Bonjour.
Cet après midi je suis allé courir un peu le long du Rhône.
Là où ils indiquent à combien de kilomètres se trouve la mer.
"309,5". Je continue, et me demande s'il est possible d'y aller en courant.
La réponse vous la connaissez.
Et moi aussi, mais à chaque fois que je passe dessus, je me le demande.
Puis je suis allé m'assoir une heure sur un banc dans un parc.
A l'ombre, entre les enfants qui jouent, et les gens qui eux aussi s'assoient.
Ou courent. Marchent, parlent. Ce genre de trucs quoi.
Vous savez, on peut regarder à droit, puis à gauche, etc.
Mais si on regarde à droite pendant un long moment, et qu'on regarde à nouveau à gauche, tout le décor a changé d'un coup.
Et vice versa. Vice versa ? Hm. Etranges ces mots.
J'aurai eu de quoi écrire, je crois que je serai resté tout l'après midi. Encore et encore.
Comme les mecs qui font pitié, qui n'ont pas d'amis et qui font des trucs de lopettes. lol.
Si vous trouvez mes propos méchants, homophobes, etc, c'est que vous ne me connaissez pas.
Bon, parlons sérieusement.
Je pense que tu avais raison, quand tu me disais "Toi aussi tu as le droit au bonheur".
Non pas dans le sens proprement dit comme quoi j'aurai droit au bonheur, mais qu'il y a un problème là derrière.
J'en ai pris conscience là bas.
Je me suis demandé pourquoi. Pourquoi ai-je le sentiment de ne pas avoir droit au bonheur ?
C'est une drôle de question remarque.
Hier, à force d'écouter des chansons que j'aimais bien, au bout d'un moment je me suis mis à fredonner le truc, ou quelque chose comme ça. Je ne me souviens plus exactement, mais qu'importe.
Et là, dès que je me suis rendu compte de ça, je me suis trouvé nullisime, genre je méritais des claques.
Je me suis senti tellement con. Enfin, quelque chose n'allait pas.
Moi + Ca, ça va pas. Y'a un truc qui va pas.
Et dans le parc, en regardant les enfants jouer dans leur petit enclos qui leur est reservé, j'ai compris.
En effet, j'ai le sentiment de ne pas avoir droit au bonheur.
Quand j'étais plus jeune, mon père ne me considérait pas comme un enfant.
On parlait travail, argent. Jamais rien d'autre.
Je me souviens qu'un jour il avait écouté un copain qui avait dit qu'on allait jouer à la console.
Vous auriez vu sa tête. "Pff quoi ?!! Ne m'dites pas que vous jouer encore à la console ??!"
Primo, je n'y jouais jamais. Secondo, tous mes copains jouaient à la console.
Bref. Peut-être un an auparavant, mes parents m'avaient acheté la Playstation pour noël.
Je crois que je voyais ça comme le plus beau cadeau que j'ai eu.
J'ai acheté un jeu.
Puis, plus rien.
Trop honte de jouer à la console à la maison. Si mon père me voyait..
Vous voulez en savoir plus ?
Vous voulez rire ? Vous n'allez pas rire. Et moi je vais peut être pleurer. Mais qu'importe.
Au début où j'ai eu la console, je l'allumais quand mon père n'était pas là.
Puis dès que je l'entendais rentrer, j'éteignais tout subitement, et je courrais me réfugier quelque part.
Idem pour la télé (c'est pour les feignasse, et y'a qu' des conneries).
Idem pour la musique du salon (c'est pas la fête).
Idem pour les jeux de société (vous avez rien de mieux à faire?!).
Idem pour l'ordinateur (pff, j'me demande s'que tu fous à passer ton temps là d'ssus).
Combien de fois j'ai dû débrancher les choses directement par la prise de courant.
Pour que ça aille plus vite.
Ca fait longtemps que je ne m'étais pas remémoré ce genre de petites choses.
D'autres m'en viennent. Bien pires.
A partir de ce moment là, bien évidemment je ne pouvais pas ramener d'amis à la maison.
Alors je n'en ai plus ramené. Depuis l'âge de.. j'étais en CM2.
CM1, c'est le début de mes souvenirs.
En CM1, c'etait la fin de la Vie.
En CM1 + 6mois, je commençais a comprendre qu'il y avait un truc qui existait. L'amour.
Hm, pas facile d'écrire ce mot. lol.
Y'avait M. qui voulait sortir avec moi.
Y'avait AS qui voulait aussi.
Et les autres.
Mais M. et AS. j'aurai voulu aussi.
M. avait un pull jaune la première fois que je l'ai vu.
AS était bien bronzée, elle revenait de vacances sans doute.
Bref.
Mais elles voulaient trop. Et je me sentais agressé. Je l'étais je crois.
J'ai pas eu le temps de donner mon avis.
Avant cela j'aurai déjà voulu comprendre.
Je savais pas ce que ça voulait dire "sortir avec qqun".
Et je comprenais pas qu'elles me fassent des bisous.
J'en voulais pas. Pas comme ça. Pas maintenant.
Je n'ai jamais vu mes parents s'aimer.
Bon c'est bon on arrête ? Vous allez pas me gâcher mon samedi quand même ! Non mais.
Je vais vous faire une fin à la tragique tiens. Puis après je m'arrete parce qu'il aurait trop à raconter, et que j'étais pas parti pour ça.
Bouarf, puis non. Vous voulez connaitre la morale de ces petites anecdotes mignonettes ?
Je n'ai pas droit au bonheur.
Je n'ai pas droit à l'amour.
On raconte ce genre de connerie quand on a plus rien à perdre.
Bonne soirée.
J'avais le même genre de scènes.
La prochaine fois, pense à prendre de quoi écrire. Un carnet, çà prend pas de place. Et arrête de penser aux jugements. Laisse toi respirer et au lieu de chantonner, hurle la cette chanson.
T'as le droit à tout. T.O.U.T.
Et, pour finir, t'as tout saisi dans cette conclusion en bleu.