Je ne sais pas trop quoi dire.
A vrai dire, il y aurait une infinité de choses à dire. Elles pourraient apparaitre d'une certaine façon là maintenant, puis différemment plus tard. Au détour d'une chanson qui change, d'une pensée qui surgie, et..

Et Bashung n'est plus vivant. Je n'ai pas aimé les victoires de la musique. Je n'ai pas aimé ses victoires à lui, que je trouvais trop nombreuses, et "Etaient-elles méritées?". Puis je n'ai pas aimé le voir si affaibli. Je n'ai pas compris cette exhibition. Je n'ai pas aimé le tapage médiatique. Les victoire, puis sa disparition. Et c'est maintenant que tout est fini que je commence à l'écouter. Que je commence à écouter ce qu'il avait à dire. Et ses mots.
"J'ai dans les bottes des montagnes de questions" ? Ben c'est con mais je trouve ça génial.

J'ai peur.
Autre chose qui n'a rien à voir, j'étais assis en salle d'attente, là où il faisait noir et où la dame s'était perdue dans une si minuscule pièce. Un bouquinage rapide une fois rassurée, c'était à elle. J'attendais alors tout seul, je regardais passer les gens dehors. Il commençait à faire bien nuit, la pièce où je me trouvait était à présent éclairée. Et les gens passaient. Sans regarder. Ne cherchez pas, je veux en venir nullepart. Moi même je ne sais pas trop, mais je pense qu'il y avait quelque chose à se dire après ça.

Je n'ai pas beaucoup travaillé aujourd'hui. La journée a été longue. J'attendais un mec à 8h. A 18h je suis parti. Ils me saoulent tous à faire semblant d'etre surbooké. C'est vrai qu'ils le sont, entre le coup de fil qui sert à rien, le refesage de monde à la machine à café, la pause cigarette ouais ouais trop accro trop de stress j'suis surbooké, la balade entre les différents batiments, etc. La journée passe vite. Mon bureau est au rez de chaussé, et j'ai une belle vue sur le monde qui va et qui vient , ceux qui arrivent en retard, qui repartent en avance, ceux qui se promenent, ceux qui bossent vraiment, et les taxi qui défilent, les étrangers qui viennent, les chantiers du monde entier, les transporteurs avec leurs petits camions qui roulent trop vite et les gros semi qui manoeuvrent.
Et je reste derrière la fenêtre, comme un con certes, spectateur de la vie qui tourne dans les sens des aiguilles d'une montre, toujours. Bloque l'aiguille 2 secondes et regarde les tous paniquer. Le temps qui court, les gens aussi. Ils courent tous à reculons, je vous l'assure. Ils courent après rien.  Qu'importe, jecontinue de les regarder en m'interrogeant, certes, un peu ébêté.

Y'a "Le grand bleu" sur Arte. Et vous voyez, des choses aussi futiles que ça m'étonnent.
Pierre devait m'appeler ce soir, il ne l'a pas fait.
J'ai envoyé un sms qui ne ressemblait à rien à mon pere hier, ça m'a saoulé.

Est ce que tous les gens sont extraordinaires, ou est-ce qu'ils mentent ?
Je ne vous vois toujours pas, je ne vous cherche plus.
Sauf à travers cette vieille fenêtre décorée de ces vieux rideaux.

La peur au ventre, la mort qui m'étouffe par ses milliers de questions, je "prends des trains à travers la plaine".


Publié par Mathias, le Lundi 16 mars 2009 à 21:33

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