savez, ces deux jours qui passent à la vitesse de deux secondes en semaine..
Je vais avoir plein de temps pour moi.
Je vais pouvoir aller faire les courses le matin.
Puis aller faire mon injection.
Puis passer à la pharmacie.
Puis faire a manger.
Puis faire la vaisselle, et tout le tralala.
Puis tenter le ménage dans l'appart si je suis pas trop mort.
Ce sera le soir.
La journée n'aura servit à rien. Je n'aurai pas eu le temps de faire quoi que ce soit de "valable".
D'humainement humain.
Alors peut être dimanche.
Sauf que dimanche, on fait le ménage qu'on a pas eu le courage de faire la veille.
Et qu'après on est mort.
Et qu'après, c'est dimanche après midi.
Et dimanche après midi, c'est affreux.
Il y a beaucoup "d'après". Trop, c'est évident.
J'en oublie le présent.
Nan c'est pas vrai c'était juste pour la rime.

J'ai pas appelé ce prof que je devais appeler. Et le week, ça se fait pas.
Et la semaine, je peux pas. Alors c'est pour ça, le vendredi en fin d'aprem, je trouvais ça bien. Trop tard.

J'ai pas appelé la famille. Enfin Elle, puis lui, puis Elle. Pas envie. Pas le courage.


En voiture, je regarde les gens, la vie. 
Toujours plus étonné.
Je ne cherche pas à comprendre dans ces moment là.
Nan, je regarde, l'air étonné. Je regarde tout. Sans regarder nulle part.
Je sens très fortement le monde qui s'agite tout autour.
Autour. Parlons en.

Autour des se dessinent de grandes auréoles qui bouillonnent de sentiments.
La colère, l'ivresse, la joie, le bonheur, l'amour, la folie, l'excitation, un bad.
Tout se ressens. 
Tout émane des gens.
Il y a plein de choses. Très fortes. 
Je ne regarde pas, j'évite, je ressens et subis.

Un regard furtif et des milliards de choses entrent dans ma tête.
Tout défile très vite, ça trie, ça crie, ça classe, ça identifie, ça imagine.
Non ça ne crie pas. Ce mot allait trop bien entre trie et classe.
On y retrouve la fin de trie, le début de classe.

Au fond, la vie que je mène aujourd'hui, c'est une vie que je choisis chaque jour.
Je pourrai me bouger les fesses, faire des choses, me changer les idées, voir du monde.
Mais je n'aime pas me retrouver face au mur de l'incompréhension négative.
Je ne veux pas ressentir ces choses étranges, cauchemardesques, ces sentiments créés par l'humain.
De l'humiliation, de la honte, etc. Se sentir différent, se sentir de trop, sentir que l'on ne sert à rien.

Pourtant je sers. Je me sers à moi même.
De plus en plus je me créé des mondes, des émotions.
Je prends ce qu'il y a à prendre, et je transforme, pour ressentir plus beau, plus fort.
Pour ressentir plus fort.
Il suffit d'un rien et tout tape.
Le coeur implose.

Il y a plein de gens et de situations que je ne comprends pas.
Comme ceux qui organisent des fêtes alors que ça leur fait chier.

On dirait que des gens ont besoin de se rapprocher toujours plus d'une "normalité fabriquée".
Vous savez, ceux qui font ça, ce sont ceux qui n'ont pas le regard fixe. Mais celui qui est guidé par l'illusion.
Je vais passer pour un mec d'une secte. Ca ne me dérange pas. Vous savez, je trippe ici. Tout seul, comme un con. Je n'ai que ça.
Alors je dis des gros mots, des trucs moches, des trucs moins moches. Des choses vraies, d'autres qui le sont moins.
Mais rien est dit au hasard, jamais. Sinon, aucun interêt.
Cela fait parti de ces mondes que je m'invente.
Et ça ne fait rien que vous ne compreniez pas parfois.
D'une part, parce que vous êtes quatre à visiter ce blog, d'autres part parce que je n'arrive jamais a écrire 1/10ième de ce que je pense et "éprouve". Arf.
Tout ça pour dire, qu'ici se trouve un espace de liberté.



J'ai sommeil.
Je me frotte les yeux.
J'écoute de la musique. Sans doute triste.
Et j'attends. Je réfléchis. Il ne se passe rien.
Absolument rien.
Mais j'en ai besoin.



 

Publié par Mathias, le Vendredi 18 septembre 2009 à 23:32

Par EthyliquementVotre le Dimanche 27 septembre 2009 à 14:46
J'aimerais écrire autant ce que je ressens. Mais je sais pas si tu as remarqué, mon blog est devenu de plus en plus connu, autant sur cette plateforme qu'avec mes amis réels. Je cache. J'en ai crée un autre, et les articles avec mot de passe vont être de plus en plus nombreux.

Quand je suis dehors j'aime regarder les gens. J'essaie d'imaginer ce qu'ils pensent, ce qu'ils vont faire, quel job ils ont.. Oui, je me fais chier pour faire ça. Non, en fait. Ca m'amuse.

J'aime pas les dimanches après-midi. c'est là que je me rends compte que j'ai rien fait du vendredi soir et du samedi, que j'ai tous mes devoirs à faire, et mes cours à réviser, passer les coups de tél, et préparer ma valise. J'aime pas le week-end, il passe à une vitesse phénoménale.
j'aime aller aux fêtes, pas les faire. Toujours peur qu'on soit déçu.


Ah ah ! Je voulais commenter ton article, par ce que j'aime. Ouais. Et me voilà, en train de te déballer ma vie. Fuck quoi ! C'est mon gros problème.


Enfin >.<
Par eclat-de-reves le Lundi 5 avril 2010 à 22:30
T'sais quoi, je suis retournée sur ton blog avant d'aller me coucher. Sans trop réfléchir et j'ai lu, en cliquant au hasard.
Et tu vois la première partie de cet article ? Essaie de la relire si tu as le temps. Ben, je suis fière. Ouais, carrément. Fière, fière, fière.

Parce que les photos d'aujourd'hui étaient sublimes. Regarde les à nouveau si tu as le temps (aussi). Parce qu'elles étaient Dimanche. Et que.. voilà. C'était Dimanche, les photos sont là, les sensations sont là.
Et je suis immensément fière.

En fait, je sais même pas si je suis fière. Simplement, je suis.. heureuse.

Tu reliras ce début d'article et peut être que tu comprendras. Qu'on peut y arriver. Que tout est possible.

et que.. Nan, je suis.. contente d'être retombée sur cet article. Vraiment. Je m'en souvenais un peu.

D'ailleurs, je suis aussi tombée sur l'article du bébé qui mime sa sieste. Mais bref.

J'aimerais bien que tu relises et que tu fasses le lien. Tout seul.

Y'a un paragraphe que tu as dit cet aprèm qui va me rester un moment. Il va faire son bonhomme de chemin dans ma tête.

C'est un peu brouillon tout çà, je suis un peu paumée aussi. Fatiguée certainement. Je voulais t'écrire un texto et puis en fait, j'ai ouvert une photo et je l'ai regardé. Et je suis partie à 15 000 de moi, de mon quotidien. Presque je me suis crue la photographe. Que j'étais aussi là bas. Que je vivais comme toi. Un bref instant de liberté. Une parenthèse.

Et voilà. Vendredi 18 Septembre 2009. Vendredi 2 Avril 2010.

[ Nan, je ne suis pas folle! ]
 

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