1er mai.

Toujours ces mêmes questions qui reviennent.
Serai-je mieux ici ? Se lasse t-on de tout ?
Je serai presque sûr que non.

Le seul problème étant toujours le même : la solitude.
Qu’importe l’endroit, cela reste un problème.

J’ai un peu de mal avec les gens, je ne sais pas qui ils sont.
Je ne sais pas si quelqu’un peut comprendre ; si quelque chose peut durer.
Qu’ai-je donc à apporter ? Comment savoir que je peux apporter quelque chose à quelqu’un ?
Cela n’est jamais arrivé. Je n’en ai pas la preuve.
 
Tout à l’heure, seuls sur la plage à marcher avec le soleil couchant, ça m’a beaucoup marqué.
J’étais tellement bien.
 
Ce soir, je n’ai cessé de rire. Comme un fou rire maladif. Au point que j’avais envie de chialer, ça me faisait mal en même temps, j’en pouvais plus. J’ai ris 3h.
 
Tout à l’heure, le soleil couchant.
 
 
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2ème mai
 
Ayé, là depuis 2 jours et c’est aujourd’hui, tout à l’heure, et après toute ces années que j’obtiens ma réponse.
La vie n’est pas plus belle ici mais elle peut être moins pire.
Tu n’es pas qu’enfermé avec les gens, leurs idées, leurs pensées, leurs voitures et leurs cafés.
Là se trouve un troisième élément et non des moindres : la nature, la vie, la vraie.
Il y a cette masse « infinie » d’eau qui bouge comme elle le souhaite sans que personne ne puisse rien.
Elle est le maitre, l’étendue infinie, le crépitement des étoiles à la surface.
Elle est d’une grande beauté comme elle peut être source de peurs et d’angoisses.
C’est la fin de quelque chose et le début d’autre chose.
Le long, de couleurs en senteurs, le bien être en prime.
Il y a des gens que l’on croise, vagabonds parmi les vagabonds, étrangers parmi les Etrangers.
Les regards s’échangent et communiquent en si peu de temps.
Malgré tout, peu importe l’endroit, il semblait manquer quelque chose ou… quelqu’un.
 
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3ème mai
 
Aujourd’hui était l’un de ces jours que je redoute, tellement beaux sur le coup, mais qui font mal ensuite..
On marchait sur le long, sentier jaune, puis je voyais quelqu’un de seule qui venait en face. Une image amenant une pensée, je commençais à me poser des questions quant aux différences sur les moments de solitude et les moments partagés (ce qui est possible de faire seul, ce qui est vivable ou non, est ce que je me sentirai aussi bien si j’étais seul à ce moment là, etc.) Les réponses étaient vite trouvées, puisque c’est du vécu.
Alors ensuite je repensais à autre chose d’un peu plus débile encore, j’étais de comprendre en quoi le « Ola !» des espagnoles est différent du notre quand on le dit. Précédemment, je m’étais dit qu’elles devaient certainement prononcer le « o » un peu en « euh », mélangez les deux et obtenez quelque chose de relativement incompréhensible et donc ça pourrait coller.
Donc j’en revenais là, et je me disais que non. C’était quelque chose de plus « strident », comme s’il y avait 2 sons qui sortaient en même temps, un « o » en espèce de « euh » et un couinement interne strident. Et j’en suis resté là puisque d’un seul coup, on me réveil :
« Ola ! »
Et là, c’est le drame.
La personne ne regarde que moi, et je réponds un « ola » des plus moches et sans le moindre accent chantant.
Elle était juste énomissimément mignonne, un peu espagnole, et elle a quitté ma vie aussi vite qu’elle y était entrée.
C’est le genre de seconde que je veux oublier au plus vite. Ca passera bien évidemment.
« T’as un ticket » (Ca se dit encore cette vieille expression ?)
«- Oh ben au moins »
« -Elle est mignonne en plus »
«- …(je meurs) ».
.
Un peu plus loin, on s’installe sur une plage, milieu d’apres midi, quasi deserte, il fait super chaud..
Là débarque une sorte de déesse grecque croisée à une sirène, au peu plus au loin, un peu plus derrière.
Elle a de longs cheveux qui ondulent, elle est juste grande, juste jolie, juste parfaite, juste en string aussi. Bref.
Je crois qu’elle me regarde souvent.
La suite je vais la garder pour moi. Mais c’est vrai que c’était plus que flagrant, et que.. arf. Bref, la fin est la même.
Arf, sinon y’avait aussi les deux autres en se promenant, la aussi… -_-‘’.
On dirait que tout était fait express aujourd’hui.
Je viens de prendre conscience que finalement parfois, il vaut mieux être seul…
 
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4ème mai
 
Le 3ème mai m’a pas mal pris la tête aujourd’hui, ça hante et ça part pas.
Je me suis assis au bord à la limite de l’eau sur une grande plage déserte dans une réserve naturelle. J’ai mis la musique et j’ai rêvé.
Comme le font les jeunes filles de 15ans.
Le temps que je ne passe pas à me poser des questions est un temps à rêver. Quasiment.
Je me pose trop de questions, je sais.
Je rêve trop, je sais.
Visiblement parfois on ne choisit pas qui l’on est.
 
