Il y a des journées difficiles.
Je croyais que les mots cessaient d'apparaître au bout d'un moment. Visiblement non.
Je pensais à la cassure, comme il en est lors d'un mariage, d'un voyage avec une belle destination. La liberté est là. Enfin. Mais il manque quelque chose. Une chose minuscule, qu'on ne voit même pas. Bref, la suite tu la connais.
Tu les vois marcher, eux, si nombreux
Dans le couloir sombre jusqu'au métro
Ou de la Rue des Ombres à leurs boulots
D'une coiffure fuchsia te bouscule au réveil
Et te ramène pudique à la foule qui s'en mêle
Qui t'enchaine et t'entraine aux cachots
La liberté externe se moque distante
Du spectacle guillotine qui s'offre en silence
L'Intérieur furie étouffe à bout de souffle
Suffoque et cri dans sa douleur invisible
Les pieds à terre te vont si mal et tu décroches
Tu t'envoles plus haut qu'il n'est possible
Car dans ta caboche tu refais le monde
Un univers que tu te créés toujours plus libre
Ta vie est un rêve que chaque jour tu subis
Ta vie est un rêve que chaque jour tu subis
Ta vie est un rêve que chaque jour tu subis
Ta vie est un rêve qui chaque jour te détruit
J'ai envie de marcher au bord de la mer, là maintenant.
Certains le font, là, avec une petite main fragile à prendre, un souffle léger et se laissent surprendre. Il y a la magie, il y a la vie. Les gens minuscules dans cette immensité. Les envies ridicules d'un soir pour éternité. Et cette petite main fragile, qui se perd, rêveuse dans les tourbillons qui l'entrainent.
And I wake up alone.