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5ème mai
 
Déjà 5ème mai. Les jours s’emballent, tout passe de plus en plus vite.
Aujourd’hui, Barcelone. Cette ville est tout simplement magnifique.
Il me restait plein de choses à y faire. Il faudra y retourner bientôt.
Dommage que la journée à été bousillée par 200euros de fourrière. No comment.
A oublier au plus vite.
A part ça, tout le reste, waow.
Je me rapproche de plus en plus du retour au boulot. MégaArf.
J’ai besoin de soleil.
J’ai besoin de la mer.
J’ai besoin de ces gens en vacances.
Comme de ces plages désertes.
Pas de tous ces cons qui se la racontent et qui me filent la gerbe.
Je l’ai dis, je le ferai, un jour je partirai.
 
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6ème mai
 
Trop fatigué pour écrire.
Endormi quasiment heureux.
 
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7ème mai
 
Le 3eme mai est encore dans ma tete. Simple précision.
Je me souviens encore tres bien d’une journée de l’an dernier, et d’autres journées les années d’avant. Ces journées qui font mal aux bobos pas réparés.
 
Comme d’habitude les éternelles questions qui hantent ma tete lorsque je suis ici :
« Pourquoi ne pas vivre ici ? » Sous entendu pourquoi se faire chier à bosser dans ces villes à la con où tout le monde roule énervé, ou tout est gris et bitumé, et où comble du comble, tu passes ta lamentable vie à partir bosser quand il fait encore nuit, à manger vite, et à revenir chez toi quand il fait à nouveau nuit. Business.
C’est quoi cette vie de con ? C’est quoi ? C’était mon rêve. Bosser, gagner de l’argent.
Voilà que je commence/continue à douter.
De toute façon ma priorité reste ma Elle. Je sais pas trop où elle est. Peut être au bout du monde, peut être juste à côté..
« Pour donner un sens à ma vie ».
J’ai besoin d’une chose simple pour être heureux, c’est bête.
Je sais que je suis en train de tout gâcher.
Je sais que je regretterai.
Je sais qu’on ne revient pas en arrière.
Je sais que je mourrai. Pas assez sans doute.
 
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8ème mai
 
Le 8mai, c’est férié. Et tout ce qu’il s’en suit.
 
Aujourd’hui, arrivée de Personne3.
En l’attendant, on a marché le long de la plage, avec une légère brise marine indispensable, et retout ce qu’il s’en suit.
Je regardais les gens, les couples la 50ène, habillés propres certainement venus pour le week end de 3 jours. D’autres couples un peu plus vieux, encore d’autres un peu plus jeunes. Ces derniers avaient un petit enfant. Le genre qui sait parler, mais y’a que les parents qui comprennent. Il était tout mignon, tout seul avec son râteau et sa pelle, faussement abandonné par sa famille qui revenait de plongée. A chaque fois que la mêre revenait pour le chercher, il partait en courant mort de rire en direction de la mer, juste pour mouiller ses pieds et gagner quelques précieuses secondes à gratter dans le sable. Le tout avec son regard canaille. Il a fallu que ça se termine après plusieurs allez et venues de la mère par un attrapage du gamin comme on transporte une bombonne de butane, avec un « J’veux pas allez mannnger !! suivit d’un couinement rieur.
Au retour, plus près de la voiture, un père et ses deux enfants. Ils étaient infiniment sages.
Là j’ai un peu compris ce que vous dites quand vous parlez de « Des enfants et de leur innocence ».
A part ça, j’ai toujours toutes ces questions dans ma tête, elles ne sont pas prêtes de partir.
Et j’ai toujours besoin de ma Elle.
 
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9ème mai
 
Je suis rentré.
Je ne préciserai pas que c’est relativement horrible de revenir dans cette vie de gerbe.
Mais qu’importe. Les gens vous dirons que « c’est la vie » qu’il faut travailler pour vivre, que c’est normal de passer les 9/10ieme de sa vie à travailler, à courir après ce qu’ils appellent la réussite.
Ils sortiront de leur coma confortable lors d’un décès, d’un accident, ou que sais-je encore.
J’veux ma femme près de moi, et mes gamins qui font des pâtés avec leur seau et leur pelle sur la plage. Ou j’sais pas quoi. Mais certainement pas la vie que je mène aujourd’hui. Cette vie que beaucoup pourraient m’envier. Tellement pire partout.

Moi je veux juste être près de. Le reste n’est que le décore.



 
 

Publié par Mathias, le Samedi 9 mai 2009 à 23:23

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